vendredi 31 août 2012

La République des coquins


Bercy a confié un mandat à la banque d'affaires Lazard France, dirigée par Matthieu Pigasse, pour conseiller le gouvernement lors de la création de la future Banque publique d'investissement, a-t-on appris jeudi auprès de l'entourage du ministre de l'Economie Pierre Moscovici.
Dans son édition de jeudi, Le Nouvel Observateur fait le parallèle entre cette mission et le fait que Matthieu Pigasse ait nommé la journaliste Audrey Pulvar, compagne du ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, à la tête du magazine Les Inrockuptibles dont il est propriétaire à titre privé.
Arnaud Montebourg a démenti sur son compte Twitter toute implication dans cette décision, avant de dénoncer des informations "parfaitement erronées et infondées" dans un communiqué très critique à l'égard du Nouvel Observateur diffusé par son ministère.
Sur le site de micro-blogging, la compagne d'Arnaud Montebourg, Audrey Pulvar, directrice du magazine Les Inrocks, est également montée au créneau pour le défendre: "Il y a 7 ministres à Bercy. Vous concevez qu'A. Montebourg n'est pas responsable de TOUT ce que décide +Bercy+?", a-t-elle tweeté.

Selon l'entourage du ministre de l'Economie, c'est l'Agence des participations de l'Etat (APE), sur laquelle Pierre Moscovici et Arnaud Montebourg exercent leur cotutelle, "qui a proposé de passer un contrat avec Lazard pour nous assister".

Source

qui est Matthieu Pigasse ?

En 2005, Matthieu Pigasse organise la vente de Libération à Édouard de Rothschild, actionnaire de la maison concurrente de Lazard et membre du club «Le Siècle ». En 2007, il tente, dans le sillage d'Alain Minc (membre du Siècle), de s'emparer, sans succès, de la présidence du conseil de surveillance du Monde.

En 2009, il achète l'hebdomadaire culturel et politique Les Inrockuptibles, dont il préside le conseil d'administration.
Il est actif dans d'autres médias et vend Newsweb à Arnaud Lagardère, conseille Murdoch sur Eurosport, aide Pink TV, puis soutient financièrement les sites d'information Rue89 et Mediapart7.
En juin 2010, il prend le contrôle, avec Pierre Bergé et Xavier Niel du quotidien Le Monde.
Depuis son passage dans les cabinets ministériels de Dominique Strauss-Kahn et de Laurent Fabius (tous les deux membres du Siècle), il est resté proche du Parti socialiste .
Il est membre du conseil d'administration de la Fondation Jean Jaurès, think tank du parti socialiste, ainsi que de la fondation pro-européenne EuropaNova.
En juin 2009, la presse à sensations fait état d'une liaison avec la journaliste Marie Drucker .
Et Matthieu Pigasse fait naturellement partie du Siècle.

jeudi 30 août 2012

La fin des Cent jours !

"Comme chaque année, la rentrée politique est placée sous le signe du folklore. Les socialistes, après le sommeil des cent jours de François Hollande, vont devoir se réveiller. Sur le fond, je ne pense pas qu’il faille s’attendre à de grands bouleversements étant entendu que Hollande s’inscrit dans la même veine libérale que Sarkozy. Aucune action pour limiter la liberté de manœuvre des banques, rien en direction de la BCE (Banque centrale européenne) pour qu’à l’image des Etats-Unis, elle actionne la planche à billets pour donner de l’air aux Européens, rien en direction d’un recours au protectionnisme pour protéger nos emplois, nulle opposition réelle à la chancelière allemande qui veut nous imposer son hérétique pacte de stabilité.

Donc, si nous n’avons rien à attendre de Flanby, l’action de son gouvernement sera à l’image de la Sécu, plein de trous. Et les Français vont se mettre à râler comme d’habitude, avec raison. Si Manuel Valls jour des biceps avec les Roms – il ferme des camps – que compte-t-il faire d’une population abonnée à la rapine et à la mendicité, du moins en ce qui concerne ceux qui nous arrivent par pelletées de Roumanie et de Bulgarie ? Cela vaut aussi pour l’immigration en général. Laissons Valls se faire les dents, il semble plus pragmatique qu’idéologue.

Qu’Arnaud Montebourg vienne nous dire que l’énergie nucléaire, c’est l’avenir, voici qui nous rassure face aux délires écolos de la mère Duflot qui se voit désormais en reine d’un jour. Que dire des ardeurs hallucinées d’une Marisol Touraine qui marche à côté de ses pompes avec ses solutions issues tout droit du manuel du parfait technocrate. Je ne parle pas de Christine Taubira qui est en train de vider les prisons.

Tout ça, évidemment, ne constitue pas une politique et Jean-Marc Ayrault ne nous a jusqu’à ce jour guère éclairé, occupé qu’il est à mettre un peu d’ordre dans ce grand chambard socialiste.

A droite, c’est Bouglione, dans la guerre picrocholine que se livrent deux nains, Jean-François Copé et François Fillon. Fillon est un nuisible, sans opinion aucune, un pur arriviste qui s’est pris le chou depuis qu’il a joué au Premier ministre fantôme. L’autre, Copé est un ambitieux qui veut devenir vizir. Et, le grand défaut de Copé c’est de n’être jamais qu’un énarque et de raisonner comme tel. Prenez les énarques, secouez, vous verrez, à droite comme à gauche, ils ont les mêmes solutions. De surcroît, ces deux zigues sont abonnés aux droits de l’homme et toute la quincaillerie qui va avec, à savoir les lobbies, les francs-macs, les banquiers divers et véreux qui arrosent toute cette clique.

Enfin, la droite nationale est pour tous ces gens-là, le diable. Sauf que le diable ne cesse de cartonner aux élections. Que la majorité des militants UMP, moins stupides, veulent des alliances avec les nationaux. Et c’est là qu’on va bien rigoler. Car les prochaines élections sont en 2014. Et à l’UMP, ils sont comme ce roi dans la fable : à poil sur un cheval."

source : Patrick Parment

mercredi 29 août 2012

Les droites radicales en Europe (1900-1960)


Edito de la Nouvelle Revue d’Histoire n°62 – septembre-octobre 2012

En kiosque à partir du 1er septembre 2012
Ceux qui ont été happés dans leur jeunesse par les sortilèges de l’action politique restent souvent tentés de rechercher des solutions politiques à l’effondrement de notre ancienne civilisation européenne, en témoins stupéfaits et révoltés. À eux se pose l’éternelle question du « Que faire ? »
Qu’est-ce que notre époque peut retirer des exemples et des échecs des « droites radicales » européennes d’autrefois ? Certainement pas des recettes politiques. On ne reverra plus ce qu’elles ont vécu, pas plus qu’on ne reverra le siècle de Louis XIV ou celui des Hohenstaufen. Il n’y aura plus jamais en Europe de « Grand Soir » à la façon de 1917, ni de révolution « immense et rouge » sur le mode fasciste. Non seulement c’est fini, mais nous savons que les espérances placées dans ces révolutions ont souvent très mal tourné, les meilleures intentions ayant souvent viré au cauchemar et aux catastrophes. Ce qui subsiste, c’est la constante leçon de l’hétérotélie : un grand projet volontariste aboutit souvent à des résultats opposés aux intentions. L’espérance libératrice de 1789 accoucha de la Terreur puis de la dictature napoléonienne. L’espoir d’une révolution communiste égalitaire aboutit aux tueries du stalinisme puis au colossal échec de 1989. L’espérance d’une nouvelle chevalerie présente dans le fascisme et le national-socialisme enfanta les boucheries de la Seconde Guerre mondiale et la destruction de toute une civilisation…
Alors ? Ce qui subsiste des « droites radicales » c’est le souvenir d’un élan héroïque pour s’arracher aux pesanteurs du matérialisme, aux lois de l’économie, comme disaient les réprouvés d’Ernst von Salomon. Un élan poétique vers un horizon de grandeur et de beauté. Cela peut subsister dans des cœurs ardents, non pour imiter ce qui ne sera plus, mais pour inspirer de nouvelles énergies.
Devant le vide sous nos pieds, la voracité démente du système financier, que faire pour y mettre fin sans revenir aux erreurs et horreurs du socialisme réel que fut le stalinisme ? La réponse n’est pas claire… C’est qu’il y a peu de vraies réponses politiques, sociales ou économiques à la folie de l’illimité. Les catastrophes prévisibles échappent au politique. Désolé pour ceux qui ont besoin de rêver à un système parfait, à une nouvelle utopie. Et je ne doute pas que de nouvelles utopies puissent encore surgir, bien que les Européens aient épuisé toutes les illusions sorties de leur cerveau imaginatif entre le XVIème et le XXème siècle. Mais sait-on jamais. L’oubli aidant, on verra sans doute resurgir ici ou là un « Front de gauche » rêvant d’un nouveau 1917, ou encore un « Front de droite » imaginant un humanisme viril, comme disaient les jeunes soldats de la Classe soixante.
Pour me faire comprendre, je vais dire les choses autrement. Quand on est affronté à un système perçu comme insupportable ou catastrophique, un mouvement élémentaire de révolte et de bonne santé conduit à imaginer deux types de solution. La solution systémique ou la solution spiritualiste. La première imagine un autre système politique et social à travers une révolution. La seconde vise à une transformation des hommes par la propagation d’une autre vision de la vie, d’une autre spiritualité ou d’une autre philosophie. C’est ce que fit le stoïcisme dans la Rome impériale ou le confucianisme auprès des élites chinoises. C’est aussi ce que fit le christianisme après son adoption comme religion d’État de l’Empire romain. Les effets n’ont pas toujours coïncidé avec les intentions, mais le stoïcisme, par exemple, a continué d’imprégner fortement toute une part de l’éducation chrétienne puis laïque pendant des siècles, n’ayant rien perdu de son pouvoir formateur. C’est dire la force des « réformes intellectuelles et morales » quand elles répondent à une attente.
Que notre époque, en Europe, soit en demande d’une profonde réforme intellectuelle et morale, c’est l’évidence. Mais, pour se réformer, suffit-il de s’indigner comme l’a proposé un trop habile pamphlet, caressant les molles aspirations des bobos ? J’en doute. À l’inverse, l’élan d’énergie qui animait la meilleure part des « droites radicales » d’autrefois pourrait-il contribuer à une telle réforme ? C’est une question que l’on peut poser.

Source : Dominique Venner

mardi 28 août 2012

Laurent Joffrin, né Mouchard, veut réguler les e-mails


Le patron du Nouvel Observateur plaide pour une plus forte régulation d'Internet, parce que les internautes s'échangent de fausses informations par e-mail alors que les "vraies informations" sont dans les journaux.

Etrange coup de gueule de Laurent Joffrin en ce lundi de rentrée. Dans un éditorial en forme de réquisitoire, le patron de la rédaction du Nouvel Observateur s'en prend au manque de régulation sur Internet, qui permet aux gens de faire circuler n'importe quoi par e-mail.

L'objet du courroux est ce texte sur la commission Jospin, qui affirme que la "Commission de rénovation et de déontologie" présidée par l'ancien Premier ministre coûterait au total plus de 2,2 millions d'euros, essentiellement en rémunérations des membres. "Tout est faux dans ces accusations", corrige Joffrin, qui s'énerve de ce que "par capillarité, de boîte e-mail en boîte e-mail, le texte circule sans que personne ne puisse s’y opposer et sans que les vraies informations sur le sujet, publiées par la presse sérieuse, ne soient jamais prises en compte".

"Les adversaires de toute régulation d’Internet devraient – parfois – réfléchir aux implications de leur allergie à toute application à la toile des règles professionnelles ou des lois en vigueur dans les autres médias", critique le patron de presse. Lorsqu'il était le directeur de Libération, Joffrin avait voulu taxer les FAI puis taxer Google, pour financer les "rédactions, qui sont les auxiliaires du bon fonctionnement de la démocratie".

"Il faut rappeler que si le Net est un magnifique outil de diffusion, il ne produit rien", avait aussi osé écrire Laurent Joffrin.

Comme modèle de régulation d'Internet, le chantre de la déontologie professionnelle à géométrie variable avait apporté son soutien à la loi Hadopi.

Mais cette fois, l'on voit mal ce que veut Laurent Joffrin, concrètement ?

Comme il le dit lui-même, "il est très difficile d’engager des poursuites en diffamation contre un texte anonyme'" et "ceux qui le font circuler n’encourent aucune sanction". Faut-il donc désormais contrôler ce que les internautes s'envoient par e-mail comme correspondance privée, pour vérifier qu'ils ne s'envoient pas de fausses informations, comme les libelles circulaient autrefois sous le manteau (le droit de la presse, qui s'applique sur Internet comme ailleurs, aux sites de presse qui ont pignon sur rue comme aux blogs amateurs, prévoit déjà des sanctions pour la diffusion de fausses nouvelles) ?

Peut-être Laurent Joffrin veut-il plutôt obliger les internautes à recevoir dans leur boîte à lettres les journaux sérieux comme Le Nouvel Obs, pour avoir enfin les "vraies informations" ?

Il est étonnant qu'en sa grande sagesse, Laurent Joffrin ne comprenne pas que le problème n'est pas Internet ou le manque de régulation d'Internet, mais les internautes et l'éventuel manque d'éducation des internautes. Certains manquent peut-être de l'éducation nécessaire pour prendre avec recul les informations qu'ils reçoivent. Comme ils manquaient hier d'éducation pour prendre avec recul les informations qu'ils lisaient dans les journaux. Aucune source quelle qu'elle soit ne détient jamais la vérité en toutes circonstances. L'enjeu est de savoir comparer les sources, de pouvoir être auteur de sa propre réflexion.

C'est un enjeu d'éducation nationale, pas de censure.

source

lundi 27 août 2012

Excellence ou décadence


"Réflexions d’un jour d’août à Paris.


Vendredi 3 août. J’étais à Paris pour la maquette du numéro à venir de La NRH (n° 62, avec un dossier décoiffant sur « Les droites radicales en Europe, 1900-1960 », en kiosques le 1er septembre). Je n’avais pas mis le nez dehors depuis plusieurs jours. En fin d’après-midi, je sortis un instant pour avaler un sandwich dans une brasserie. Face au comptoir (je ne m’accoude pas), j’entends derrière moi un brin de musique et des commentaires qui me firent me retourner. Moi qui suis brouillé avec la télévision depuis une bonne dizaine d’années, je découvre un grand écran plat et que vois-je, stupéfait ? La retransmission en direct d’une épreuve des Jeux Olympiques de Londres. Pas n’importe quelle épreuve. Une séquence de dressage équestre, ce qu’il y a de plus beau et de plus envoûtant dans l’art supérieur de l’équitation, fait d’extrême perfection. Entre dans l’arène, si je puis dire, en réalité la carrière de dressage, une jeune et mince cavalière, Jessica Michel, montée sur Riwera de Hus, une puissante jument bai. Dans sa tenue noire et blanche d’une stricte élégance, la cavalière est toute concentration. Après s’être sobrement présentée devant la tente du jury, elle enchaîne une série de figures rythmées. Sous l’apparence de la plus grande facilité, ce sont des figures incroyablement difficiles. Tout l’art du cavalier de dressage est d’enchaîner les mouvements en employant ses aides (mains, hanches, jambes) de façon invisible. Devant moi, la cavalière semble communiquer avec sa monture comme par télépathie, sans effort, enchaînant avec fluidité les différentes « allures ». Le grand art consiste à donner l’illusion d’une aisance gracieuse, alors que tout est le résultat d’années de travail intense en manège et de dispositions rares. J’observe, médusé, oubliant ce qui m’entoure. Voici le passage, un trot d’une grande lenteur dans lequel le cheval se projette avec force, souplesse et facilité apparente. Vient ensuite le pas espagnol, très spectaculaire et majestueux. Puis un départ au petit galop, suivi de l’épaule en dedans et de la croupe en dedans, figures dans lesquelles le cheval se déplace latéralement, toujours avec un naturel apparent, alors qu’il n’y a jamais rien de naturel dans ces allures. Viennent encore le piaffer, qui est un galop sur place, et la pirouette, où l’avant-main (les antérieurs) du cheval décrit un cercle autour de l’arrière-main. Toutes ces « allures » ont été conçues jadis pour un usage militaire, afin d’assurer au cavalier et sa monture une rapide et parfaite aisance de mouvements dans les circonstances imprévues d’une bataille.

J’imagine que le spectateur le moins informé ne peut qu’éprouver une sorte d’ivresse presque sacrée devant la beauté et l’harmonie de l’élégant centaure formé par le cavalier et le cheval. Quand il s’agit comme ici d’une jeune cavalière, émouvante dans sa féminité, en contraste avec la puissante animalité de la monture, l’effet plonge l’ancien cavalier que je suis dans une exaltation esthétique et sensuelle que je dirais religieuse. Dans cette reprise, la chorégraphie de la cavalière et du cheval était proche de la perfection. Mais j’eus droit à un surcroit de joyeuse ferveur quand, l’épreuve terminée, le jury ayant rangé ses crayons, les applaudissements éclatèrent dans les tribunes du public. Alors, on vit la jeune cavalière, si concentrée et sévère jusque-là, se détendre d’un coup avec un magnifique sourire. Lâchant les rênes, tout en maintenant des jambes sa monture, elle leva les mains comme une petite fille, à hauteur de ses épaules, agitant ses gants blancs avec un sourire primesautier.

Gagné par l’émotion, en cet instant rare, je me disais que, si les signes de décadence sont écrasants au sommet de nos sociétés, subsistent ailleurs, de façon invisible et ignorée, des trésors d’énergie, d’abnégation et de beauté. Voilà ce que je voulais confier à mes lecteurs et lectrices : mon enthousiasme durant un instant privilégié et les pensées qui l’ont accompagné."

Source : Dominique Venner

vendredi 24 août 2012

Ce jour là...

24 août 1972. Mort de Lucien Rebatet, écrivain et polémiste redoutable (« Les Décombres ») et fasciste littéraire nullement repenti. Collaborateur de Je Suis Partout jusqu'en 1944. Arrêté en Autriche en 1945, condamné à mort puis gracié, il est libéré le 16 juillet 1952. En prison, il a terminé son roman « Les Deux Étendards ». Il reprend alors ses collaborations à différents journaux de droite et livre une « Histoire de la Musique » qui fait autorité. Il avait 68 ans.
(Ephémérides Nationalistes)

The Pogues



mercredi 22 août 2012

Guérilla urbaine "à la française"

Sans Amiens ravagé, les policiers blessés et les habitants épouvantés, l'affaire finirait pas être cocasse. Au théâtre, on a même un nom pour cela : le comique de répétition.
Car depuis 1979, de telles bouffées de violences urbaines adviennent répétitivement dans notre pays, à chaque fois plus graves dans les divers sens du terme, c'est à dire plus intenses, plus longues ou plus destructrices. On y use souvent d'armes à feu contre les forces de l'ordre, désormais, d'armes de guerre. Il s'agit donc bien d'une guérilla urbaine - observons les récentes photos : Amiens ou Alep ? Difficile à dire...

Tout d'abord : s'agit-il vraiment d'émeutes, comme on l'entend souvent ? Y a-t-il des "émeutes" dans les banlieues françaises ? Nullement. Une émeute (du mot "émouvoir") est un soulèvement populaire, dit le Larousse. Or dans ces banlieues, seules agissent de petites bandes armées, quelques milliers d'individus en tout et pour tout dans 26 départements métropolitains, qui ciblent d'usage des lieux sans défense : abribus, écoles, crèches, ateliers, casernes de pompiers, etc. Emeutes au Caire ou à Tunis, oui, mais dans les banlieues françaises, il s'agit de pures et simples exactions commises par des voyous.

Autre certitude : ces bouffées de violence sont tout, sauf nouvelles. Etonnante en revanche - et même incroyable - la double, commune et tenace amnésie des médias et de la classe politique, qui depuis trente ans et plus, tombent de l'armoire à chacun de ces répétitifs épisodes de violence.

Et pourtant ! Prenons un exemple, entre cinquante autres analogues. Dans la nuit du 13 juillet 2001 à la Cité du Galion d'Aulnay-sous-Bois (93) (pdf), une bande armée sabote le central électrique. Tout le quartier (23000 habitants) est plongé dans le noir. Puis elle défonce le portail du bâtiment de la Protection maternelle et infantile à l'aide d'une voiture-bélier, et l'embrase. Un incendie si violent que dans l'immeuble voisin, les volets fondent le long des murs. Enfin, les pompiers sont attaqués à la barre de fer et leur véhicule, violemment percuté par une pelleteuse conduite par les voyous.

Dans la foulée - comme d'usage - les ministres accourent, prononcent des propos aussi martiaux que définitifs sur l'Etat de droit... L'implacable riposte... Tout bien sûr est illico oublié.
Reste que, depuis 33 ans, il y en a tant eu, de ces discours, que la déclaration post-exactions devient un genre discursif en soi.... Le style Sarkozy, la manière Jospin... La touche Valls !
Autre réalité : dans leur gravité et leur fréquence, ces violences urbaines sont uniques en Europe. Celles de Grande Bretagne en août 2011 ? Les premières significatives depuis... 1986. Quasiment rien ailleurs en Europe : ni embuscades visant la police, ni incendies massifs de bâtiments ou de véhicules, ni constantes guerres de bandes accompagnées d'homicides commis à l'arme de guerre.

Posons maintenant les questions qui fâchent : où ces violences se produisent-elle d'ordinaire ? En 2006, le Centre d'analyse stratégique du Premier ministre nous l'apprend : "Les communes relevant de la politique de la Ville y semblent plus sensibles, concentrant l'essentiel des faits (violences, incendies volontaires, etc.)... Dans la petite couronne [parisienne] on observe que les communes de la politique de la ville ont été le théâtre de la plupart des incendies de véhicules de la phase initiale..."

Quoi ?! La "politique de la Ville" n'aurait nulle action bénéfique (paix et harmonie sociale, emploi...) sur les violences urbaines ? Non et-même, son échec est si abyssal qu'on peut avec raison comparer cette "politique" à la défunte agriculture soviétique. Tout y est : conception purement idéologique, échafaudage en usine à gaz, acharnement illusoire - là où le premier gosplan a échoué, le second triomphera - et résultat néant, comme si l'on versait depuis 1982 et le "Plan Bonnemaison", de l'eau dans un trou.

Cela, un récent rapport de la Cour des comptes nous le prouve ("La politique de la Ville, une décennie de réformes"). Allocations de crédits absurdes (En Ile-de-France, la Seine Saint-Denis a ainsi "l'enveloppe la plus faible"), "gestion chaotique de la rénovation urbaine" n'ayant "pas permis de réduire les inégalités dans les quartiers sensibles"... 536 millions d'Euros ainsi gaspillés en 2012... Plus le "Programme national de rénovation urbaine" de M. Borloo qui "n'a pas atteint ses objectifs", en ayant coûté 42 milliards (lisez bien : 42 milliards d'euros) de 2004 à 2013. Et les 751 Zones urbaines sensibles (ZUS) à ne pas confondre avec les quartiers CUCS (Contrats Urbains de Cohésion Sociale)... Toujours inventive dans l'euphémisme, la Cour des comptes parle d'"enchevêtrement croissant des zonages". Un contribuable atterré verrait plutôt, lui, dans cet "enchevêtrement sans cohérence de programmes, de dispositifs et de périmètres" un ubuesque et ruineux boxon.

Et les politiques là dedans ? La gauche au pouvoir ? L'honnêteté impose de dire d'emblée que l'avorton "Politique de la Ville" est une parfaite cogestion droite-gauche. D'où l'abstention prudente des récentes campagnes : le 5 mars dernier Les Echos titre "Banlieues, les candidats à la présidentielle en panne d'idées". Et pour cause : tous ont participé au désastre, nul n'a révisé le projet initial - sauf pour y déverser des milliards de plus. Le dernier ministre en date sous Sarkozy (pardon d'avoir oublié son nom, 21 responsables de la Ville en 21 ans, c'est trop) se voulait "le ministre des bonnes nouvelles" (traduisez : autres milliards en vue), ce qui revient à vanter les bienfaits du jacuzzi aux passagers du Titanic.

Et la gauche au pouvoir ? Durant sa campagne, M. Hollande a dit "vouloir en finir avec le traitement d'exception" réservé aux banlieues et appelé les grandes entreprises à y recruter - un quintessentiel service minimum. Depuis, quelques signes inquiétants :
- Le ministère de la ville a été confié au bras droit de Mme Aubry (M. François Lamy) ce qui ressemble plus à une épouvantable vacherie qu'à un geste sympathique du président Hollande envers la première secrétaire du PS.
- Et Mme Taubira, dont chaque propos public provoque, sur les bandes criminelles, l'effet d'une hormone de croissance.

Mais alors, que faire ?
Concluons en revenant à la cité du Galion, en juillet 2001. Peu après l'orgie de violence, trois voyous furent arrêtés. Lisons le Code pénal. "Vol en bande organisée avec usage d'une arme" (311.9)... "Tentative de meurtre" (221.1) : ce sont des crimes, dont les auteurs (majeurs ou mineurs) encourent de sévères peines de prison ferme.
Nonobstant, un des criminels fut "condamné" à 2 000 francs d'amende, l'autre à 4 000 f., le dernier à un mois de prison avec sursis et à 4 000 f. d'amende. Supposons que, pris de folie, ces criminels décident de payer leurs amendes : au total, ces 10 000 francs représentaient à l'époque un après-midi de deal de haschisch (une soixantaine de barrettes de 5 grammes).
Insister serait cruel.

Source : Xavier Raufer

Concert du Dr Merlin



lundi 20 août 2012

Afrique du Sud : un massacre qui met en lumière la vraie situation du pays

Après plusieurs jours de violents affrontements entre grévistes et non grévistes ayant fait une vingtaine de morts et des dizaines de blessés, le 17 août, la mine de platine de Marikana à l’ouest de Pretoria a connu de vraies scènes de guerre quand, totalement débordée, la police s’est dégagée en tirant dans la masse des émeutiers armés. Bilan, une quarantaine de morts, plus d’une centaine de blessés et un demi millier d’arrestations. Les grèves insurrectionnelles se multipliant à travers le pays, le constat sécuritaire sud africain est que la police est incapable de faire face à des manifestants déterminés que les syndicats n’arrivent plus à encadrer.

Après cette description des faits, quelle analyse peut-on en faire ?

Comme je ne cesse de le dire depuis des années[1], le « miracle » sud-africain n’est qu’un mirage car l’échec de l’ANC est total et cela dans tous les domaines :

1) Le chômage touche environ 40% des actifs et le revenu de la tranche la plus démunie de la population noire, soit plus de 40% des Sud-africains, est inférieur de près de 50% à celui qu’il était sous le régime blanc d’avant 1994.

2) Le climat social est empoisonné par les criantes inégalités nourries par les « Black Diamonds », ces nouveaux riches noirs, profiteurs insatiables qui ont fait main basse sur l’économie du pays et qui affichent avec insolence un luxe ostentatoire.

3) Le pays est livré à la loi de la jungle et des crimes sordides y font quotidiennement la « une » des journaux. En moyenne, plus de cinquante meurtres sont commis quotidiennement.

4) L’Affirmative Action ou « Ségrégation Positive », ou « Discrimination à l’envers », a remplacé le mérite et la compétence par la préférence raciale ou communautaire, tant dans les recrutements professionnels que dans l’obtention de contrats publics ou dans les grands choix politiques, administratifs, sociaux, etc.

5) Le pari qui était que la RSA allait décoller en raison de sa main d’œuvre noire à bon marché et de son encadrement blanc de haut niveau a été perdu car, depuis 1994, les Blancs diplômés ont quitté le pays, chassés par l’insécurité, les brimades diverses et la surfiscalité, ou bien ils se sont repliés dans la région du Cap. Quant aux Noirs, ils ne se satisfont plus de salaires de misère.

Les incidents sanglants de Marikana s’inscrivent également dans le contexte de la féroce lutte des clans qui se déroule au sein de l’ANC en vue de la désignation du futur candidat à l’élection présidentielle. Le même scénario que celui qui avait abouti au renversement de Thabo Mbeki en 2007 se reproduira-t-il lors du congrès de décembre 2012 quand il s’agira d’élire le président de l’ANC, donc le futur chef de l’Etat ?
L’ANC connaît en effet de graves tensions multiformes entre Xhosa et Zulu, entre doctrinaires post marxistes et « gestionnaires » capitalistes, entre africanistes et tenants d’une ligne « multiraciale ». Un conflit de génération oppose également la vieille garde composée de « black englishmen», aux jeunes loups prônant une libération raciale, comme au Zimbabwe. Ces derniers ont pour leader Julius Malema, un jeune activiste d’ethnie Pedi[2] qui vient d’apporter son soutien aux mineurs grévistes et qui sait que ses propositions radicales comme la nationalisation des mines ou la saisie des fermes appartenant aux Blancs sont partagées par la grande majorité des Noirs. Exclu de l’ANC, Julius Malema compte sur la multiplication des grèves insurrectionnelles pour mettre en difficulté le président Zuma qui est soutenu par le NUM, le puissant syndicat des mines très majoritairement zulu. C’est d’ailleurs pour l’affaiblir qu’a été fondé l’AMCU, cette scission extrémiste du NUM qui a lancé la grève de Marikana. La condition économique et sociale du pays se détériorant avec une inexorable régularité, l’extrémisme noir a de beaux jours devant lui.
Nelson Mandela et ses successeurs ont donc transformé un pays qui fut un temps une excroissance de l’Europe à l’extrémité australe du continent africain, en un Etat du « tiers-monde » dérivant dans un océan de pénuries, de corruption, de misère sociale et de violence. Cette réalité est encore en partie cachée grâce à un secteur ultraperformant mais de plus en plus réduit, dirigé par des Blancs qui n’attendent qu’une occasion pour aller exercer leurs talents en Australie ou au Canada.
Pouvait-il en être autrement avec une idéologie officielle reposant sur ce refus de la réalité qu’est le mythe de « nation arc-en-ciel », « miroir aux alouettes » destiné à la mièvrerie occidentale et qui a longtemps interdit de voir que l’Afrique du Sud ne constitue pas une Nation ? Il s’agit en effet d’une mosaïque de peuples juxtaposés dont les références culturelles sont étrangères les unes aux autres et dont les intérêts sont contradictoires.

Bernard Lugan

[1] Voir à ce sujet mon livre Histoire de l’Afrique du Sud (2010) qu’il est possible de commander sur www.bernard-lugan.com

[2] Voir à ce sujet dans le numéro de juillet de l’Afrique Réelle, l’article intitulé « Julius Malema, l’épine dans le pied de Jacob Zuma ».

source

mercredi 15 août 2012

Entretien avec Piero San Giogio

Le premier livre de Piero San Giorgio, Survivre à l’effondrement économique, connaît un succès retentissant. L’auteur, ancien responsable des marchés émergents dans l’industrie high-tech, qui se consacre désormais pleinement au « survivalisme », est persuadé que les problèmes auxquels le monde va devoir faire face dans les dix prochaines années vont entrainer « un effondrement économique massif et global qui ne laissera personne, riche ou pauvre, indemne ».

Avant la parution de son deuxième livre, « Rue Barbare – survivre en ville », dont nous présentons un extrait à la fin de l’entretien, nous voulions rencontrer une nouvelle fois Piero San Giorgio. Entretien dans un bistrot genevois.

AJD : Piero, votre premier livre connaît un succès retentissant, comment vivez-vous cela ?
Piero San Giorgio : Je suis à la fois surpris, mais finalement pas étonné, car ce succès démontre que je suis en phase avec mon temps, et peut-être même un peu en avance. Sans prétention, je crois pouvoir dire que j’anticipe sur l’état du monde à venir, et si cela peut rendre service, ne serais-ce qu’à une seule personne, je m’en félicite. A titre personnel, je n’ai pas pour autant pris la « grosse tête », comme on dit. Je reste serein, d’une part parce que c’est ma nature profonde, et d’autre par car j’ai devant moi beaucoup de travail à réaliser. Ce premier livre est une introduction et j’ai des nombreux projets pour le futur.

Vous allez publier une deuxième livre pour le mois de novembre, pour lequel vous nous faites la faveur de nous remettre un extrait, que nous publions en fin d’article. Est-ce la suite du premier ?
C’est bien plus que ça. Ce livre est écrit à deux mains, en collaboration avec Volwest. Je pense que le titre, « Rue barbare, survivre en ville », est suffisamment évocateur. Nous nous nous sommes rendu compte que, lorsque la situation économique et sociale ne sera plus tenable et engendrera des troubles importants, ce qui ne va pas manquer d’arriver, tout le monde ne pourra pas se réfugier dans des BAD (Base Autonome Durable) à la campagne ou dans les montagnes, ce qui était le sujet de mon premier ouvrage. Nous avons donc rédigé un livre pratique, qui peut permettre à chacun de trouver les moyens de survivre à l’intérieur des villes.
Certains vous reprochent de surfer sur un climat de peur ambiante, en raison de la crise économique, du chômage, de l’insécurité grandissante… Que leur répondez-vous ?
Malheureusement, ceux qui me font ces reproches ne viennent jamais débattre avec moi. Je ne suis pas un auteur de science fiction. Mon premier livre, comme mes conférences, sont sourcées et documentées. Je ne me base que sur des faits établis, des données réelles et vérifiables et, partant de cela, j’anticipe sur un avenir qui ne peut apparaitre qu’inéluctable pour tous ceux qui sont doués d’un minimum de raison et de bon sens.

Vous pensez-donc que la société telle que nous la connaissons va disparaître au profit d’un chaos généralisé ?
C’est plus compliqué que cela et je renvoie vos lecteurs à mon premier ouvrage pour en avoir le détail. Mais, pour résumer, c’est une évidence que les flux énergétiques manquent aujourd’hui pour maintenir une société de consommation telle que nous l’avons connue ces quarante dernières années. Il est certain que la restructuration économique mondiale en cours va provoquer des troubles majeurs. On peut feindre de l’ignorer ou se préparer. C’est un choix personnel, mais qui aura ses conséquences.

Vous démontrez être très disponibles pour vos lecteurs, ce qui est rare pour un auteur. Envisagez-vous, au-delà de l’écriture, une activité de conseil ?
Je ne tiens pas trop à faire du survivalisme un business. Je vais d’ailleurs lever le pied sur les conférences. Je pense en avoir donné suffisamment, et certaines on parfois été organisées par des groupes dont je ne partage pas forcement les opinions politiques, ce qui m’a valu des étiquettes qui, je crois, ne me correspondent pas. Mais ce n’est pas grave, je vais volontiers là où on m’invite pour convaincre le plus grand nombre de familles à se préparer. Je suis disposé à aider tous ceux qui vont dans le sens de la philosophie de vie que j’essaie de mettre en place: autonomie, liberté, indépendance, retour à la terre. Je suis très sollicité, même dans le domaine qui est le votre, celui de la sécurité électronique. Un système d’alarme anti-intrusion adapté ou de la vidéo-protection ainsi que d’autres nouvelles technologies peuvent être des « multiplicateur de forces » et permettre d’assurer une meilleure protection, à condition qu’ils n’empêchent pas de conserver une autonomie énergétique. J’aime cette activité de conseil, mais toutefois ma priorité est de conserver un maximum de temps afin d’être proche de ma famille et des êtres qui me sont chers.

Entretien réalisé par Adrien Jacot-Descombes

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mardi 14 août 2012

Roms ! Que faire ?


(Lu dans l'excellent « Journal du Chaos »)


Le problème de l’errance des Tziganes en Europe ne date pas d’aujourd’hui. Installés pour la plupart dans les pays de l’est européen, ces populations ont toujours été réfractaires à toute sédentarisation et donc à une quelconque intégration. Ils ont leur culture qui dicte leurs mœurs et vivent ainsi en marge des sociétés qu’ils côtoient. Et ce, quels que soient les pouvoirs en place. Certes, ici ou là, certains sont sortis de leur statut de voleurs de poules, ont envoyé leurs enfants à l’école et se sont intégrés sans rien perdre de leur identité. Certains ont même fait fortune dans la musique qui semble être l’une des expressions majeures de leur culture. C’est par ce biais que certains écrivains se sont penchés sur eux à l’image d’un Blaise Cendrars ou d’un Pierre Mac Orlan.
L’éclatement du bloc de l’Est, l’Europe de Bruxelles et l’ouverture des frontières ont soudain mis en lumière le problème de ces minorités qui sont venus chercher à l’Ouest une misère a priori moins grande et ce malgré une mendicité endémique. Au point de semer le trouble dans de nombreuses villes d'Europe de l'Ouest et en France particulièrement.
D’autre part, des mafias originaires d’Europe de l’Est se sont constituées qui ont su mettre à profit leur talent pour la rapine et le pillage en règle des résidences secondaires, châteaux et églises quand ce ne sont pas les vols de voitures et même des tracteurs comme récemment en Bretagne.
Dans la périphérie des grandes villes, ils s’installent dans des formes de ghettos semant le trouble au sein des populations faisant monter d’autant les taux de délinquance.
Quand M. Valls ordonne le démantèlement de certains de ces ghettos (chez la mère Aubry, à Lille, comme par hasard), il n’offre aucune alternative. Ils iront fatalement s’installer ailleurs. Quant à l’idée de leur offrir un billet de retour et 300 €, on s’est aperçu que ça ne marchait pas. Ils empochent l’argent et s’empressent de revenir, la pauvreté étant plus juteuse à l’Ouest qu’à l’Est. Alors que faire, dès lors que l’on connaît les tenants et les aboutissants du problème ? L’Etat ne peut laisser indéfiniment, comme il le fait avec l’immigration clandestine ou non, les collectivités locales se débrouiller toutes seules face à un problème qui nécessite un traitement national.
Il serait temps aussi de tirer un bras d’honneur à cette Europe de Bruxelles ou d’ailleurs qui a décidé de placer la France sous surveillance sur le problème Rom, alors que les guignols européens sont incapables d’aider l’Italie à faire face à l’immigration sauvage qu’elle subit par mer du côté de Lampedusa.
Il y a des solutions que nos démocraties refusent malheureusement de prendre par manque de volonté et de courage politiques préférant nettement empoisonner la vie des populations européennes de souche. C’est Le Pen qui a raison quand il dit qu’il serait temps de remettre en marche « la machine à couilles » !

PS/ Je me suis bien marré avec ces jeux dits Olympiques. Pauvre Coubertin ! Sur les 32 médailles françaises rapportées, 23 sont le fait de bons Gaulois dont 8 en or sur 10! Cherchez l’erreur !

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mercredi 8 août 2012

Gauchisme marchand : distribution gratuite de « Légions d’Honneur » aux Verts par Duflot


C’est un assistant parlementaire de droite, blogueur sous le pseudonyme d’Autheuil, qui l’avait noté dès le 14 juillet, mais l’observation était restée confidentielle, avant d’être relayée par le site Internet du Point, jeudi 2 août – sans mention d’ailleurs de l’auteur d’origine.
La ministre du logement et de l’égalité des territoires, Cécile Duflot, a largement récompensé ses camarades écologistes lors de la promotion du 14 juillet de la Légion d’honneur. Sont ainsi élevés au rang de chevaliers l’ancienne ministre de l’environnement et maire de Montreuil, Dominique Voynet, ou Catherine Calmet-Rebérioux, la secrétaire générale du groupe EELV au conseil régional d’Ile-de-France, groupe dans lequel siégeait Cécile Duflot depuis 2010.
Sont également récompensés :
Le maire EELV de Loos-en-Gohelle (Pas-de-Calais), Jean-François Caron, figure écologiste dans le bassin minier ;
Jean Malet, conseiller régional Vert d’Ile-de-France, et maire de Mezy-sur-Seine ;
Maryse Oudjaoudi, secrétaire régionale d’EELV en Rhône-Alpes et candidate dans l’Isère aux législatives ;
Michèle Rivet, vice-présidente écologiste du conseil régional du Centre,
Le maire et conseiller général EELV d’Arcueil (Val-de-Marne), Daniel Breuiller.

C’est chouette d’être ministre !

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on rappellera qu' instituée le 19 mai 1802 par Napoléon Bonaparte. la plus haute décoration honorifique française récompense depuis ses origines les mérites éminents militaires ou civils rendus à la Nation. Quand on voit aujourd'hui ceux qui en bénéficient, on s'interroge...

mardi 7 août 2012

La Bataille de Poitiers, encore ...


Vienne - Vouneuil-sur-Vienne -
Bataille de Poitiers : l'extrême-droite en action

L'affiche représentant Mohammed Merah a été changée plusieurs fois depuis le début de la semaine..

Depuis quelques années, on célèbre à Moussais, sur les hauteurs de Vouneuil-sur-Vienne, la bataille de 732, connue de tous les écoliers sous le nom de bataille de Poitiers. Les organisateurs ont à cœur de préciser que ce n'est pas la victoire de Charles Martel qu'ils entendent célébrer mais ce que se sont apporté l'une à l'autre les deux civilisations alors en conflit. La fête avait lieu dimanche dernier.

Au réveil, les habitants de la commune ont eu la surprise de constater que les noms de rue de leur village avaient été changés au profit de noms à consonance arabe. Les affiches ont été enlevées rapidement. Dans le courant de la semaine, des tracts signés par le Bloc identitaire (1) ont été distribués dans les boîtes aux lettres du bourg. On peut notamment y lire : « Notre ville est bien malade. Plutôt que de célébrer une victoire, elle préfère célébrer ses adversaires défaits dans un réflexe honteux et morbide d'autoflagellation ethnomasochiste. »
Une affiche, qui change régulièrement mais représentant toujours Mohammed Merah est également collée au dos du panneau d'entrée de Vouneuil, après le pont lorsque l'on vient de Châtellerault.
D'après la gendarmerie, qui parle « d'épiphénomène », jamais le Bloc identitaire ne s'était manifesté à Vouneuil. En revanche, des mails racistes avaient déjà été envoyés à la mairie et à l'office de tourisme il y a quelques années. Hier, le parquet de Potiers a confirmé qu'une enquête est en cours sur ces événements.

(1) Après le retrait de son candidat à la Présidentielle de mai dernier, le Bloc identitaire n'avait pas soutenu la candidature de Marine Le Pen, dont les positions avaient été considérées par une majorité de militants comme trop à gauche.

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(merci à tous ceux qui m'ont envoyé le lien)

vendredi 3 août 2012

Table Ronde Pictave

Notre prochaine réunion se tiendra le vendredi 31 août 2012 à 18h30, à Poitiers (86000).

Nous ferons l’analyse et le commentaire de l’article « Pour une critique de l'individualisme démocratique » de la revue Réfléchir & Agir (n°40- Hiver 2012) avant d'élargir le débat sur le thème de l'individualisme dans la société, l'individualisme et l'identité, l'individualisme et la politique...

Cette fois ci pas de bibliographie complémentaire. A vous d'apporter vos sources pour étoffer le débat.

Vendredi, le jour de Rivarol

Sommaire :

Les Juifs Meyers 4e fortune hexagonale — KFC, pas assez halal — Pas question de prendre des ordres d’une femme — Fabius et les musulmans — Ségolène Royal, une grosse gaffeuse — Mitt Romney, un gros gaffeur — Comment repérer un bon restaurant ? — Restos : les astuces pour alourdir l’addition — Mangez-vous du camembert d’origine chinoise ? — Le media de plus en plus ostensiblement propagandiste, par François-Xavier Rochette — Chronique de la France asservie et… résistante, par Robert Spieler — L’armée chinoise ? Un tigre de papier ! — La croissance assassinée, par Michel de Poncins — Rio : échec et mat — Fraternité Saint-Pie X : beaucoup de bruit pour rien ?, par Pierre Labat — La bataille de France se joue aussi à Alep, par Léon Camus — Alep-Benghazi même combat — La Tunisie est aujourd’hui islamiste — En Arabie Séoudite, ça ne rigole pas — Benoît XVI va s’adresser au monde musulman — L’histoire guerrière de l’islam, par André Gandillon — Propos iconoclastes sur l’esclavage du plus brillant intellectuel noir américain — RIVAROL tente à nouveau de faire annuler la loi Gayssot — Le crépuscule des démocraties, par Jérôme Bourbon — Pour débarrasser le Tour des Schleck : des diurétiques et moins de montagne !, par René Blanc — Bardèche, un flambeau nationaliste dans notre nuit, par Jérôme Bourbon. — Bernanos et la Flandre — Les penseurs politiques antimodernistes: Gabriele d’Annunzio — Cinéma, par Patrick Laurent : The Dark Knight rises (L’Ascension du Chevalier noir), de Christopher Nolan — Le “Lorax”, un excellent film familial pour l’été, par Nicolas Bertrand — Les maîtres de la Contre-Révolution VIII. Frédéric Le Play, par Michel Fromentoux — Retour sur la France et sur l’Allemagne.

mercredi 1 août 2012

Lugnasad, l’assemblée de Lug

Contrairement aux fêtes pré-celtiques à détermination solaire et qui reviennent à dates fixes (solstices et équinoxes) les autres fêtes, celto-druidiques, qui marquent le début des saisons sont à détermination lunaire, c’est à dire que la date de leur célébration est choisie en fonction des cycles de la lune.
En ce qui concerne Lugnasad, qui débute l’Automne, la fête devrait être célébrée à la Pleine Lune se rapprochant le plus du 1er aout (« lune noisette »), date en fait souvent matériellement retenue pour plus de commodité.
Selon des sources essentiellement irlandaises, chez les Celtes anciens, Lugnasad semble être un divertissement collectif de plein air où toutes les classes sociales sont tenues de participer, et constitue aussi une trêve militaire puisque les guerriers y viennent sans armes.
On s’y livre à des courses de chevaux, d’hommes et de femmes. C’est d’ ailleurs lors d’une telle occasion que la déesse Macha, qui était alors enceinte et que l’on contraignit d’affronter les chevaux du roi à la course, donna naissance à deux jumeaux, après sa victoire, et lança sa fameuse malédiction contre les Ulates qui, excepté Cuchulainn, allaient alors souffrir périodiquement les souffrances de l’enfantement durant 5 nuits et 4 jours.

La foule s’y presse compacte, pour assister à des luttes et à des régates, à des expositions de chefs d’œuvre et à des tournois d’échec (on se souviendra au passage qu’après son admission au festin, Lug bat le roi Nuada aux échecs…), ainsi qu’a des concours d’éloquence et de musique.(symboliquement, par sa victoire, Lug l’artisan s’approprie la marche complète du monde et le vieux roi, Nuada, l’accueille alors à la place d’honneur et lui transmet son pouvoir).

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