vendredi 31 mai 2013

Les syndicats tous unis pour défendre les gaz de schiste…

On fait miroiter l’emploi, l’indépendance énergétique, le redressement des finances…. et après? que deviendront nos régions, nos nappes phréatiques, nous sommes loin d’avoir les espaces de l’Alberta ravagés… On va devoir continuer à dire NON, pour protéger nos régions, notre eau, notre France..



ENERGIE – Dans un rapport présentant des solutions pour relancer la croissance, les organisations patronales et les syndicats de salariés défendent cette piste...

Les syndicats et le patronat ne sont pas toujours dans la confrontation. La preuve avec le rapport qu’ils ont présenté ensemble mardi pour «réinventer la croissance». Pour la relancer, ils proposent différentes pistes et défendent notamment… les gaz de schiste.

«L’enjeu central est aujourd’hui de bâtir une politique énergétique qui soit un levier à la fois de développement durable, de compétitivité et de croissance», écrivent les syndicats signataires de ce rapport, à savoir le Medef, la CGPME, l’UPA mais aussi la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC. Rappelons qu’il s’agit des organisations qui avaient signé en janvier dernier l’accord sur l’emploi, désormais transformé en loi.
82% du déficit commercial français lié à l’énergie

Ces syndicats recommandent donc de poursuivre les investissements dans le nucléaire, de développer les filières de production des énergies renouvelables et de l’hydrogène, mais aussi de se pencher sur les gaz de schiste. «Pour les organisations signataires, les réflexions en cours sur la politique énergétique ne sauraient exclure les gaz de schiste», affirment-ils.

Et pour défendre cette piste, que le gouvernement a pour l’heure rejetée, ils touchent plusieurs cordes sensibles. D’abord, ils mettent en avant les gains d’une telle exploitation en matière d’indépendance énergétique. Ils expliquent ensuite que les gaz de schiste pourraient améliorer la balance commerciale de la France, extrêmement déficitaire. Certes, l’objectif de Jean-Marc Ayrault est de ramener cette balance à zéro en 2017, hors énergie.

Mais lorsque l’on sait qu’en 2012, 82% du déficit commercial français était lié à l’énergie, soit 69 milliards d’euros, l’argument peut interpeller. Surtout, les organisations rappellent les bénéfices en termes de compétitivité et d’emplois… Autrement dit, les bêtes noires du gouvernement.
«L’aspect emploi est absolument décisif»

Les syndicats rappellent que, grâce aux gaz de schiste, le gaz est désormais 2,5 fois moins cher aux Etats-Unis qu’en Europe et que son exploitation pourrait créer des emplois, y compris industriels. D’après eux, elle entraînerait en aval «une stimulation et un regain d’activité de branches industrielles, à l’instar de la chimie américaine en cours de relocalisation et développement».

C’est d’ailleurs «l’aspect emploi, absolument décisif», comme l’a rappelé Serge Bru, conseiller économique de la CFTC, lors de la présentation du rapport, qui incite les syndicats de salariés à défendre l’évaluation des ressources en gaz de schiste de la France. Les organisations suggèrent également que la France pourrait s’associer avec d’autres pays européens pour mettre au point «de nouvelles techniques d’exploitations respectueuses de l’environnement».

La technologie dominante à l’heure actuelle, la fracturation, est jugée très polluante, notamment pour les nappes phréatiques, et c’est ce qui a conduit la France à annuler les permis d’exploration précédemment accordés. Les écologistes reprochent également à ces gaz de schiste d'être une source d'énergie non renouvelable et productrice de gaz à effet de serre.

(Céline Boff)

Source via les Moutons enragés


Bruno et Vincent : « Nous voulons très vite des enfants ! »

Les voilà donc mariés, nos gentils homos de Montpellier, et tous nos vœux de bonheur les accompagnent après cette cérémonie en mondovision.

Dans l’enthousiasme et la ferveur du moment, ils se sont embrassés, enlacés, juré l’amour éternel aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain : je te donne ma langue, tu me prêtes la tienne, etc. et tralala. Saluant la foule en délire comme Albert et sa Charlène, ils ont envoyé des baisers à tous les gars du monde et confié aux médias leur vœu le plus cher : « Nous voulons très vite des enfants. »

Alors là, les garçons, comment vous dire… Sans refroidir votre enthousiasme, il va quand même falloir qu’on vous explique un truc : même si Vincent porte une cravate et Bruno un nœud papillon (symbolique qui n’aura échappé à personne), ça va pas le faire.

Pour espérer fabriquer un bébé, il faut que papa plonge son bâtonnet et dépose la petite graine dans le joli pot de yaourt de maman. Et après, ça pousse, comme un haricot dans le coton humide. Le bébé est une graine en germination pendant neuf mois et qu’on récolte à maturité.

Devant ce touchant élan, témoignage d’une pureté naïve qu’on ne voudrait pas détruire, on se dit que le gouvernement aurait peut-être dû prévoir pour ces nouveaux mariés un soutien psychologique et quelques cours d’anatomie reproductive. On a bien croisé autrefois des jeunes couples qui essayaient vainement de procréer en se défonçant le nombril (véridique). Peut-être faudrait-il alors expliquer à ceux-là que les cigognes sont occupées et les choux mal pommés pour cause d’intempéries.

Plus sérieusement, on voit se dessiner derrière toute cette histoire, derrière ce « bouleversement sociétal », comme disent les gens savants, un rêve éperdu de normalité. Ainsi, questionné lors de la première manif anti mariage pour tous, un jeune homo qui discutait ferme avec les étudiants d’en face fit, à bout d’arguments, cette réponse : « Moi aussi, je veux pouvoir changer de nom ! » (Au fait, que dit la loi là-dessus ? Accorde-t-elle à ces mariés d’un nouveau genre le droit de modifier leur nom ? Ou au moins de porter les deux ?)

C’est pour satisfaire ce désir éperdu de normalité revendiqué par quelques-uns qu’on a changé la norme pour tous. Si je me sens mal, faisons en sorte que tous se sentent mal, alors je me sentirai bien, dit le fou. La recette a été éprouvée dans bien d’autres domaines – l’éducation, par exemple. On connaît le résultat : catastrophique.

(Marie Delarue)

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jeudi 30 mai 2013

Hommage à Dominique Venner


Européens, nous sommes en guerre !


De Stockholm à Londres en passant par Paris ou Athènes, le temps est désormais venu d’ouvrir les yeux et de mettre des mots sur ce qu’il se passe aujourd’hui en Europe : nous sommes en guerre.

Cette guerre a été déclarée non par nous, peuples d’Europe, mais par nos gouvernants, politiciens et grandes multinationales, qui ont sciemment contribué, depuis des dizaines d’années, à pourrir le fruit Europe.

Ils ont décidé sans nous consulter de mettre en place une immigration massive, destructrice de nos identités et de nos acquis économiques et sociaux.

Ils ont accepté sans broncher l’influence grandissante de la religion musulmane sous toutes ses formes, partout en Europe. Ils ont accepté de tout leur donner pour ne pas provoquer leur colère. Ils ont décidé que nous devions devenir des esclaves sur nos propres terres.

Ils ont accepté de vendre nos pays, nos institutions, aux marchands nomades qui sillonnent le monde, se sentant partout chez eux.

Ils ont décidé, afin de nous ôter définitivement toute racine, tout humanité, de mettre en place une politique de destruction des racines et de la famille. Afin de faire de nous demain des simples robots.

Mais le produit de leurs folles décisions est en train aujourd’hui de leur échapper totalement. Ils n’ont plus le contrôle.

Ils n’ont pas pu empêcher l’assassinat en plein jour et en pleine rue, à Londres, d’un militaire par deux islamistes fanatiques, alors qu’ils prétendent combattre l’islamisme partout dans le monde (sauf chez nous)

Ils nient le caractère ethnique des émeutes de Stockholm aujourd’hui, hier de Paris et de Londres, aidés en cela par des médias aux ordres. Mais à l’heure d’Internet, tout le monde peut voir que les émeutiers, ceux qui saccagent, pillent, violent, ne sont pas majoritairement européens de souche.

Ils vendent quotidiennement notre patrimoine aux puissances pétrolières arabes, rendant des populations entières dépendantes de nos ennemis.

Ils n »ont pas voulu mettre en place des barrières douanières qui protègeraient l’ensemble des européens de la guerre économique que nous mènent la Chine notamment.

Ils cherchent par la force s’il le faut à contenir tout mouvement de révolte populaire en Europe (des gazages des manifestations pour la défense de la famille en France, à la répression féroce contre les manifestation anti-austérité en Grèce).

Eux qui sont si prompts à donner des leçons à d’autres civilisations, d’autres pays, et même à y financer la guerre civile quand il le faut.

Ils n’ont plus le contrôle, et aujourd’hui, en voulant cadenasser par la force, l’amalgame et le dénigrement la révolte de leurs propres peuples, la haine qui monte et la colère qui gronde chaque jour un peu plus, ils abattent leurs dernières cartes, avant de s’effondrer.

Dominique Venner, éveilleur de peuple, historien et journaliste au service des peuples européens depuis toujours, avait bien compris cela, depuis longtemps déjà.

Son dernier geste héroïque à Notre Dame de Paris, un mardi, jour du dieu de la guerre Mars, , a sonné les cloches annonçant la fin de la récréation.

La fête est terminée. Européens, si vous voulez la paix demain, alors préparez vous à la guerre.

Yann Vallerie

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lundi 27 mai 2013

Suède : les patriotes conduisent des actions contre les émeutiers.

Suède. La Résistance suédoise nous envoie des informations à propos des émeutes conduites par des étrangers.

Vendredi 24 mai 2013 : Durant la nuit, après plusieurs jours d’émeutes ethniques à Stockholm, la capitale de la Suède, des rumeurs de violences commises par des Suédois en ayant assez des émeutes ethniques ont été propagées. Différents témoignages ont été diffusés dans les médias sociaux. Par exemple sur Twitter, des immigrants ont écrit que des groupes de suédois violents s’en sont pris aux émeutiers. Les médias marxistes sont devenus enragés et ont exigé de la police qu’elle s’oppose aux patriotes suédois afin de rétablir l’ordre.

Ce que la police n’est pas arrivée à arrêter en une semaine, le Comité de vigilance des combattants suédois l’a réalisé en une nuit.

Samedi 25 mai 2013 :

Les medias ont informé que plusieurs comités de vigilance ont été formés durant la nuit de vendredi, le plus grand réunissant des centaines de suédois. Les groupes se sont occupés des émeutiers étrangers et ont assisté la police, les pompiers et les médecins afin de rétablir l’ordre.




Les membres d'un comité de vigilance

vendredi 24 mai 2013

« Papa porte une robe » dans le programme CP-CE1 !


Nous y voilà : le livre « Papa porte une robe » vient de faire son entrée dans les programmes de l’Éducation Nationale pour les classes de CP et CE1. Du mariage gay à l’indifférenciation, en passant par la théorie du genre : la décadence, c’est maintenant !

Que dire ? Il est compliqué de commenter ce nouvel affront du système socialiste au bon sens et à l’humanité.

Dans le système scolaire le plus cher du monde et l’un des plus inefficaces, où le taux d’enfants ne sachant pas lire et écrire en entrant en sixième est ridiculement élevé, il était nécessaire, que dis-je urgentissime, d’apprendre à nos enfants à aimer les travelos !

Donc, les enseignants devront s’appuyer sur l’histoire de cet homme qui décide de mettre des robes afin d’inculquer aux jeunesses socialistes qu’il faut « déconstruire les stéréotypes ». A 6 ans, avant même qu’on leur ait appris à construire quelque chose, les enseignants apprennent donc à nos enfants à « déconstruire ». Tout un programme nihiliste pour faire de nos têtes blondes de véritables machines à consommer perdus qu’ils seront dans un monde où il leur sera interdit de construire toute forme de schéma, toute hiérarchisation des valeurs, sous peine d’être considérés comme des « stigmatiseurs ».

Que notre belle éducation nationale dont l’actualité n’est pas florissante et où la pédophilie est bien plus fréquente que chez les curés tant décriés par les socialos, apprenne à nos enfant à lire et à écrire. Leurs parents s’occuperont de leur expliquer ce qu’est un travesti et de leur dire s’ils le souhaitent qu’il s’agit d’un modèle déviant à éviter ou bien qu’il s’agit de formidables exemples à suivre et que rien n’est plus souhaitable que de se faire enfiler dans les toilettes d’un bar de nuit de Pigalle avec sa robe et ses portes jarretelles.

Dire qu’on nous jurait que la loi orwellienne de Taubira condamnant l’homophobie de dame nature n’aurait aucune conséquence sur notre société…



Coup de balai



Hommage à Dominique Venner



mercredi 22 mai 2013

Pour saluer Dominique Venner



La grandeur a un nom. Elle s’appelle Dominique Venner.

Par sa vie et par sa mort, cet homme exceptionnel nous laisse un message qui sonne en nos âmes comme un tocsin. Il nous appelle à nous tenir debout, quoi qu’il arrive. A regarder le destin en face, comme ces héros homériques qui étaient pour lui une source d’inspiration permanente.

Homme d’une grande pudeur, comme le sont les âmes fortes, il était habité par un puissant idéal qu’il fallait savoir décrypter derrière ses textes inspirés, ses paroles toujours mesurées au plus juste, voire ses silences. Mais le mince sourire qui éclairait parfois son visage était, pour les initiés, le signe d’une intense jubilation.

Le chemin sans lui, pourrait paraître bien terne car il était porteur d’une flamme qui irradiait. Mais la meilleure façon de lui être fidèle est de continuer le chemin qu’il a, inlassablement, tracé, lui qui avait fait de la fidélité sa règle de vie. Essayons d’être dignes de lui.

Pierre VIAL

mardi 21 mai 2013

les journalistes aussi ont leur lobby gay


Une poignée de journalistes homosexuels des rédactions de 20 Minutes, Alternatives Economiques, Arte, le Journal du sida, Mediapart, NEON, VIH.org, et Yagg.com, ont annoncé dans Libération du 17 mai dernier, la création d’une « association de journalistes LGBT ».

En créant ce lobby dans la profession, ces journalistes entendent dénoncer les « propos caricaturaux publiés sous la plume de confrères et consœurs dans leurs éditoriaux ». Pire, ils s’insurgent contre l’« espace et temps disproportionnés accordés à des opposants à la loi explicitement homophobes sur les antennes télé ou dans les pages de magazines etc ». Quand on voit le parti-pris, quasi généralisé, de la presse sur cette question, une telle remarque laisse songeur…

Quoiqu’il en soit, cette nouvelle association s’est fixée plusieurs objectifs : « s’élever à chaque fois que des propos injurieux et discriminatoires à l’encontre des homosexuel(les) et des transsexuel(les) sont publiés dans un média sous couvert de «débat» ; engager un « travail de pédagogie […] sur le traitement médiatique des questions spécifiques touchant les LGBT » ; ou encore « contribuer à la visibilité des personnes LGBT dans l’espace public ». Tout un programme !

Cette association n’est en fait qu’une copie de la National Lesbian and Gay Journalists Association (NLGJA) américaine. Celle-ci rappelait dernièrement « aux journalistes l’importance d’accorder un traitement juste et rigoureux à la couverture du mariage pour les couples de même sexe».

Chiche ?

jeudi 16 mai 2013

Un projet de loi sur l'immigration avant l'été


Un projet de loi sur l'immigration sera présenté au Conseil des ministres "avant l'été", a annoncé mardi soir Matignon dans un communiqué. Le député PS Matthias Fekl a remis mardi à Jean-Marc Ayrault un rapport sur l'immigration, qui préconise notamment de généraliser les titres de séjour de quatre ans pour faciliter la vie des étrangers et désengorger les préfectures.

"Le gouvernement a souhaité aborder la question de l'immigration avec un esprit d'apaisement et de responsabilité", souligne Matignon dans un communiqué.
Stopper les "réformes incessantes"

"Tous ces éléments participent d'une volonté du gouvernement de réorienter la politique d'immigration de notre pays en privilégiant la concertation et l'analyse plutôt que les réformes incessantes et finalement inefficaces", ajoutent les services du Premier ministre. Parmi les pistes étudiées par M. Fekl, "le projet de création d'un titre pluriannuel de séjour constituera, conformément à l'engagement du président de la République, une des dispositions de la future loi relative à l'immigration qui sera présentée en Conseil des ministres avant l'été".

"Les propositions qu'il contient alimenteront le travail interministériel qui permettra d'aboutir à la présentation par le ministre de l'Intérieur du projet de loi immigration", conclut Matignon.

Source

mercredi 15 mai 2013

Des prestations sociales pour les enfants nés en Algérie


Exclusif. Quand l’Europe impose à la France d’étendre le bénéfice de sa politique familiale à tous les enfants d’immigrés. Même nés à l’étranger.

   

En France, la nouvelle est restée confidentielle. Mais pas en Algérie (voir notamment Le Matin DZ) : désormais, tout parent algérien installé en France pourra toucher des allocations familiales au titre de ses enfants, nés en Algérie, qui décideraient de le rejoindre. Et même, précise la Cour de Cassation réunie le 7 avril dernier en assemblée plénière, si les enfants en question ont pénétré en France en dehors de toute procédure de regroupement familial. Ce qui s’applique naturellement, d’abord, aux enfants de pères polygames, puisque les autres peuvent, depuis l’institution du système, en 1976, bénéficier dudit regroupement ! Résultat : les hommes ayant « épousé » plusieurs femmes dans leurs pays vont pouvoir, sans contourner la loi française comme ils le faisaient jusqu’à maintenant (en faisant passer, par exemple, leurs compagnes pour des « mères isolées »), financer légalement le séjour en France de leur descendance.

Pour appuyer sa décision, la Cour de cassation évoque le principe de « non-discrimination » inhérent à la jurisprudence européenne – laquelle interdit depuis les années 1980 aux Etats de réserver à leurs seuls nationaux le bénéfice de prestations démographiques spécifiques – mais aussi l’accord euro-méditerranéen UE-Algérie du 19 décembre 2001. Dont les termes sont directement transposables aux ressortissants du Maroc et de la Tunisie ayant signé les mêmes accords avec l’Union européenne. Et sans doute demain, à tous les Etats extra-européens avec laquelle la France a signé des traités analogues !

Cela signifie, en clair, que tous les efforts faits par la France depuis 1993 (gouvernement Balladur) pour limiter les fraudes au regroupement familial viennent de voler en éclat : à quoi bon menacer de poursuites les fraudeurs aux allocations familiales si la fraude elle-même n’existe plus ? La loi peut bien réserver le bénéfice de ces prestations aux enfants d’une seule épouse, tout se passera désormais comme si elle était abrogée…

On se souvient, en 2010, de l’affaire Hebbadj, du nom de ce français d’origine algérienne soupçonné d’avoir fait subventionner par la caisse d’allocations familiales de Loire Atlantique un foyer composé de quatre femmes et de douze enfants. Finalement mis hors de cause, le 27 mars dernier par le tribunal de Nantes (mais condamné pour des faits connexes à six mois de prison avec sursis), M. Hebbadj ne connaîtrait plus aujourd’hui, tous ces « tracas ». Quand bien même il n’aurait pas acquis la nationalité française, le seul fait de reconnaître les enfants de ses compagnes comme les siens suffiraient à lui accorder de plein droit le bénéfice des prestations familiales…

A l’heure où le gouvernement s’apprête à revoir à la baisse les aides versées aux classes moyennes au titre de la politique familiale, on imagine l’effet d’aubaine pour des dizaines de milliers de candidats à l’immigration ! En 2010, les services du ministère de l’Intérieur, sollicités par Brice Hortefeux, avaient recensé, au bas mot, 80.000 pères de famille dans le cas de M. Hebbadj. Un chiffre, certes approximatif, comme le sont, par nature, ceux des hors-la-loi présumés, mais qui n’en donne pas moins le vertige. Même en partant d’une hypothèse extrêmement basse (deux femmes pour un homme, et deux enfants par femme), voilà qui désignerait au moins un demi-million de personnes vivant sous un régime que proscrivait jusqu’alors le droit français.

Or tout indique que la réalité est bien pire. Ecoutons l’ancien député communiste de Seine-Saint Denis, Jean-Pierre Brard, peu suspect de « complicité » avec la droite, cité dans une étude passionnante que la Fondation Montaigne avait consacrée, en novembre 2009, à la polygamie. Maire de Montreuil jusqu’en 2008, celui-ci rapportait la situation de deux frères jumeaux d’origine africaine: «Mariés chacun à deux épouses, ils avaient à eux deux 40 enfants, la plupart inscrits dans la même école. Nous avons mis un an à les convaincre de disperser les gamins dans différents établissements scolaires. Les deux pères voulaient qu’on leur trouve un grand appartement pour continuer à vivre tous ensemble. J’ai refusé fermement : non seulement nous n’avons pas de 15 pièces, mais, en plus, la famille coûtait déjà une fortune à la commune. »

Nul doute qu’avec la décision du 7 avril, le casse-tête tournera bientôt au cauchemar pour de nombreux maires!

Source

mardi 14 mai 2013

“Les guerres d’Afrique, des origines à nos jours” de Bernard Lugan

Le long déroulé de l’histoire du continent africain est rythmé par une succession de guerres. Les plus anciennes sont figurées sur les parois peintes du Sahara et de l’Afrique australe ; les plus récentes font l’actualité, de la Libye au Kivu et de la Somalie au Mali.

Dans l’Afrique d’ « avant les Blancs », la guerre entraîna la mutation de nombre de sociétés et fut créatrice d’empires, dont ceux d’el Hadj Omar, de Samory, de Rabah, de Shaka Zulu, etc.

Avec la conquête coloniale, à l’exception de l’échec italien en Ethiopie, les guerres tournèrent toutes à l’avantage des colonisateurs, même si, ici ou là, des batailles retardatrices dont le livre rend compte, furent occasionnellement remportées par les Africains.

La parenthèse impériale fut ensuite refermée sans affrontements majeurs, les guérillas nationalistes n’y étant jamais en mesure de l’emporter sur le terrain.

Après les indépendances, l’Afrique fut ravagée par de multiples confits qui firent des millions de morts et des dizaines de millions de déplacés.

Après la « guerre froide », l’Afrique redevint l’actrice de ses propres guerres, donc de sa propre histoire. Les placages idéologiques et politiques qui lui avaient été imposés depuis des décennies volèrent alors en éclats et le continent s’embrasa. Durant la décennie 2000-2010, 70% des décisions de l’ONU et 45% des séances du Conseil de Sécurité furent consacrées aux conflits africains.

- Bernard Lugan - Les guerres d’Afrique, des origines à nos jours – Les éditions du Rocher, 2013. 408 pages , 72 cartes et planches.

Sortie du livre le 1er juin 2013 mais il est disponible à l’Afrique Réelle dès le 17 mai et peut y être commandé dès à présent.


Table des matières :
Première partie : Guerres et sociétés guerrières dans l’Afrique d’avant la colonisation.

Chapitre I : Aux origines de la guerre africaine

I- Sahara et Afrique australe : les plus lointains échos guerriers.
II-L’ Egypte et ses « Neuf arcs »
III- Rome et Carthage : les premières guerres coloniales
IV- Une nouveauté, la guerre pour convertir : la conquête de la Berbérie par les Arabes (644-750).

Chapitre II : Les grandes sociétés militaires et guerrières africaines

I- L’armée marocaine, une force polyvalente devenue outil de gouvernement
II-Conquérants et guerres jihadistes au Sahel
III- Le Rwanda, royaume de la lance et de la vache
IV- Le royaume zulu : son « pâturage est le champ de bataille »
V- Les Ndebele-Matabele : des guerriers errants fondateurs de royaumes.

Chapitre III : Deux sociétés guerrières exogènes : l’Etat ethno-militaire mamelouk et le militaro-pastoralisme boer

I- Les Mamelouks d’Egypte : une aristocratie guerrière à titre viager.
II- Les Boers : une société guerrière d’inspiration biblique


Deuxième partie : Les guerres de conquête coloniale

Chapitre I : La France s’adapte à la guerre d’Afrique

I-La création d’une armée coloniale
II- L’Algérie et la naissance de l’armée d’Afrique.
III-La conquête de l’Ouest africain.

Chapitre II : La Grande Bretagne et les guerres d’Afrique australe

I-Les « surprises » de la guerre anglo-zulu (1879).
II-La guerre des Boers : entre modernité et archaïsme.

Chapitre III : De difficiles campagnes d’Afrique

I- Allemagne : une lente adaptation à la guerre d’Afrique.
II- L’échec militaire italien face à l’Ethiopie (1895-1896).
III-Une guerre privée : la campagne anti esclavagiste au Congo (1890-1896).


Troisième partie : Les guerres durant la période coloniale

Chapitre I : Le premier conflit mondial : quand l’homme blanc combattait l’homme blanc

I- Afrique du Nord : objectif Suez
II- Afrique de l’Ouest : la « promenade » des Alilés
III- Afrique orientale : le général Paul von Lettow-Vorbeck invente la guérilla moderne.

Chapitre II : Du Maroc à l’Ethiopie : la mutation des guerres africaines.

I- La « pacification » marocaine : une guerre par procuration
II- La Guerre du Rif, première guerre de libération
III-La dernière guerre de conquête coloniale : Ethiopie (1935)

Chapitre III : Le second conflit mondial

I- Les années 1940-1942 et la fin de l’Impero italien
II-Le débarquement allié de novembre 1942 et ses conséquences militaires.

Chapitre IV : La décolonisation : des guerres gagnées, des empires perdus.

I- La guerre des Mau Mau (1952-1956) : un coup de tonnerre dans un ciel serein
II- La guerre d’Algérie (1954-1962) : victoire militaire française, victoire politique algérienne.
III-Les guerres de décolonisation portugaise : Angola, Mozambique, Guinée Bissau (1961-1975).


Quatrième partie : Les guerres contemporaines (1960-2013)

Chapitre I : Les guerres en Afrique du Nord

I-La double conflictualité algéro-marocaine
II- La guerre civile algérienne (1992-2002)
III- La guerre de Libye (février 2011-octobre 2011)

Chapitre II : Les guerres le long du rift racial sahélo-saharien.

I- Le Sahel : un archipel de conflits
II- Mali-Niger-Azawad : des conflits récurrents
III-2012-2013 : de la guerre touareg à la guerre islamiste.
VI-Les guerres du Tchad (1965-2009).

Chapitre III : Les guerres dans la Corne de l’Afrique

I-Les guerres d’Ethiopie (1970-1991)
II-Le conflit Ethiopie-Erythrée (1998-2000)
III-Les guerres de Somalie : clans contre clans (depuis 1977)

Chapitre IV : Les guerres du Soudan (1956-2013)

I-Les guerres raciales Nord-Sud (1956-2010)
II- La guerre du Darfour (depuis 2003)
III- La guerre entre les deux Soudan (2011-2012)

Chapitre V : Les guerres ethniques de l’ouest africain (1990-2013)

I- Liberia : Kru contre Mandé
II-Sierra Leone :Limba contre Mendé
III- Côte d’Ivoire : Nord contre Sud
IV- Nigeria : de la guerre du Biafra au conflit ethno-religieux Nord Sud

Chapitre VI : Un demi siècle de guerres au Zaïre/RDC (1960-2012)

I- Les premières guerres du Congo (1960-1978)
II-De la campagne du Zaïre (septembre 1996- mai 1997) à la deuxième guerre du Congo-RDC (1998-2002)
III-La guerre de l’Ituri (1996-2004)
IV- La deuxième guerre du Kivu (depuis 2007)

Chapitre VII : La guerre du Rwanda ( 1°octobre 1990- 19 juillet 1994)

I- De l’offensive tutsi d’octobre 1990 aux accords d’Arusha (4 août 1993).
II- Entre guerre et génocide : du 6 avril au 19 juillet 1994.

Chapitre VIII : Les guerres d’Afrique australe (1965 à 2002).

I- La guerre de brousse rhodésienne (1965-1978)
II- La seconde guerre d’Angola (1975-1984)
III- La troisième (1992-1993) et la quatrième ( 1997-2002) guerre d’Angola
IV-Les guerres du Mozambique (1975-1992)

mercredi 8 mai 2013

Demain, fera-t-il jour ?

Je ne suis pas en mesure, comme tous ces messieurs et dames « Soleil » journalistico-médiatiques, d’évaluer à sa juste mesure le bien fondé de la politique des sbires du sieur Hollande. Sauf, comme de bien entendu, d’estimer l’immense désordre social qu’a instauré cette gauche à la morale tout aussi élastique que celle de la droite : Cahuzac, Guéant, fausses déclarations de patrimoine de nos élus, j’en passe et des meilleurs. J’en retiens surtout la casse sociale, les entreprises qui ferment et qui laissent sur le carreau des ouvriers et en suspend des savoir-faire qui nous distinguent, et de loin, des pays asiatiques et de toute leur quincaillerie.

Je n’oublie pas pour autant que nous sommes en pleine crise du capitalisme financier et que Hollande, pas plus que Sarkozy, ne cherchent ou n’ont cherché, à sortir d’une logique économique qui plombe non seulement notre pays mais encore l’Europe entière. Cette absence de volonté d’en sortir montre bien que nous sommes toujours en dépendance et sous perfusion. Le récent procès fait à l’Allemagne est stupide, Merkel défend ses intérêts au nom des principes mêmes de cet américano-libéralisme qui régit l’ensemble de nos économies.

Et, pour ne rien arranger, on a un patronat idiot, stupide et cupide. Sauf, qu’ici aussi, il faut distinguer entre les baltringues du CAC 40 qui jonglent avec les hommes et les salaires comme au casino et la majorité des petits patrons de nos PMI-PME qui font tourner la boutique.

Il y a une France de la connivence – grands patrons et classe politico-médiatique qui verrouillent tout et surtout la parole – et une France du travail où se côtoient petits patrons, artisans et commerçant. Sur ce terrain-là, on n’entend nullement les grandes gueules habituelles qui vont de Copé à Mélenchon en passant par tout le petit personnel qui vit peinard aux frais du contribuable (syndicalistes, élus, certains fonctionnaires, etc.)

Les grands discours, les promesses et le baratin habituel du politiquement correct de cette classe politico-médiatique, les Français n’en veulent plus. Ils en sont las. Ils veulent que l’on dresse d’autres perspectives qui redonnent à ce continent sa vigueur. Ils veulent retrouver la niaque de leurs ancêtres. Au risque de casser le joujou démocratique qui n’engraisse que des porcs.

Source

mardi 7 mai 2013

Les dix stratégies de manipulation de masses


 Un cours  largement enseigné à l’ENA




Le linguiste nord-américain Noam Chomsky a élaboré une liste des « Dix Stratégies de Manipulation » à travers les médias. Nous la reproduisons ici.
Elle détaille l’éventail, depuis la stratégie de la distraction, en passant par la stratégie de la dégradation jusqu’à maintenir le public dans l’ignorance et la médiocrité.
 
1/ La stratégie de la distraction
   Élément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes. La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles, dans les domaines de la science, de l’économie, de la psychologie, de la neurobiologie, et de la cybernétique.
« Garder l’attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser; de retour à la ferme avec les autres animaux. » Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »
 (Le foot, les jeux olympiques, Johnny, etc.) ["Panem et circenses" "Donnez leur du pain et des jeux !"].

 
2/ Créer des problèmes, puis offrir des solutions
   Cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ». On crée d’abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. Par exemple: laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté.
(Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.).
 
3/ La stratégie de la dégradation
  Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en « dégradé », sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles (néolibéralisme) ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.
(Baisse des retraites et allongement de la durée du travail).
 4/ La stratégie du différé
   Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effort n’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que « tout ira mieux demain » et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.
(Augmentation importante de la pression fiscale).
 
5/ S’adresser au public comme à des enfants en bas-âge
  La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-âge ou un handicapé mental. Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi ? « Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celles d’une personne de 12 ans ». Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »
(Les français sont trop gros, trop gros, trop gros,.. Les boissons sucrées sont surtaxées : nous les paierons plus cher).
  
6/ Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion
   Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements
 (La terre se réchauffe dangereusement du fait des seules activités humaines (sic), ce sera terrible pour nos enfants : les carburants sont encore plus taxés).
  
7/ Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise
   Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. « La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être la plus pauvre, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures. Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »
(80 % des élèves des universités ou des grandes écoles sont issus des classes moyenne ou supérieure).
 
8/ Encourager le public à se complaire dans la médiocrité
   Encourager le public à trouver « cool » le fait d’être bête, vulgaire, et inculte
 (Facile, voir certaines émissions de TV particulièrement populaires).
 9/ Remplacer la révolte par la culpabilité
   Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu s’auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de révolution !...
(Vous êtes au chômage par manque de formation, suivez un stage et tout ira mieux).
  
10/ Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes
   Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie et la psychologie appliquée, le « système » est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes.
 (Pourquoi croyez-vous que les grands politiques utilisent et payent largement des instituts importants des sciences humaines ou des grandes sociétés de publicité ce qui revient au même
Peu importe la couleur politique,

                                         voilà comment nos chers dirigeants nous manipulent !


lundi 6 mai 2013

Culpabilisation à sens unique



Le 10 mai, avec la « Journée des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions », c’est encore un anniversaire de culpabilisation à sens unique qui est célébré
Sous la présidence de Jacques Chirac les députés votèrent à l’unanimité, (donc tous les élus de « droite »), et en première lecture, la loi dite « Taubira ». Définitivement adoptée le 10 mai 2001, cette loi qualifie de « crime contre l’humanité » la seule traite esclavagiste européenne. Christiane Taubira a insolitement précisé que sa loi passe sous silence la traite arabo-musulmane[1] afin que les « jeunes Arabes (…) ne portent pas sur leur dos tout le poids de l’héritage des méfaits des Arabes » (L’Express du 4 mai 2006).

Et pourtant, au XIXe siècle, l’abolition décidée par les Européens ne concerna pas les Arabo-musulmans. Depuis la Libye, au nord, ou depuis Zanzibar, à l’est, des caravanes organisées militairement continuèrent en effet à dévaster des régions entières de l’Afrique noire. Au XIXe siècle, au centre comme à l’Est du continent, les réseaux esclavagistes musulmans étaient en pleine extension ; la documentation abonde les concernant.
Dans la région sahélienne, de la boucle du Niger au Tchad, les esclavagistes puisaient dans le « vivier humain » du bilad al Sudan, Bambara, Sénoufo et Sara étant leurs principales victimes.
Dans la région du Haut Nil, l’actuel Sud Soudan, Dinka, Nuer et Chillouk étaient pourchassés, les femmes pour leur beauté et les jeunes garçons pour être « transformés » en eunuques gardiens des harem.
Dans l’Est de l’Afrique, les esclavagistes zanzibarites ravageaient les actuels Etats de Tanzanie, d’Ouganda, de RDC, de Zambie ainsi que tout le Nord du Mozambique. Tirant l’essentiel de ses revenus de la vente des esclaves, le sultan de Zanzibar avait constitué un corps de fonctionnaires chargé de tenir un compte précis du nombre de captifs débarqués sur son île. Grâce aux registres des perceptions douanières, nous savons ainsi qu’entre 1830 et 1873, environ 700 000 esclaves furent vendus sur le seul marché de Zanzibar. Ces chiffres ne valent cependant que pour le commerce officiel du sultanat et ils ne tiennent pas compte de la contrebande.

Ce fut l’administration coloniale qui mit un terme à ces odieuses pratiques. Certaines ethnies ne survécurent alors que parce que la colonisation sépara victimes et razzieurs, comme au Mali, comme au Niger, comme au Tchad, comme en Centrafrique, comme au Nigeria, comme en RDC, comme en Tanzanie, comme en Ouganda, comme au Soudan, comme au Malawi, comme au Mozambique etc... Ce furent les Européens qui firent fermer le marché de Zanzibar en 1873. Ce furent également eux qui, à partir de 1890, obligèrent les autorités égyptiennes à interdire aux 78 marchands d’esclaves du Caire et aux 73 d’Alexandrie de cesser cette activité[2].

En 2005, Jacques Chirac décida que le 10 mai, jour de l’adoption de la loi Taubira, serait désormais célébrée la « Journée des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions ». Rompant avec une sage pratique voulant, sauf exception, que des dates du passé soient toujours choisies pour célébrer les évènements historiques, le président de la République faisait ainsi d’une date du présent un jour de commémoration d’évènements du passé…
Et pourtant, le 27 avril, date anniversaire de l’abolition de l’esclavage en France (27 avril 1848) était la date idéale qui aurait permis de célébrer cette « Journée des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions » dans un climat d’unanimisme national. Jacques Chirac a préféré une date clivante.

Tout cela n’est cependant qu’un début car les groupes de pression constituant le noyau électoral de François Hollande, modernes Minotaures à l’insatiable appétit, réclament maintenant des « réparations » sonnantes et trébuchantes. Comme les caisses de l’Etat sont vides, notre « pauvre » président ne va donc pouvoir nourrir ses électeurs que de paroles. Il faudra donc qu’elles soient roboratives. C’est pourquoi nous pouvons nous attendre à de nouvelles rafales de déclarations et de mesures symboliques de repentance.

Voilà comment le totalitarisme se met en place et comment, lentement mais sûrement, nos « élites » gouvernantes, totalement coupées du « pays réel » se préparent des lendemains difficiles. Notamment parce que Madame Taubira dont les condamnations sont sélectives, ignore probablement, et les Romains l’avaient appris à leurs dépens, que chez les Gaulois « la patience dont on abuse se change en fureur ».

Bernard Lugan


[1] L’Afrique réelle du mois de mai 2013 consacre un important dossier aux traites arabo-musulmanes.
[2] Voir mon livre Mythes et manipulations de l’histoire africaine. Mensonges et repentance.

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