jeudi 31 octobre 2013

Les cloportes et l’alouette

Il faut mépriser ce qui est méprisable. Tel est le cas de la bande de cloportes censés constituer le gouvernement français (qui brasse du vent et ne gouverne, en fait, rien du tout). Ils sont, à juste titre, la risée du monde entier (il suffit de lire la presse internationale pour le savoir) tant leurs gesticulations sont pathétiques. Qu’un président de la République n’ait rien de mieux à faire que de venir baisser son froc à la télévision pour s’excuser d’appliquer la loi au sujet des jérémiades vicieuses d’une fille de Roms en dit long sur l’agonie du Système. Un de Gaulle et un Mitterrand, malgré tous leurs défauts, n’auraient jamais accepté cette pantalonnade et doivent s’en retourner dans leur tombe.

Hollande (que les Corréziens, qui le connaissent bien, appellent « Cochonou »… ce qui n’est pas gentil pour les cochons) ne sait plus où il habite. Le Monde (22 octobre) titre « Week-end calamiteux pour Hollande ». Explication : « L’intervention de François Hollande sur l’affaire Léonarda a suscité un tollé dans son camp et affaibli son autorité » (NB : quelle autorité ?) tandis que Patrick Mennucci ayant remporté la primaire du PS à Marseille pour les municipales, « Samia Ghali, sa concurrente, a laissé huer les noms du président et du premier ministre par ses partisans ». Petite remarque au passage : la pétroleuse bougne (« notre sœur » comme dit, devant les caméras de télévision, la racaille des quartiers nord de Marseille) misait à fond sur le vote communautariste… mais ses « frères et sœurs » n’apprécient peut-être pas tous son goût pour un look bourgeois.

Bien entendu, les clowns de l’UMP ne valent pas mieux. Politiciens tous pourris ? C’est ce que disent les urnes, comme l’a montré l’élection de Brignolles : tandis que le nombre très important d’abstentions prouve que les gens n’ont plus aucune illusion sur la possibilité de changer quoi que ce soit (alors, à quoi bon se déplacer ?), une partie du ras-le-bol se polarise sur le vote Front National. Les braves gens, qui ne savent rien des véritables mécanismes de l’opération Marine Le Pen, trouvent un exutoire en votant pour elle. En soi le phénomène est positif car il montre qu’il y a encore un potentiel de résistance chez les Gaulois. C’est ce que les intellos stipendiés et les bobos appellent, avec mépris, le populisme. En voulant oublier que dans populisme il y a peuple. Mauvaise surprise : ça existe encore, le peuple ? Eh oui et il réserve peut-être quelques gros soucis à certains : en France mais aussi en Suisse, en Norvège, au Danemark, aux Pays-Bas, en Grèce, en Autriche, en Angleterre … et ailleurs en Europe, où les populistes recueillent désormais un grand nombre d’appuis dans la population.

Dans un remarquable entretien l’historien africaniste Bernard Lugan, dénonçant « l’utopie de l’assimilation et de l’intégration », note : « Tout cela finira forcément très mal car l’évolution actuelle va contre le principe existentiel de base qui est « un peuple, une terre » (…) Nous vivons une révolution dont nous n’avons pas fini de mesurer les effets et dont le résultat est que, dans les années à venir, l’expression politique va devenir ethnique, comme en Afrique ». Et il ajoute, évoquant « le combat de survie qui nous attend » : « Chez les Gaulois, quand un danger mortel menaçait et qu’il fallait oublier les querelles subalternes pour réaliser l’union, des envoyés allaient de village en village arborant la représentation d’une alouette, ce qui signifiait que la mobilisation générale était demandée. Or, en ce moment, j’entends l’alouette chanter… ».

Pierre VIAL

mercredi 30 octobre 2013

Sur votre agenda

7e JOURNéE NATIONALE ET IDENTITAIRE de Synthèse nationale

Face à la répression socialiste : DéFENDONS LA LIBERTé !

LUNDI 11 NOVEMBRE 2013 - de 11 h 00 à 18 h 00

Espace Jean Monnet
47, rue des Solets 94 RUNGIS - SILIC

La réussite de cette journée sera un
pavé dans la gueule du quatuor infernal
Hollande-Ayrault-Valls-Taubira…
Venez nombreux !

■ 11 h 30 - 12 h 45 : rencontre avec la rédaction de la revue Synthèse nationale
Première table-ronde avec Georges Feltin-Tracol, Arnaud Raffard de Brienne, Pieter Kerstens, Eric Miné, Maurice Bernard sur le thème du 1er volume de la collection « Droit de regard, regards de droite » proposée par Les Bouquins de Synthèse nationale à l’occasion de cette réunion :

L’EFFONDREMENT DU SYSTEME…

■ 14 h 30 - 15 h 45 : rencontre avec nos invités
Seconde table-ronde avec Pierre Hillard, Michel Drac, Gabriele Adinolfi, Hervé Van Laethem, Luc Pécharman, Jean-Claude Rolinat :

SE BATTRE CONTRE LE MONDIALISME !

■ 16 h 15 – 17 h 30 : conférence de clôture
Contre la répression socialiste :

DEFENDONS la Liberté !

Avec les interventions de Serge Ayoub, Richard Roudier, Roger Holeindre, Robert Spieler, Carl Lang, Roland Hélie.

□ Toute la journée :
● de nombreux stands d’associations, de mouvements, de journaux, de blogs, de bouquinistes…
● une grande librairie généraliste de droite sera aussi ouverte au cœur de l’espace exposants…
● un bar et un service de restauration rapide sera à la disposition des participants….
● de nombreux auteurs dédicaceront leurs ouvrages : outre les intervenants déjà cités, vous retrouverez Patrick Gofman, Patrick Gobet, Philippe Randa et bien d’autres…

● entrée : 10,00 €
Si vous vous abonnez sur place à la revue Synthèse nationale, votre entrée vous sera remboursée.

□ Accès :
● par le RER : Ligne C - Station Rungis La Fraternelle (env. à 300 mètres de l’Espace Jean Monnet).
● par l’autoroute A6 (de la Porte d’Orléans) : prendre la sortie Rungis, suivre « autres secteurs », puis SILIC et enfin l’Espace Jean Monnet est indiqué.

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XVIII ème Table Ronde de Terre et Peuple

La Table Ronde de TERRE ET PEUPLE est chaque année le principal rendez-vous des résistants identitaires, ces « rebelles » guidés par la mémoire de Dominique Venner pour mener le combat de survie de nos peuples européens. Venez nous rejoindre à ce rassemblement de fraternité militante

XVIIIe Table Ronde : SOMMES-NOUS EN 1788 ?
Demain la Révolution ?

Dimanche 1er décembre 2013

Jean Haudry : « La Révolution française : un modèle pour la nôtre ? »
Alain Cagnat : « Demain, les guerres »
Lajos Marton : « Itinéraire d’un révolutionnaire »
Pierre Krebs : « L’état d’esprit révolutionnaire »
Pierre Vial : « Notre espérance et notre volonté : la révolution identitaire »

Débat « Notre socialisme identitaire » avec Fiorini, Krampon, Feltin-Tracol, JP Lorrain, animé par Vial


Espace Jean Monnet 47 rue des Solets à Rungis 94150 (accès RER : station La Fraternelle) vastes parkings
A partir de 10 heures. Entrée : 8 euros
Restauration sur place à petits prix


Nombreux stands : livres, revues, disques, insignes, drapeaux, tee-shirts, artisanat identitaire enraciné

Terre et Peuple BP 38 04300 Forcalquier
contact@terreetpeuple.com tél : 06 62 47 29 92




mardi 29 octobre 2013

Lorànt Deutsch et la Bataille de l’Histoire dans les médias

Après l’incroyable succès de Métronome (Michel Lafon), qui s’est vendu à plus de deux millions d’exemplaires et a été adapté sur Arte pour atteindre un record d’audience, Lorànt Deutsch a récidivé avec Hexagone (Michel Lafon), sorti le 26 septembre dernier. Réutilisant le même procédé ludique, sur un ton toujours aussi passionné, c’est cette fois-ci l’Histoire de France, après celle de Paris, que le comédien évoque en suivant les routes et les fleuves du pays, comme il avait eu recours aux stations de métro pour raconter la capitale. Tiré à 220 000 exemplaires, le livre est déjà en réimpression et s’annonce comme un nouveau best-seller historique. Mais ce succès, qui donnerait lieu de se féliciter d’un tel regain d’intérêt pour l’Histoire chez nos concitoyens, a surtout accouché d’une polémique. En effet, trois universitaires, William Blanc, Aurore Chéry et Christophe Naudin, qui avaient déjà attaqué Métronome dans la presse et publié en mars dernier un livre pamphlétaire : Les Historiens de garde (Inculte), remontent à l’assaut pour dénoncer les méthodes et, essentiellement, l’idéologie que Lorànt Deutsch véhiculerait à travers ses livres. Les historiens étendent leur critique à la diffusion médiatique de l’Histoire. Leur thèse : Bénéficiant de postes, de relais ou de complicité dans les médias, un groupe d’historiens divulguerait une version tronquée de l’Histoire afin de gaver les masses d’idées chauvines, réactionnaires et étriquées… En un mot : « nauséabondes ». Quelle est donc la véritable nature de cette polémique ?

Le facho nouveau est arrivé !

Tout d’abord, il est évident que la désignation d’un ennemi mal-pensant illico « fascisé » est une maladie chronique dont souffre le débat national depuis au moins une décennie. L’année dernière, à la même époque, c’est l’écrivain Richard Millet qui déclenchait l’ « affaire » de septembre et se trouvait qualifié de « réac », de « néo-facho », d’« islamophobe », sa prose étant jugée « nauséabonde ». La polémique Deutsch semble donc, au premier abord, relever simplement du procès d’inquisition annuel. « Chasse aux sorcières nous rétorquera-t-on », conviennent d’ailleurs les auteurs des Historiens de garde dans un article du Huffington Post. Mais ces derniers nous assurent cependant que cette chasse n’est pas gratuite et qu’il y a un véritable crime : « Son Métronome scande l’histoire aux rythmes des grands hommes, monarques et saints, construisant depuis l’aube des temps une nation quasi-éternelle et figée où Paris serait depuis toujours capitale de la France, de l’Empire romain quand il ne s’agit pas carrément de la chrétienté. »

Or pour William Blanc, Aurore Chéry et Christophe Naudin, on est là face à une « vision quasi-maurassienne de l’Histoire ».

Certes la formule est impropre mais riche d’insinuations. Impropre, parce que Maurras n’était pas historien et que c’est Bainville qui assurait cette fonction dans le célèbre quotidien royaliste que le premier dirigeait. Il serait donc plus juste de dire « banvillienne ». Impropre surtout, parce que l’Histoire de Bainville n’accorde pour le coup pas beaucoup de place aux saints, que sa perspective est surtout géopolitique, et sa tradition plutôt rationaliste, et que son travail n’est par conséquent pas représentatif de ce qui est reproché à Deutsch. Mais Maurras s’étant, à la fin de sa vie, compromis dans la collaboration en soutenant le régime de Pétain, ne faut-il pas comprendre « quasi-maurrassienne » comme « crypto-pétainiste » ? On atteint ainsi sans beaucoup de virages le fameux point Godwin. Au-delà de cette attaque de fond, sur laquelle nous reviendrons, le point le plus sensible où se cristallise la polémique dans la presse (puisque le livre Les Historiens de garde ne traite pas d’Hexagone) est la bataille de Poitiers, telle que la raconte Lorànt Deutsch dans son dernier ouvrage.

Le tabou islamique

En effet, l’acteur commet la faute inexcusable de raconter la bataille de Poitiers comme elle a toujours été présentée partout (y compris sur ce site d’Histoire militaire anglais, par exemple : militaryhistory.about.com), oubliant que depuis dix ans, pour complaire à une population musulmane à la fois nombreuse, en partie non-intégrée et parfois irritable, il est devenu convenable de présenter l’Andalousie comme un âge d’or et Poitiers comme un détail de l’Histoire du bas moyen-âge. Or, note Christophe Naudin avec une remarquable perspicacité : « La bataille de Poitiers est en effet un marqueur idéologique qui n’a rien d’anodin. » Ainsi, depuis que les Identitaires ont brandi une banderole en hommage à Martel, glorifier l’action du Maire du Palais et grand-père de Charlemagne serait suspect ? En fait, Poitiers est surtout un marqueur du totem-tabou absolu de notre époque : l’Islam. Sainte Geneviève peut toujours repousser les Huns, Eudes de Paris les Vikings, Jeanne d’Arc les Anglais, mais Charles Martel, lui, n’a plus l’autorisation de bouter hors de France les Sarrazins. Et pourtant, Lorànt Deutsch précise ne s’être pas spécialement focalisé sur l’épisode : « Sur les 2 600 ans d’Histoire dont je parle, mes détracteurs ne retiennent qu’une page, celle sur la bataille de Poitiers. Oui, c’est un événement marquant de notre Histoire, mais ce n’est pas un marqueur idéologique. »

Complot ?

Si l’on résume le procès, on obtient donc à peu près ça : accusé principal : Lorànt Deutsch (en tant que figure la plus célèbre de la conjuration) ; Sacrilège majeur : lèse-Islam ; co-inculpés : Patrick Buisson, directeur de la chaîne Histoire, Stéphane Bern (« Secrets d’Histoire » sur France 2), Franck Ferrand (« Au cœur de l’Histoire » sur Europe 1), Dimitri Casali (Historien médiatique), Jean Sévilla (Historien et journaliste au Figaro), Éric Zemmour (journaliste féru d’Histoire actif au Figaro, à RTL et sur Paris Première). Motif de l’accusation : tenter de faire ressurgir le « roman national » avec la complicité des médias. « Tels des chiens de garde, pour reprendre l’image de Paul Nizan, ils sont les historiens de garde d’un trésor poussiéreux qui n’est que le fruit d’une inquiétude face au passé qu’eux seuls n’arrivent pas à assumer. » (Introduction des Historiens de garde).

L’expression qu’utilise Christophe Naudin en présentant son livre pour critiquer un « Rouleau compresseur médiatique de ce genre d’Histoire », insinue une forme de complot médiatico-politique ayant pour ambition de reformater les masses.

Théorie évidemment difficile à soutenir, notamment sur le plan des complicités médiatiques, à moins de parvenir à démontrer que les dirigeants de France 2 ou d’Arte sont de mèche avec les producteurs de Radio Courtoisie. La vérité est plus simple. Tout comme Éric Zemmour dans son domaine, Lorànt Deutsch a bénéficié d’un succès aussi impressionnant qu’imprévisible. C’est le plébiscite qui l’a placé où il se trouve, et certainement pas des réseaux médiatiques plutôt marqués à gauche, comme l’OJIM le montre régulièrement.
À fronts renversés

Quand des étudiants et des profs de gauche s’en prennent à Canal++ pour reprocher à des journalistes « chiens de garde » de défendre un historien amateur, royaliste assumé, contre leurs attaques, on se demande d’abord si l’on est tombé par mégarde dans une faille temporelle. C’est pourtant bien ce qui s’est produit dans le Huffington Post sous la plume de Christophe Naudin : « Un sujet, intitulé “Accusé de faire le jeu de l’extrême droite, Lorànt Deutsch répond à ses détracteurs”, a égrainé tout l’arsenal du “journalisme chien de garde” pour parvenir à caricaturer le propos des “détracteurs” (…), tout en laissant l’acteur se défendre face à une animatrice complaisante (…) ». C’est que les « détracteurs » en question auraient trouvé sans doute naturel que l’animatrice de l’émission voue à l’humiliation publique un auteur de best seller et acteur populaire sous prétexte de déviance idéologique… Si l’animatrice est « complaisante », sans imaginer un complot pétainiste, c’est peut-être seulement : 1) qu’il s’agit de la tendance naturelle d’une animatrice, et 2) qu’elle voit plus d’intérêt à pouvoir réinviter Lorànt Deutsch sur son plateau que Christophe Naudin dont tout le monde se fiche. De là à en tirer des conclusions de connivences idéologiques et de manipulation politique…

En revanche, on peut se demander s’il ne faut pas quelques complicités médiatiques de nature idéologique pour permettre à un William Blanc par exemple, de poser en adversaire crédible face à Lorànt Deutsch. Celui-là, en effet, n’est nullement un historien reconnu, mais, au même âge que l’acteur qui compte à son actif une trentaine de films et bientôt deux best sellers, William Blanc, quant à lui, est essentiellement connu pour avoir tenu les murs de la fac Tolbiac en jouant les nervis de la CNT, étudiant professionnel n’étant toujours pas parvenu à passer sa thèse. Quant à ses co-auteurs, pas un seul qui n’ait même la très relative reconnaissance d’une fiche Wikipedia. Cette absence de « stature légitime » pourrait bien entendu être largement compensée par la qualité de leur texte. Mais pour cela, encore faudrait-il qu’ils sachent au moins construire des phrases, objectif qui, même en s’y mettant à trois, n’est pas toujours atteint.

L’aspiration au « roman national »

S’il y a complot médiatico-politique, alors ce serait celui qui permettrait à trois militants parfaitement inconnus de tous de se faire un nom sur le dos de Lorànt Deutsch, afin justement de contrer un phénomène pour le moins gênant au regard de l’idéologie dominante. Ce phénomène, c’est celui qui a propulsé Lorànt Deutsch où il se trouve et qui a fait l’étonnant succès des émissions d’Histoire de Stéphane Bern ou de Franck Ferrand. Ce phénomène, c’est ce qui fait dire à certains que « La télé préfère les historiens réacs », pour ne pas avouer que c’est l’audimat, en fait, qui préfère les historiens « réacs », c’est-à-dire les historiens du « roman national » tant décrié. Ce phénomène traduit une profonde aspiration du peuple français au « roman national » méprisé par les élites et retiré des programmes par les réformes de l’enseignement.

Et qu’est-ce que ce phénomène a de tellement déroutant, de si incroyable, de si déstabilisant aux yeux de certains intellectuels ? Dans un pays ravagé par la crise économique, en pleine crise de confiance et en pleine crise d’identité, qu’y a-t-il d’étonnant à ce que le peuple éprouve un irrépressible besoin qu’on lui raconte à nouveau son Histoire ? D’où il vient, ce qu’il a accompli, quels furent ses idéaux ? Lorsque l’on dispose en outre d’une Histoire aussi exceptionnelle que la nôtre, oui, se la remémorer suffit à remonter à bon compte un moral dramatiquement en berne. Où est le complot, là-dedans ? Il faut être aveuglé par des fantasmes pour ne pas se rendre à une si naturelle évidence.

La bataille des romans

L’autre argument des contempteurs de cette Histoire « réac » qui envahirait les médias, est d’expliquer qu’elle est arriérée, approximative, ne tient pas compte des recherches historiques récentes et qu’elle serait prisonnière de mythologies défuntes. Parce qu’elle s’intéresse au « roman national », cette vision de l’Histoire serait forcément « étriquée » et « téléologique » (c’est à dire orienté en fonction d’une fin prédéfinie), et il serait d’autant plus absurde de l’évoquer après la « déconstruction » que l’historienne Suzanne Citron a fait du mythe national en 1989. Il faut déjà admettre que Suzanne Citron, ancienne maire PS de Domont, ait une légitimité historique suffisante – et supérieure à celles de Michelet, Lavisse ou Bainville -, pour nous « interdire » de parler après elle de « roman national. » Pointer le fait que le « roman national » est une construction, souvent a posteriori, forcément relative et partiale, de l’Histoire, n’est pas inutile. Cependant, écrire une Histoire quelconque à partir de simples sources est toujours une construction, est toujours un acte partial et téléologique. S’il est bon de n’en être pas dupe, il serait bon également de n’être pas dupe du fait qu’on n’y échappe pas. Il n’y a pas d’un côté des historiens médiatiques qui seraient enfermés dans leur vision nationale et défendraient un « roman » illusoire, et de l’autre, des chercheurs sérieux aux méthodes « scientifiques ». Il y a simplement l’opposition de deux prismes historiques, deux « romans » : le « roman national » et le « roman communiste », lequel est enfermé dans son idéologie et se prévaut fantasmatiquement d’objectivité « scientifique » au sein d’une discipline qui ne s’y prête pas, exactement comme la politique conduite par Lénine et Staline se prétendait issue d’un « socialisme scientifique ». En outre, c’est pour répondre aux nécessités de sa propre fiction que le « roman communiste » se doit de dépasser la forme nationale pour établir ses visées internationalistes. Il est donc dans sa logique narrative de dévaloriser par tous les moyens ce qui a trait à la nation et d’attaquer tous ceux qui la défendent.

Un os…

Il y a cependant quelque chose de neuf dans le paysage médiatique que cette polémique met en évidence, c’est que les chiens de garde, les vrais, ceux qui désespèrent de ne parvenir, pour l’heure, à siffler le reste de la meute, sont tombés sur un os. Cet os, c’est qu’à rebours des discours officiels mondialistes, multiculturalistes ou internationalistes, les Français, en l’occurrence les téléspectateurs et les auditeurs français, expriment un besoin profond de se ressaisir, en tant que peuple, à travers leur Histoire nationale. Et cela répond à une nécessité bien plus grave, bien plus intime, bien plus essentielle que les clivages partisans ou les querelles idéologiques. C’est cette nécessité qui a abouti à un véritable plébiscite obligeant des médias, contraints par l’audimat, à donner une place importante à des personnalités qui par leurs convictions ou leur sensibilité patriotique, dénotent en effet dans la pensée majoritaire ayant cours dans ces milieux. Pourtant, il ne s’agit pas ici de danger fascisant ou autres fantasmes dont sont si friands les inquisiteurs patentés afin de se donner la sensation d’être des résistants. Il ne s’agit même pas de politique à proprement parler. Il s’agit, simplement, dans nos circonstances, d’une sorte de fatalité historique, qui pourrait du reste préluder d’un sursaut.

Source

lundi 28 octobre 2013

Notre socialisme identitaire



EMISSION n° 162 : "LE SOCIALISME IDENTITAIRE",
A écouter sur le site de Méridien Zéro : cliquez sur  le lien pour aller écouter l'émission (2 H).

Vendredi dernier, Méridien Zéro recevait Pierre Vial, Roberto Fiorini, Jean-Paul Lorrain pour évoquer avec eux les sources et l'actualité du concept de Socialisme Identitaire.

Emission animée par Eugène Krampon.

Lord Tesla à la technique.

http://www.meridien-zero.com/archive/2013/10/24/emission-n-162-le-socialisme-identitaire-5203926.html?c

lundi 21 octobre 2013

Ecotaxe : un arrêt de mort pour l’économie bretonne


 L’écotaxe poids lourds est censée entrer en vigueur le 1er janvier 2014, après un report de quatre mois dû aux bugs du système. L’entreprise Ecomouv, qui installe les portiques dans tout le pays a commencé a enregistrer les véhicules, une étape obligatoire pour tous les camions de plus de 3.5 T, qui permet la délivrance des équipements embarqués obligatoires (boitiers de géolocalisation) devant équiper tous les véhicules assujettis à l’écotaxe. Lorsque le camion passera sous les portiques, il sera ainsi suivi dans ses déplacements afin d’acquitter la taxe.

Pour l’heure, les transporteurs routiers et leurs organisations représentatives refusent d’aller chercher les boîtiers – qui peuvent être délivrés tant par Ecomouv que les sociétés de télépéage agréées. La taxe suscite aussi l’ire des entrepreneurs bretons, notamment ceux du secteur agroalimentaire qui font valoir l’éloignement de la Bretagne des grands centres de décision européens, mais aussi la perte de compétitivité. En effet, avant d’être mis en vente, l’animal sera d’abord transporté de la couveuse à l’élevage, puis de l’élevage à l’abattoir, de là à l’usine de transformation, et enfin de l’usine à la centrale d’achats voire au supermarché… et il sera taxé autant de fois.

C’est pourquoi les Bretons ont littéralement déclaré la guerre à l’éco-taxe, abattant début août le portique de Guiclan (29) puis un second début octobre à Melgven, entre Quimper et Lorient. Toujours début octobre, le boîtier électrique du portique de Saint-Allouestre a été forcé, rendant l’installation inutilisable. Enfin, un particulier a mis la gendarmerie sur les dents en proposant à la vente sur le site Le Bon Coin « des morceaux de portique écotaxe » de Pont-de-Buis les Quimerch, « démontés dans la semaine ».

L’agroalimentaire emploie actuellement plus de 80.000 personnes en Bretagne dont 11.000 en Loire-Atlantique. Le secteur subit de plein fouet la concurrence européenne surtout de la part de pays où la force de travail est moins chère (Espagne, Pologne) ou alors qui emploient massivement des travailleurs étrangers peu chers (Allemagne), créant ainsi des conditions de dumping social.

Dans ce contexte, le surcroît de pression fiscale instauré par l’éco-taxe est un arrêt de mort pour l’économie bretonne. L’intervention de l’Etat se résume là encore à un emplâtre sur une jambe de bois : le premier ministre a promis 15 millions d’euros pour le secteur, une somme plus destinée à accompagner la Bretagne pendant qu’elle meurt qu’à créer les conditions d’un retour à la compétitivité. Une somme surtout qui montre que le gouvernement de Paris a quelque peu du mal à compter. Si 15 millions d’euros représentent une paille par rapport aux fermetures d’entreprises en cours, c’est aussi une broutille par rapport aux revenus annuels de l’éco-taxe (1.15 milliards d’euros). Ainsi, l’Etat prend le risque d’enterrer l’agroalimentaire breton – un des rares secteurs de l’économie française qui continue vaillamment à exporter et à soutenir la balance commerciale – pour le prix d’un plat de lentilles. Où est la vision à long terme ?

Source : LB Greffe

Imposition rétroactive à 15,5%, taxe à 10% : alerte rouge sur l’épargne des Français


–L’épargne des Français semble aujourd’hui clairement menacée par un projet d’imposition rétroactive de l’épargne venant du Gouvernement et une autre proposition du FMI (Fond Monétaire Internationale)., véritable bombe à retardement, de ponctionner 10% de l’épargne individuelle de chaque citoyen dans les pays occidentaux.
Première mesure, l’imposition rétroactive des livrets d’épargne est en effet une disposition prise par le Gouvernement français et inscrite à l’article 8 du projet de loi de finance de la sécurité sociale. Le motif est expliqué au 7ème paragraphe : « Aussi, dans un objectif d’équité fiscale, il est proposé de mettre fin à l’application des « taux historiques » et d’harmoniser les règles de prélèvement applicables aux produits de placement. Ainsi, pour les produits de placement actuellement régis par cette règle, les différents prélèvements s’appliqueront au taux en vigueur au moment du fait générateur, et à une assiette unique, définie par celle de la contribution sociale généralisée, à savoir les gains acquis depuis 1997. La situation des fractions de gains constituées auparavant, actuellement exonérées de prélèvement, est donc préservée. »

Alors que depuis des années les gouvernements successifs ont tenu un discours similaire sur les bénéfices d’une épargne longue, d’un investissement à long terme, d’un avantage fiscal certain, les épargnants pourraient demain voir leurs économies amputées par une nouvelle taxe.

Selon le projet de Bercy, Pea, Pel, assurance-vie etc., toute épargne verrait ses plus-values imposées au taux de 15,5% quel que le soit le taux en vigueur l’année où les opérations ont été réalisées. En bon français, cela s’appelle tout simplement de la spoliation pure et simple.
Une vidéo de BFM-TV  explique brièvement ce qui pourrait arriver très rapidement si l’article 8 du projet de loi venait à être adopté . Pas sûr néanmoins que le Gouvernement prenne le risque de provoquer un retrait massif et anticipé de l’épargne par les Français, ce qui aurait pour effet de provoquer une banqueroute immédiate de l’Etat.

D’autant que la suggestion récente du FMI de taxer, à hauteur de 10% l’ensemble des épargnants individuels, pourrait aggraver ce sentiment d’insécurité monétaire et de racket organisé, qui a connu des précédents fâcheux – à des taux moindres toutefos – en Italie, à Chypre et en Grèce.

Source

vendredi 18 octobre 2013

Quand les patrons arrosent les syndicats ...

L'ex-dirigeant de la fédération patronale de la métallurgie (UIMM) s'était jusqu'à présent refusé à dire à qui étaient versées les sommes en liquide puisées dans les caisses de son organisme.

L’ancien patron de l’UIMM, Denis Gautier-Sauvagnac, a confirmé lundi au tribunal correctionnel de Paris que les syndicats étaient bien les bénéficiaires des enveloppes d’argent liquide de la puissante fédération patronale de la métallurgie.

La justice s’interroge sur la destination de quelque 16 millions d’euros retirés en liquide entre 2000 et 2007 des caisses de l’Entraide professionnelle des industries et des métaux (Epim), une structure de l’UIMM destinée à apporter «un appui moral et matériel» à ses adhérents subissant un conflit du travail.

Interrogé une nouvelle fois lundi en début d’audience sur les destinataires de ces fonds, Denis Gautier-Sauvagnac est revenu sur ses précédentes déclarations en désignant les bénéficiaires au tribunal. «En réalité, je reconnais que je n’ai pas été assez clair jusqu’à présent et je confirme ici les propos d’Arnaud Leenhardt», a-t-il déclaré.

Arnaud Leenhardt, un de ses prédécesseurs à la tête de la puissante Union des industries et métiers de la métallurgie (1985-1999), avait affirmé mercredi que les bénéficiaires des enveloppes d’argent liquide étaient «les cinq syndicats représentatifs». «Ce sont bien les syndicats, comme il l’a dit», a acquiescé Denis Gautier-Sauvagnac, qui s’était jusqu’alors toujours refusé à se prononcer sur ce sujet.

Il a précisé que ces aides se présentaient sous deux formes. La première, sous forme de chèques, «concernait des achats d’espaces publicitaires à prix d’or ou des location de stands, également à prix d’or, ou encore par l’achat de journaux syndicaux», a raconté l’ancien patron en précisant qu’il s’agissait en réalité «d’une façon d’habiller les contribution» de sa fédération. «Mais cela n’était pas suffisant, c’était un prétexte qui avait ses limites», a-t-il poursuivi en précisant que le reste des aides étaient données «en liquide» de façon «plus discrète».
Stands à la fête de L’Huma

«C’était en quelque sorte une forme d’abonnement. Mon prédécesseur m’avait indiqué les montants qu’il fallait verser et je m’y suis tenu», a-t-il dit. Les bénéficiaires étaient aussi «les syndicats étudiants», a affirmé Dominique de Calan, ex-délégué général de l’UIMM, qui s’est montré en revanche plus circonspect vis à vis des journalistes, intellectuels et parlementaires qu’il avait mis en cause lors de l’enquête. «Je parlais autant des règlements par chèques que du liquide», a-t-il rectifié citant l’exemple de certains «ménages» réalisés par des journalistes connus pour animer des manifestations de l’UIMM.

Alors pourquoi cette discrétion?, a interrogé la présidente Agnès Quantin. «Dire que l’UIMM finançait des stands à la fête de l’Huma n’était pas pensable», a-t-il répondu. «Si cela s’était su, je pense que certains auraient perdu leur emploi, leur mandat (...) et je ne vois pas comment les syndicats étudiants qui passaient leur temps à nous crier dessus pourraient reconnaître avoir été aidés», a-t-il ajouté. «Dans un climat général de lutte des classes, les syndicats auraient été mis au ban de la société» s’il avait été dit qu’ils recevaient de l’argent du patronat, a-t-il insisté.

La chef comptable de l’UIMM Dominique Renaud, qui allait régulièrement retirer «de 30 000 à 200 000 euros» (environ 2 millions par an) en liquide dans «un sac à main» dans les quatre comptes Epim de l’UIMM à la demande de Denis Gautier-Sauvagnac, a raconté à l’audience ne pas s’être posée de question. «Dès mon arrivée à l’UIMM en 1976, j’ai tout de suite eu le sentiment qu’il ne fallait pas poser de question, sous peine de paraître indiscrète», a-t-elle expliqué.

Interrogée sur la destruction de pièces comptables, elle a répondu qu’on lui avait dit que «s’il y avait un problème, il fallait détruire les reçus». Muette devant les enquêteurs, elle a justifié qu’après «trente ans de silence», il lui avait été difficile de parler à «des gens qu’elle ne connaissait pas». «Mais c’était tout de même des policiers», lui a fait remarquer la présidente.

(photo. L'ancien président de l'UIMM Denis Gautier Sauvagnac au tribunal correctionnel de Paris, le 7 octobre 2013 (Photo Eric Feferberg. AFP)

Source

lundi 14 octobre 2013

Le FMI vient de donner son 'feu vert' pour une taxation de 10% de votre épargne

 
                     (Christine Lagarde, le 9 septembre 2012 à Vladivostok)

Le Figaro rapporte que le FMI propose d’opérer un unique prélèvement de 10% sur les dépôts privés des citoyens des 15 pays de la zone euro pour les débarrasser définitivement de leur problème d’endettement trop fort. L'idée n'est pas nouvelle. Déjà en 2011, le Boston Consulting Group avait estimé qu’imposer une taxe de 30% sur tous les actifs serait la seule façon de sortir de la crise de l'euro.

Steen Jakobsen, l’économiste en chef de la Saxo Bank, a quant à lui estimé en avril de cette année que cette taxe sur les actifs pourrait atteindre de 10 à 15%.

Sur son site et dans sa revue « Fiscal Monitor », le FMI se réfère à une étude de l’économiste allemand Stefan Bach (page 27, partie 2 « Taxing Our Way out of—or into?—Trouble ») qui avait calculé en 2012 que si l’on opérait une taxation de 3,4% sur les comptes bancaires des Allemands disposant de dépôts supérieurs à 250.000 euros, il serait possible d’effacer 4% de la dette publique allemande, soit 100 milliards d’euros.

« L’intérêt, c’est que si une telle taxation est mise en place avant que les gens ne prennent leurs dispositions pour l’éviter et qu’il y a une forte croyance qu’elle ne sera pas répétée, elle ne perturbera pas les comportements (et que certains pourront même considérer qu’elle est juste) (…) Les taux de taxation requis pour ramener la dette publique à ses niveaux d’avant-crise, cependant, sont quantifiables : réduire les ratios de dette pour leur faire retrouver leurs niveaux de fin 2007 (pour un échantillon des 15 pays de la zone euro nécessiterait un taux de taxation d’environ 10% sur les ménages disposant d’une fortune nette positive », concluent les économistes du FMI.

Il ne s’agit que de «propositions purement théoriques», pour le moment, précise le Figaro, qui se demande s’il sera possible de résoudre le problème de la dette avec des solutions « douces » .

Pour le site Monfinancier.com, ce n’est plus qu’une question de temps, avant que les épargnants français ne subissent une ponction de ce type. Il rappelle que l’épargne des épargnants français représente 12.000 milliards d’euros, etspécule que la taxation pourrait être découpée en de multiples petits pourcentages annuels pour la rendre plus acceptable. Malheureusement, elle ne servira qu’à combler le déficit public, plutôt qu’à réduire la dette de l’Etat. « Et le FMI vient de donner sa bénédiction au gouvernement », écrit-il.

« Privilégier ceux qui ne travaillent pas par rapport à ceux qui travaillent, ceux qui n'entreprennent pas rapport à ceux qui prennent des risques et maintenant ceux qui ont dépensé sans compter par rapport à ceux qui ont mis de côté le fruit de leur labeur; quand tout cela va t'il s'arrêter? Un système qui incite à la paresse, à l'assistanat, au refus du risque et maintenant à la dépense est-il viable ? », se demande le site.

Source (Audrey Duperron)

jeudi 10 octobre 2013

Quand la réalité rattrape les donneurs de leçons ...


Qu’un criminologue s’intéresse aux crimes et délits, quoi de plus normal ? Et mieux encore, aux infractions commises dans le champ du politique ? Car, bien sûr, la sécurité est surtout politique — là se situe même le pacte fondateur de l’État-nation, entre gouvernants et gouvernés. Souvenons-nous de la formule de Raymond Aron sur le rôle du souverain qui, aux origines de l’État-nation, doit d’abord rendre sa terre « respectée à l’extérieur, en paix à l’intérieur ».

Or, considérons les gouvernants de la France d’aujourd’hui et le clergé — disons, plutôt, l’Inquisition — dont elle s’est dotée pour imposer sa propre morale à la population : on est frappé par leur proximité avec des affaires, soit sordides, soit criminelles.

Les gouvernants, d’abord. Trois ministres, et non des moindres — Justice (!), Affaires étrangères et Santé —, ont des rejetons mis en cause ou condamnés pour des crapuleries parfois graves (vol à main armée, etc.). Des drames familiaux dont il est injuste d’accabler ces ministres, dit la presse aux ordres.

Eh bien non, justement. Car ces ministres défendent, et vigoureusement, la théorie du genre et autres lubies sociétales libertaires, dont le fondement idéologique — cent fois martelé — est que la nature n’est rien, mais que tout tient à la culture et aux « constructions sociales », comme ils disent.

Comment croire à la fois qu’à sa naissance, l’enfant est une pâte vierge, sans hérédité qui vaille — tout en lui relevant donc forcément d’une éducation dont les parents sont pleinement responsables — et s’exonérer ensuite du fait que cet enfant, par eux éduqué, a mal tourné ? En toute logique, les théories du genre impliquent forcément la responsabilité de l’éducateur, qui ne peut exciper d’un néfaste chromosome venu d’ailleurs, ou de loin.

Passons au clergé. Il exerce surtout son emprise moralisatrice dans le domaine du racisme, notamment par le biais de l’association SOS Racisme. À propos du racisme, d’abord ceci. Comme jadis les maoïstes, les criminologues ont leur Petit Livre rouge : le Code pénal. Le racisme est une infraction visée par ce code : il n’y a pas à y revenir. Si, dans sa collective sagesse, le corps législatif a fait du racisme une infraction, ainsi soit-il.

Ce qui pose problème, en revanche, c’est l’utilisation — chantage, disqualification — que des gauchistes grimés en humanistes font de cette infraction. Avant de commettre eux-mêmes, à l’abri de ce rôle moral, une kyrielle de délits. Voyons donc ce que font nos Tartuffes, éternels donneurs de leçons.

D’abord les Tartuffes violents.

En 2007, Me Francis Terquem, avocat de SOS Racisme et du MRAP, figure emblématique de la « gauche morale », est accusé par son épouse d’avoir « tenté de l’étrangler avec une laisse de chien ». Il avait été condamné en 2006 pour « escroquerie au jugement ».

Lilian Thuram, dont l’AFP nous dit ce mois-ci qu’il dirige une fondation contre le racisme et qui, selon la plainte de son amie, l’aurait « agrippée par les cheveux, et poussée contre le réfrigérateur ». Pressions ? L’amie retire bientôt sa plainte et parle d’ « éléments sans gravité » et de « l’estime la plus profonde » qu’elle a pour son ex-compagnon. Rappel historique : déjà à Byzance, s’en prendre à une icône vous valait de sérieux ennuis…

Ensuite les Tartuffes filous.

Harlem Désir, « ex-icône antiraciste devenu bon soldat » comme le roucoule Les Échos (19/10/2012), condamné en décembre 1998 pour recel d’abus de biens sociaux – un emploi fictif alors même qu’il dirige SOS Racisme.

Et Julien Dray, « rappelé à la loi » avec une considérable mansuétude par le procureur de Paris, pour un superbe festival de carabistouilles financières… frais non justifiés… transferts anormaux… encaissement de chèques et restitutions en espèces… flux financiers atypiques… chèques trafiqués… fausses factures… À faire pâlir de jalousie les plus habiles experts ès carambouilles.

Et — le sort s’acharne — l’ex-secrétaire de M. Dray, Samira Z., mise en examen pour « vol avec arme », le braquage d’une bijouterie de Lorient commis avec son compagnon, braqueur et dealer de stupéfiants.

Et Faouzi L, « conseiller à l’égalité et à la diversité » de M. François Hollande, poursuivi en décembre 2012 pour « faux et usage de faux ».

Et Arezki D., autre idole antiraciste, visé puis condamné en septembre 2011 pour « escroquerie, corruption et trafic d’influence » – il vendait des inscriptions universitaires indues à des étudiants étrangers.

Et l’humoriste, parrain de SOS Racisme, Jean-François D. condamné pour avoir traité de « sale nègre » un agent de sécurité.

Et Patrick L, fondateur et président du Conseil représentatif des associations noires, poursuivi pour « blanchiment » et « abus de confiance », des mouvements de fonds bizarres avec le World Children’s Fund, objet en 2009 d’une information judiciaire pour « abus de confiance et escroquerie ».

Arrêtons-nous là, nous lasserions le lecteur. Car, au fond, la méthode est ancienne. Molière, déjà, avec le Tartuffe. Complétons par deux experts de la noirceur de l’âme humaine, Céline et Philippe Muray.

Céline (Mea culpa) : « Parler morale n’engage à rien ! Ça pose un homme, ça le dissimule. Tous les fumiers sont prédicants ! Plus ils sont vicelards, plus ils causent. »

Philippe Muray (L’Empire du bien) : « Une seule déclaration philanthrope vous ouvre des paradis fiscaux plus vastes, encore mille fois plus inattaquables que les îles Caïmans ou Panama. »

Source (Xavier Raufer)

lundi 7 octobre 2013

Le drame de Lampedusa : une conséquence directe du renversement du colonel Kadhafi


 Les vrais responsables du drame de Lampedusa sont ceux qui, pour des raisons encore bien obscures, ont déclaré la guerre au colonel Kadhafi. Comme je l’ai maintes fois dit sur ce blog, mais il importe de le redire, en dépit de tous ses défauts, le « guide libyen » était devenu un partenaire, pour ne pas dire un allié dans deux combats essentiels :

1) La lutte contre le fondamentalisme islamiste qu’il avait entrepris d’éradiquer en Libye.

2) La lutte contre l’immigration clandestine venue depuis l’Afrique sud-saharienne, la Corne ou les régions du Proche-Orient et transitant par la Libye. Grâce aux bons rapports qu’il entretenait avec le président du Conseil italien Silvio Berlusconi, des accords très concrets avaient été conclus en ce sens et la Libye contrôlait ses côtes. Il est important de faire remarquer à ce sujet que la plupart des points d’embarquement libyens étaient situés en Cyrénaïque et que, ruinées par les interventions de la police, les mafias organisant le commerce des hommes constituèrent, avec les islamistes, le noyau de départ de la rébellion à Derna et à Benghazi. En intervenant pour empêcher les forces du colonel Kadhafi de reprendre la région, l’aviation française, sur ordre du président Sarkozy, a donc rendu un grand service aux marchands d’esclaves. Aujourd’hui, ces derniers ont repris leur lucratif « commerce » …

Le drame de Lampedusa s’explique parce que la Libye est en pleine anarchie. Le pays a éclaté en fiefs tribaux et miliciens. Le « gouvernement » n’est même pas capable de se faire respecter à Tripoli, la capitale où les milices se combattent au grand jour. Faire la liste des affrontements qui se déroulent dans le pays est impossible tant ils sont nombreux. Rien que samedi 5 octobre, jour de rédaction de ce communiqué, 15 soldats libyens furent tués au nord de Bani Walid par des islamistes présumés.
Jusque là, ces derniers se contentaient de contrôler le sud de la Libye et les régions frontalières du Niger, du Tchad et du Soudan. Voilà qu’ils remontent vers le Nord afin de tendre la main à leurs « frères » qui tiennent une grande partie de la Cyrénaïque, dont les hauteurs du jebel Akdar dans l’arrière-pays de Benghazi. Or, ces islamistes ont pris le contrôle du trafic transsaharien, dont celui des migrants, avec lequel ils se financent.

L’un des résultats de l’intervention française au Mali fut de forcer les trafiquants à ouvrir de nouvelles routes vers la Méditerranée car les réseaux maffieux transsahariens de l’ouest africain furent coupés. Le principal axe par lequel la cocaïne sud-américaine débarquée en Guinée Bissau était transportée à travers le Mali jusque dans les ports du Maghreb ne pouvant plus être emprunté, les trafiquants ont donc réorienté leurs réseaux vers la Libye où il n’existe plus d’Etat. Désormais, le trafic se fait sur l’axe Nigeria-Niger-Libye.
Or, à partir du nord du Nigeria avec Boko Haram, jusqu’à Benghazi et Derna, tout le trafic, dont celui de la drogue et celui des migrants, est désormais contrôlé par les islamistes.

Au lieu de faire savoir aux Européens qui sont les trafiquants qui lancent sur les eaux les pitoyables cargaisons d’êtres humains qui échouent sur les côtes européennes, les médias, largement aidés par l’Eglise pour laquelle plus le prochain est lointain et plus il semble devoir être aimé, ont au contraire entrepris de culpabiliser les populations qui subissent ces débarquements.
Le drame de Lampedusa nous plonge enfin directement dans le « Camp des Saints » de Jean Raspail. Ce livre prophétique, puisqu’il date de 1973, décrit l’implosion des sociétés occidentales sous le débarquement de milliers de clandestins arrivés sur des navires-poubelle. Clandestins devant lesquels toutes les institutions s’effondrent en raison de l’ethno masochisme des « élites » européennes gavées de mièvrerie et déboussolées par un sentimentalisme qui a pris le pas sur la raison et même sur les instincts vitaux.

(Bernard Lugan)