Petite histoire de la naissance du Poitou
A la fin de l’époque de glaciation, l’homme s’adapte aux changements climatiques et quitte les grottes pour s’installer à l’air libre, dans des camps fortifiés érigés sur des plateaux. Il sait tirer de nombreuses armes et nombreux outils de la pierre polie. Du néolithique, la région conserve ses mégalithes, ses dolmens et ses menhirs, ses Cromlechs et ses Cairns: l’ensemble de tumulus de Bougon dans les Deux Sèvres, est l’un des plus grands d’Europe
Les habitants du Poitou d’alors sont d’habiles artisans qui travaillent l’or, le bronze et le cuivre pour en tirer des bijoux, des instruments divers et des armes de toutes sortes. Ils domestiquent les animaux, travaillent la terre et font brûler leurs morts. Aux alentours de – 700, des populations celtes occupent la plaine autour de Luçon (Vendée) et en exploitent le sel.
L’ère des Celtes
Les Celtes s’installent sur tout le territoire s’étendant de la Loire en partant du Nord jusqu’à la Charente au Sud, et du Massif Central à l’est jusqu’à l’Océan. Deux Oppida se trouvaient à chacune de ses extrémités : « Limonum » (Poitiers) et « Ratiatum » (Rezé, en Loire Atlantique.). Ce sont ces tribus celtes Pictes en s’assimilant aux populations autochtones qui vont donner naissance au Pagus. Pour certains, qui partent de la racine latine, les Pictes tirent leur nom de l’habitude qu’ils ont de se peindre ou de tatouer leur corps, mais d’autres préfèrent voir des « Furieux » dans les « Pictons ». En s’installant, ils introduisent la charrue, la herse, la faucille, la faux et pratiquent la chasse, la pêche l’élevage, l’apiculture, la culture des céréales, du lin et du chanvre.
Les celtes sont des guerriers. Ils ont développé le système social de la Clientèle où des hommes pauvres ou faibles décident d’accorder leur obéissance à un homme puissant et riche en échange de sa protection.. Ils sont aussi des marins réputés qui s’enrichissent du commerce avec les Iles Britanniques. A un point tel que leur puissance maritime va finir par inquiéter les Vénètes qui vont fédérérer les peuples armoricains, brisant du même coup l’ancienne alliance picto-namnète dont les traces sont encore visibles sur les pièces de monnaie celtiques trouvées aussi bien en Loire Atlantique, en Vendée et dans les Deux Sèvres et qui portent les symboles de la main (picton) et du joug (namnète). Par la Gironde et par la Loire, les Pictes domineront pourtant totalement ce commerce une fois qu’ils se seront alliés aux Santons.
César va se servir habilement de ce conflit pour attaquer les Vénètes en profitant de la flotte picte. La position du roi picton est donc, sans aucune ambiguité, pro-romaine mais les chefs de guerre pictes demeurent très hostiles aux romains et vont fournir un gros contingent à l’armée de secours envoyée à Vercingetorix (12 000 hommes pour les Santons et 8 000 pour les Pictons). Malgré la défaite, les armées Pictes qui se sont mises sous la conduite du chef Ande, Dumnacos, continuent de lutter contre l’envahisseur et assiègent le roi Duratios et les armées romaines de Caninius réfugiées dans Limonum (Poitiers). Après une première victoire, ils sont défaits et massacrés aux Ponts de Cé, par les armées de Caïus Fabius qui avaient été appelées en renfort. Les rescapés devaient se réfugier dans l’oppidum d’Uxellodunum (probablement Le Puy d’Issolud, ou bien Capdénac) chez les Cadurques pour y livrer un courageux baroud d’honneur aux côtés de 4000 Gaulois menés par le cadurque Lucterios et le senon Drappes.
Durant la Pax Romana, c’est probablement en souvenir de Duratios que les Pictes ne durent pas verser tribu à Rome. Sous Auguste, Limonum fut la métropole administrative et militaire tandis que Mediolanum Santonum (Saintes) devenait la métropole religieuse et économique du centre-ouest.
Rome démembra et divisa la Confédération celtique à laquelle appartenait le Poitou qui connut alors pendant deux siècles et demi une grande prospérité . Les oppida gaulois deviennent de belles agglomérations. Limonum atteint 50 000 habitants. Six grandes voies romaines en partaient en direction de Nantes, Angers, Tours, Lyon par Bourges, Bordeaux par Saintes et Toulouse par Limoges.
Louis Lebrac
A la fin de l’époque de glaciation, l’homme s’adapte aux changements climatiques et quitte les grottes pour s’installer à l’air libre, dans des camps fortifiés érigés sur des plateaux. Il sait tirer de nombreuses armes et nombreux outils de la pierre polie. Du néolithique, la région conserve ses mégalithes, ses dolmens et ses menhirs, ses Cromlechs et ses Cairns: l’ensemble de tumulus de Bougon dans les Deux Sèvres, est l’un des plus grands d’Europe
Les habitants du Poitou d’alors sont d’habiles artisans qui travaillent l’or, le bronze et le cuivre pour en tirer des bijoux, des instruments divers et des armes de toutes sortes. Ils domestiquent les animaux, travaillent la terre et font brûler leurs morts. Aux alentours de – 700, des populations celtes occupent la plaine autour de Luçon (Vendée) et en exploitent le sel.
L’ère des Celtes
Les Celtes s’installent sur tout le territoire s’étendant de la Loire en partant du Nord jusqu’à la Charente au Sud, et du Massif Central à l’est jusqu’à l’Océan. Deux Oppida se trouvaient à chacune de ses extrémités : « Limonum » (Poitiers) et « Ratiatum » (Rezé, en Loire Atlantique.). Ce sont ces tribus celtes Pictes en s’assimilant aux populations autochtones qui vont donner naissance au Pagus. Pour certains, qui partent de la racine latine, les Pictes tirent leur nom de l’habitude qu’ils ont de se peindre ou de tatouer leur corps, mais d’autres préfèrent voir des « Furieux » dans les « Pictons ». En s’installant, ils introduisent la charrue, la herse, la faucille, la faux et pratiquent la chasse, la pêche l’élevage, l’apiculture, la culture des céréales, du lin et du chanvre.
Les celtes sont des guerriers. Ils ont développé le système social de la Clientèle où des hommes pauvres ou faibles décident d’accorder leur obéissance à un homme puissant et riche en échange de sa protection.. Ils sont aussi des marins réputés qui s’enrichissent du commerce avec les Iles Britanniques. A un point tel que leur puissance maritime va finir par inquiéter les Vénètes qui vont fédérérer les peuples armoricains, brisant du même coup l’ancienne alliance picto-namnète dont les traces sont encore visibles sur les pièces de monnaie celtiques trouvées aussi bien en Loire Atlantique, en Vendée et dans les Deux Sèvres et qui portent les symboles de la main (picton) et du joug (namnète). Par la Gironde et par la Loire, les Pictes domineront pourtant totalement ce commerce une fois qu’ils se seront alliés aux Santons.
César va se servir habilement de ce conflit pour attaquer les Vénètes en profitant de la flotte picte. La position du roi picton est donc, sans aucune ambiguité, pro-romaine mais les chefs de guerre pictes demeurent très hostiles aux romains et vont fournir un gros contingent à l’armée de secours envoyée à Vercingetorix (12 000 hommes pour les Santons et 8 000 pour les Pictons). Malgré la défaite, les armées Pictes qui se sont mises sous la conduite du chef Ande, Dumnacos, continuent de lutter contre l’envahisseur et assiègent le roi Duratios et les armées romaines de Caninius réfugiées dans Limonum (Poitiers). Après une première victoire, ils sont défaits et massacrés aux Ponts de Cé, par les armées de Caïus Fabius qui avaient été appelées en renfort. Les rescapés devaient se réfugier dans l’oppidum d’Uxellodunum (probablement Le Puy d’Issolud, ou bien Capdénac) chez les Cadurques pour y livrer un courageux baroud d’honneur aux côtés de 4000 Gaulois menés par le cadurque Lucterios et le senon Drappes.
Durant la Pax Romana, c’est probablement en souvenir de Duratios que les Pictes ne durent pas verser tribu à Rome. Sous Auguste, Limonum fut la métropole administrative et militaire tandis que Mediolanum Santonum (Saintes) devenait la métropole religieuse et économique du centre-ouest.
Rome démembra et divisa la Confédération celtique à laquelle appartenait le Poitou qui connut alors pendant deux siècles et demi une grande prospérité . Les oppida gaulois deviennent de belles agglomérations. Limonum atteint 50 000 habitants. Six grandes voies romaines en partaient en direction de Nantes, Angers, Tours, Lyon par Bourges, Bordeaux par Saintes et Toulouse par Limoges.
Louis Lebrac