mardi 16 avril 2013

"Les ripostes à la décadence", par Dominique Venner

Le mardi 30 avril prochain, à 20 heures, Dominique Venner présentera une brève conférence sur « Les ripostes à la décadence ».

Il répondra ensuite à toutes les questions des auditeurs.

Lieu de la rencontre : « Au doux raisin », 29, rue Descartes, 75005 Paris. À deux pas de la rue Mouffetard.

Ce sera également l’occasion d’une signature de livres.





(ndlr . bon anniversaire à Dominique Venner qui est né le 16 avril 1935 à Paris)

lundi 15 avril 2013

La radicalité contre la dictature des minorités


Chaud, chaud, chaud ! Le printemps sera chaud. Car les majorités se révoltent contre la dictature des minorités. Dictature des minorités sexuelles, associatives subventionnées, ethniques et religieuses, financières, médiatiques, parlementaires.

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Minorités sexuelles

Il y a, selon l’INSEE, 100.000 couples homosexuels en France, soit 0,3% de la population ; et 10.000 enfants – 0,003% de la population – vivent au domicile de ces couples homosexuels. Une minorité de ces minorités réclame qu’on change des règles multimillénaires pour les adapter à leur situation individuelle ou à leurs caprices. Il est normal que cela suscite une forte exaspération des majorités !
En vérité les homosexuels devraient être reconnaissants aux familles traditionnelles qui défilent contre la dénaturation du mariage : ce sont leurs enfants qui paieront leurs retraites…

Minorités associatives subventionnées

Les associations LGBT, minorité agissante de la minorité revendicative des minorités sexuelles, veulent régenter le débat public. Au nom de la lutte contre une prétendue « homophobie », il s’agit d’interdire toute prise de position jugée politiquement incorrecte ; en fait, d’empêcher toute critique du mariage homosexualiste à l’image de ce qu’ont réussi les associations « antiracistes » censurant tout débat sur l’immigration. Le tout avec l’argent des contribuables. C’est insupportable au pays de Voltaire.

Minorités ethniques et religieuses

Elles cherchent à imposer dans l’espace public comme dans l’espace privé leurs exigences vestimentaires et leurs interdits alimentaires : refus du porc, abattage hallal pour tous – ce qui suscite la réaction des amis des bêtes et de la France profonde. C’est à Guéret, dans la Creuse, qu’on se mobilise contre la construction d’un abattoir hallal voulu au nom de médiocres intérêts commerciaux, quoique contraire à la loi européenne, aux traditions françaises et à la sécurité sanitaire.

Minorités financières

Elles imposent des réglementations conformes à leurs intérêts mais non à l’intérêt général. Quand les banques, les grandes entreprises et les hyper-riches échappent à l’impôt (tout en bénéficiant des infrastructures techniques, des services publics et des systèmes de protection sociale des Etats), ce sont les classes moyennes qui payent. Ces classes moyennes sont doublement victimes : des excès de l’Etat-providence qu’ils payent mais aussi de la finance-providence qui échappe à l’impôt.

Minorités médiatiques

Moins de 50.000 journalistes, qui informent de moins en moins et qui conditionnent de plus en plus ; qui ne cherchent pas à distinguer l’exact de l’inexact, ni le vrai du faux, mais qui prétendent dire où est le « bien », où le « mal », en louant les « gentils » et en dénonçant les « méchants ». Avec un grand sens de l’à-propos, les personnes manifestant le 28 mars devant France Télévision, protégée par les forces de l’ordre, criaient : « CRS, retourne-toi, la racaille est derrière toi ! » Sans commentaire.

Minorités parlementaires

Moins de 1.000 personnes prétendent avoir le monopole de la fabrication de la loi sans tenir compte du peuple. C’est, certes, la logique de la démocratie représentative mais celle-ci est, hélas, de moins en moins représentative :

- En raison des lois et du calendrier électoral, une partie importante de l’opinion n’est pas représentée ; et les socialistes qui ont, à eux seuls, la majorité de l’Assemblée nationale n’ont recueilli que 16% des électeurs inscrits, lors du premier tour des élections législatives de juin 2012. Un peu court comme majorité pour transformer un homme en femme !
- Le Sénat a voté le projet de loi Taubira à la sauvette. Une loi dont la garde des Sceaux a dit qu’elle portait un « changement de civilisation » mais dont, faute de scrutin public, on ne sait pas individuellement qui l’a votée et qui l’a refusée. Un formidable déni de démocratie voulu par tous les groupes politiques de la majorité comme de l’opposition. Une belle manœuvre qui permet de faire adopter la loi, qui autorise les sénateurs à se faire passer pour « progressistes » auprès des médias parisiens tout en leur permettant individuellement de dire à leurs électeurs d’outre-mer ou des campagnes françaises qu’ils n’ont pas approuvé le « mariage gay ». Belle manœuvre, vraiment, mais qui indigne à juste titre les adversaires de la loi Taubira et tous les démocrates sincères.
- Plus généralement, les hommes politiques les plus en vue représentent de moins en moins leurs électeurs car ce sont des médiagogues, des hommes et des femmes qui cherchent à plaire aux médias plus qu’au peuple, à coups de surenchère politiquement correcte. Telle est la principale cause du discrédit de la démocratie représentative.

Or toutes ces minorités se tiennent et se soutiennent. C’est contre elles que la révolte gronde. Moins d’un an après l’élection de François Hollande la probabilité d’une crise politique majeure est devant nous : la dissolution de l’Assemblée nationale ou la démission du président de la République ne changeraient pas grand-chose. Ce qu’il faut c’est rendre la parole au peuple. Par le référendum d’initiative populaire national et local. A partir de la demande de 500.000 électeurs au plan national et ce sans censure prétendument constitutionnelle. A partir de 7,5% des électeurs au niveau local, sous la seule réserve qu’il s’agisse d’une délibération locale. Bien sûr, ceci devrait s’accompagner d’un rétablissement de la liberté d’expression, de l’arrêt des subventions aux grands lobbys politiquement corrects et du retour au pluralisme des médias.

Le printemps français doit trouver un débouché politique autour de thèmes forts : référendum et démocratie directe ; liberté d’expression et pluralisme des médias ; dénonciation de la dictature des minorités et respect de la majorité populaire. Quant aux manifestants ils ne doivent pas avoir peur de la radicalité car seule la radicalité s’attaque aux racines du mal et propose un ressourcement créateur.

(Jean-Yves Le Gallou)

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Bientôt une salle de crack à Paris ?

Le député-maire du XVIIIe arrondissement, Daniel Vaillant (PS), a suggéré samedi de réfléchir à la création d'une salle de consommation de crack, une fois que la "salle de shoot" de la gare du Nord aura été mise en place.
"Je pense qu'il faut d'abord mettre sur pied la salle de consommation à moindre risque du côté de la gare du Nord. Mais il conviendrait de réfléchir avec les praticiens à l'ouverture d'une salle pour les consommateurs de crack, sous forme expérimentale", a déclaré l'ancien ministre de l'Intérieur à l'AFP, confirmant des propos tenus au "Parisien".

Si la salle de consommation censée ouvrir avant l'été gare du Nord n'exclut pas a priori les "crakers", les "médecins et personnels qui seront amenés à surveiller les consommateurs considèrent que le mélange des publics n'est pas souhaitable", croit savoir M. Vaillant.
Se défendant par avance de tout "laxisme", M. Vaillant met en avant la possibilité d'amener les toxicomanes vers un parcours de soin et la tranquillité des riverains, alors que nombre de consommateurs de cracks se concentrent dans le XVIIIe arrondissement.
Le conseiller de Paris UMP Vincent Roger a réagi dans un communiqué en faisant part de sa "consternation". "Une telle proposition est un message grave en direction de la jeunesse, elle est une invitation à lever des interdits qui protègent, elle est un contresens médical", a-t-il protesté.
Proche de Nathalie Kosciusko-Morizet, favorite de la primaire devant désigner le candidat de l'UMP à la mairie de Paris, M. Roger a appelé la candidate socialiste Anne Hidalgo a "s'expliquer au plus vite sur la prise de position de M. Vaillant" et à "dire si elle est solidaire de son collègue socialiste".
Le gouvernement a donné début février son feu vert à l'expérimentation d'une salle de consommation de drogue dans le quartier de la gare du Nord (Xe).
Une "votation populaire" sur l'ouverture de cette salle a été organisée dimanche par le conseiller d'arrondissement UMP Serge Federbusch, opposé au projet : 280 personnes se sont exprimées contre le projet tandis que 16 ont voté pour.

Source (AFP)

(ndlr. bientôt ouverture d'une salle réservée aux pédophiles ?)

vendredi 12 avril 2013

Le Sénat dit oui au mariage des homos


Après l’Assemblée nationale, le Sénat a adopté vendredi le projet de loi ouvrant le mariage et l’adoption aux personnes de même sexe par un vote à mains levées. A l’annonce du résultat, les sénateurs de gauche se sont levés pour applaudir. Si l’essentiel du texte n’a pas changé, le Sénat n’a pas voté conforme. Le projet de loi devra donc être examiné en seconde lecture à l’Assemblée.

On attendait un débat serein et sans obstruction. On a eu un débat sur le fond, mais non dénué de tensions régulières, et marqué par la volonté de l’UMP de faire durer les discussions. Les sénateurs UMP ont usé à plein du règlement du Sénat, qui ne limite pas les explications de vote. La gauche, souvent minoritaire dans l’hémicycle, a elle régulièrement utilisé le vote bloqué. Il permet de faire voter les absents, mais il rallonge aussi les débats. Au final, avec près de neuf jours d’examen, le texte est voté ce vendredi. C’était l’hypothèse la plus probable. Explication : les sénateurs ont accéléré l’examen du texte sur les derniers articles et amendements.

Comme à l’Assemblée nationale, les discussions ont davantage ressemblé à un dialogue de sourd. La gauche a défendu l’égalité entre tous les citoyens, la sécurisation des enfants de couples homosexuels et la prise en compte de l’évolution de la société. La droite a elle défendu sa conception du mariage : elle ne le conçoit pas autrement que par l’altérité, soit un homme et une femme. Elle a exprimé son opposition à l’adoption plénière pour les couples de même sexe, que permet le projet de loi. L’UMP a aussi répété en boucle que l’exécutif avance masqué sur la procréation médicalement assistée (PMA) et la gestation pour autrui (GPA). La ministre de la Justice, Christiane Taubira, a expliqué que la PMA se retrouverait éventuellement dans le futur texte sur la famille, attendu à l’automne, après avis du Conseil national d’éthique. Quant à la GPA, François Hollande a assuré qu’elle ne se ferait pas durant le quinquennat. Le chef de l’Etat, en pleine tourmente sur le plan politique et économique, pourra au moins mettre à son actif cette réforme de société qui laissera sa trace.

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(ndlr. à son actif ? mouais ... moi ça me ferait mal de rester pour le postérité comme le président du mariage des tapettes...
mais "réforme de société", je dirais plutôt changement de civilisation, et plutôt dans le sens de l'involution que de l'évolution...)

jeudi 11 avril 2013

Du mensonge à la démission, la descente aux enfers du grand rabbin


Les scandales ont eu raison du grand rabbin de France. Gilles Bernheim a annoncé sa démission au Consistoire central israélite, jeudi 11 avril. Il avait avoué plusieurs plagiats, la semaine précédente, et reconnu mardi sur Radio Shalom qu'il n'était pas agrégé de philosophie. Dans l'attente d'une nouvelle élection, l'intérim est assuré par le grand rabbin de Paris, Michel Gugenheim, et par le directeur du Séminaire israélite de France, le rabbin Olivier Kaufmann. Francetv info revient sur les révélations qui ont poussé le responsable religieux vers la sortie.

Acte 1 : l'affaire des plagiats

La tourmente, pour Gilles Bernheim, débute le 2 avril. Ce jour-là, l'Express publie un article dans lequel il accuse le grand rabbin de France d'avoir plagié le philosophe Jean-François Lyotard dans son dernier livre Quarante méditations juives (Stock). L'hebdomadaire s'est en fait appuyé sur les révélations du blog Strass de la philosophie, qui a mis en lumière des ressemblances troublantes entre les deux œuvres. Après avoir nié en bloc et insinué que c'est Jean-François Lyotard qui l'avait en fait copié, le responsable religieux avoue finalement les faits le 4 avril.

Acte 2 : le scandale de l'agrégation

Mais deux jours après les aveux de Gilles Bernheim, L'Express renchérit : le magazine indique que le grand rabbin n'a jamais été agrégé de philosophie, contrairement à ce qu'il prétend. Une version confirmée par les recherches de l'AFP dans 28 annuaires de la Société des agrégés d'université allant de 1972 à 2000 : le nom de Gilles Bernheim n'apparaît sur aucune liste des lauréats des concours d'agrégation de philosophie. Interrogé par l'agence vendredi, le porte-parole de Gilles Bernheim, le rabbin Moché Lewin, déclare que le grand rabbin, très affecté par ces attaques, ne souhaite pas s'exprimer.

Acte 3 : Bernheim poussé vers la sortie

Après une semaine de silence, Gilles Bernheim s'explique finalement, lundi soir, sur Radio Shalom. Le grand rabbin de France reconnaît quatre autres "emprunts" et avoue ne pas être détenteur d'une agrégation de philosophie. "Le fait, non pas de proclamer partout, mais de laisser dire qu'on est agrégé permet de mettre un pansement sur une blessure qui est très forte et de vivre longtemps après", se justifie-t-il, évoquant un "événement tragique" au moment du concours. Il exclut aussi toute démission, comparable selon lui à une "désertion".

Mais la pression, notamment du ministre de l'Intérieur, qui lui a conseillé de réfléchir à son avenir, a finalement amené Gilles Bernheim à quitter ses fonctions. Il a remis jeudi sa démission devant le Consistoire central israélite. Une décision "courageuse" (ndlr : ha! ha! ha!), saluée par le président et les membres du conseil du Consistoire dans un communiqué.

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Cahuzac : Pierre Moscovici sur la sellette !



Pierre Moscovici avait envoyé une mission secrète en Suisse et connaissait depuis décembre 2012 l'existence du compte suisse de Jérôme Cahuzac, écrit jeudi Valeurs actuelles dans un article que le ministre de l'Économie dément formellement. Selon l'hebdomadaire, l'équipe d'une quinzaine de fonctionnaires a agi de façon parfaitement légale en liaison avec les services helvétiques et n'a eu aucune difficulté à obtenir la confirmation recherchée. Le nom de code de l'opération lancée le 5 décembre 2012 était "Muraille de Chine", sous-entendant que le ministre délégué au budget ne devait en aucun cas être mis au courant de ces investigations. Dans les derniers jours de décembre une réponse claire et non équivoque a été donnée par les autorités Suisses.

Interrogé par Reuters, le ministre français de l'Économie et des Finances a déclaré, en marge d'une conférence jeudi à Paris : "J'oppose à ça un démenti formel. Cet article que j'ai lu ne mérite pas grand commentaire. C'est une reconstruction à partir d'une réalité qui n'existe pas." Prié de dire si ses services étaient au courant, il a répondu : "Non, bien sûr que non." L'Élysée s'est refusé jeudi à tout commentaire, renvoyant sur la réaction du ministre de l'Économie. Pour Valeurs actuelles, la démarche de Pierre Moscovici qui consiste, le 24 janvier, à demander aux autorités helvétiques si Jérôme Cahuzac disposait d'un compte à l'UBS entre 2006 et 2012 avait quelque chose de surréaliste", écrit Valeurs actuelles.

Soupçonné par l'opposition d'avoir cherché à couvrir Jérôme Cahuzac, qui a avoué la semaine dernière avoir eu un compte clandestin en Suisse, en faisant une demande "sur mesure" aux autorités helvétiques, Pierre Moscovici s'est défendu pied à pied depuis le début du mois de toute complaisance ou faille dans l'enquête diligentée auprès de la Suisse. L'hebdomadaire laisse entendre que François Hollande et le ministre de l'Intérieur Manuel Valls ont été informés par le ministre de l'Économie du résultat de la mission secrète effectuée en Suisse. "Le ministre de l'Économie en a-t-il informé l'Élysée, en l'occurrence François Hollande ? Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls ? Poser la question, nous indique un haut fonctionnaire de Bercy, c'est déjà y répondre", écrit-il.
Une question rédigée sur mesure ?

Pas moins de trois services auraient été mobilisés pour vérifier les révélations, début décembre, du site d'informations Mediapart : la Direction des vérifications nationales et internationales (DVNI), la Direction nationale d'enquêtes fiscales (DNEF) et la Direction nationale des vérifications de situations fiscales, avance Valeurs actuelles. Manuel Valls a démenti à plusieurs reprises toute enquête parallèle dans l'affaire Cahuzac. "Si vous voulez à tout prix chercher une mise en cause, je trouve que vous frappez vraiment à la mauvaise porte, car nous n'avons rien cherché à blanchir, à couvrir ou à excuser ou à innocenter", a martelé Pierre Moscovici.

Selon Valeurs actuelles, la question posée aux autorités helvétiques par le ministre de l'Economie aurait pu être "calibrée" en fonction des informations que les fonctionnaires lui ont remonté. La date et la banque visée auraient été soigneusement choisies pour susciter une réponse négative. Autre révélation de l'hebdomadaire, le compte aurait donné naissance à des sous-comptes dont la trace et les montants n'ont pas encore été précisés.

Pour preuve de sa bonne foi, il a transmis la semaine dernière aux présidents et rapporteurs généraux des commissions des Finances du Parlement les documents échangés entre les administrations fiscales française et suisse. Mais il n'a pas totalement convaincu les présidents des commissions des Finances de l'Assemblée nationale et du Sénat, les UMP Gilles Carrez et Philippe Marini, qui lui reprochent un recours par trop partiel à la convention d'entraide fiscale en vigueur depuis 2009 entre la France et la Suisse.

La question de savoir si Jérôme Cahuzac disposait d'un compte portait en effet sur la période 2006-2013 - 2006 étant la date de prescription fiscale française - et sur la seule banque UBS citée par Mediapart. Pierre Moscovici "a posé une question étroite, à mon avis volontairement étroite, et il a eu une réponse étroite. Il n'a pas utilisé la possibilité offerte par la procédure exceptionnelle de l'échange de lettres", a déclaré Philippe Marini.


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mardi 9 avril 2013

Tous pourris !

L’exclamation est un peu facile sans doute, mais elle résume le sentiment d’écœurement nauséeux qui se répand ces temps-ci dans le beau pays de France. Tandis que s’alourdissaient les impôts en faveur de diverses clientèles électorales, explosaient les révélations sur la corruption du ministre chargé de faire rentrer de force ces impôts. Ce joli scandale s’ajoutait à la colère montante d’une large fraction de l’opinion devant une évidente volonté de détruire, dont témoignent la politique d’immigration massive ou le projet de mariage gay.

La corruption et les malversations des gens de pouvoir, politiciens ou agents d’une administration pléthorique, n’est pas une nouveauté. Des bibliothèques entières ont été consacrées aux « affaires » des républiques successives, la Vème ayant cependant battu tous les records depuis sa fondation par le général de Gaulle, un homme intègre qui aimait s’entourer de coquins. Ce n’est pas seulement que les tentations étaient devenues plus nombreuses, alimentées par de nouveaux pouvoirs financiers accordés aux élus et par l’énorme pactole des administrations, syndicats et associations d’aide à ceci ou à cela. Non, il y avait autre chose.

Les raisons de la corruption publique sont multiples. Certaines sont historiques. Il m’est arrivé de rappeler que, lors des procès d’épuration en Haute Cour, après 1945, à l’encontre des ministres de l’État français, autrement appelé régime de Vichy, il fut impossible de relever un seul cas d’enrichissement frauduleux ou de corruption, en dépit des efforts d’enquêteurs acharnés (1). Les hommes qui ont alors exercé le pouvoir étaient certainement critiquables à de multiples égards, mais, dans l’ensemble, ils étaient imprégnés par une idée presque militaire du devoir à l’égard de leur pays prisonnier d’une situation d’extrême détresse. Sans doute savaient-ils aussi qu’ils étaient surveillés par les grands corps de l’État restés en place. L’idée du devoir s’est ensuite évaporée chez beaucoup de leurs successeurs qui entendaient sans doute rentabiliser les périls réels ou supposés des années de guerre.

Mais, puisque je viens d’invoquer les mentalités, autrement dit les “représentations” que chacun se fait de l’existence et qui conditionnent la façon de se comporter, il faut certainement creuser plus loin encore.

En Europe, depuis l’Antiquité la plus ancienne, avait toujours dominé l’idée que chaque individu était inséparable de sa communauté, clan, tribu, peuple, cité, empire, à laquelle il était lié par un lien plus sacré que la vie elle-même. Cette conscience indiscutée, dont l’Iliade offre la plus ancienne et poétique expression, prenait des formes diverses. On songe au culte des ancêtres à qui la cité devait son existence, ou encore à la loyauté pour le prince qui en était l’expression visible. Une première menace fut introduite par l’individualisme du christianisme primitif. L’idée d’un dieu personnel permettait de s’émanciper de l’autorité jusque-là indiscutée des dieux ethniques de la cité. Pourtant, imposée par l’Église, la conviction se reconstitua qu’aucune volonté particulière ne pouvait ordonner les choses à son gré.

Pourtant le germe d’une révolution spirituelle avait été semé. Il réapparut de façon imprévue avec l’individualisme religieux de la Réforme. Au siècle suivant, se développa l’idée rationaliste d’un individualisme absolu développée avec force par Descartes (« je pense donc je suis »). Le philosophe faisait sienne également l’ancienne idée biblique de l’homme possesseur et maître de la nature. Sans doute, dans la pensée cartésienne, l’homme était-il soumis aux lois de Dieu, mais ce dernier avait donné un fort mauvais exemple. Contrairement aux dieux antiques, il n’était dépendant d’aucun ordre naturel antérieur et supérieur à lui. Il était l’unique créateur tout puissant et arbitraire de toute chose, de la vie et de la nature elle-même, selon son seul vouloir. Si ce Dieu avait été le créateur affranchi de toute limite, pourquoi les hommes, à son image, ne le seraient-ils pas à leur tour ?

Mise en mouvement par la révolution scientifique des XVIIe et XVIIIe siècle, cette idée n’a plus connu de bornes. C’est en elle que réside ce que nous appelons la « modernité ». Cette idée postule que les hommes sont les auteurs d’eux-mêmes et qu’ils peuvent recommencer le monde à leur gré. Il n’y a d’autre principe que la volonté et le bon plaisir de chaque individu. Par voie de conséquence, la légitimité d’une société n’est pas dépendante de sa conformité avec les lois éternelles de l’ethnos. Elle ne dépend que du consentement momentané des volontés individuelles. Autrement dit, n’est légitime qu’une société contractuelle, résultant d’un libre accord entre des parties qui y trouvent chacune leur avantage (2).

Si l’intérêt personnel est le seul fondement du pacte social, on ne voit pas ce qui interdirait à chacun d’en profiter au mieux de ses intérêts et de ses appétits, donc de se remplir les poches si l’occasion lui est offerte par sa position. Cela d’autant plus que le discours de la société marchande, par le truchement de la publicité, fait à chacun l’obligation de jouir, plus exactement de n’exister que pour jouir.

Longtemps, en dépit de cette logique individualiste et matérialiste, le lien communautaire de la naissance et de la patrie s’était maintenu, avec toutes les obligations qui en découlent. Ce lien a été progressivement détruit un peu partout en Europe dans les décennies qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, alors que triomphait la société de consommation venue des États-Unis. À l’instar des autres pays d’Europe, la France a donc cessé peu à peu d’être une nation (fondée sur la natio, la naissance commune) pour devenir un agrégat d’individus rassemblés par leur bon plaisir ou l’idée qu’ils se font de leur intérêt. L’ancienne obligation de « servir » a donc été remplacée par la tentation générale de « se servir ». Telle est la conséquence logique du principe qui fonde la société sur les seuls droits de l’homme, donc sur l’intérêt de chacun.

Et voilà que, sous nos yeux, cette répugnante logique se heurte à une révolte qui vient des profondeurs. Nous assistons à l’éveil inattendu de tous ceux qui, par réflexe atavique, sentent au fond d’eux-mêmes que l’appartenance ancestrale indiscutée est ce qui fonde un clan, un peuple ou une nation.

(Dominique Venner)

Notes

  1-J’ai rappelé le fait, références à l’appui, dans mon Histoire de la Collaboration (Pygmalion, 2002).
  2-Rousseau avait compris que telle était la faille du contrat social. Il prétendit y remédier en justifiant l’usage de la force pour contraindre les récalcitrants à se soumettre à une problématique « volonté générale »

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