L’indispensable outil de réfutation des mythes qui alimentent la repentance.
Depuis un quart de siècle les connaissances que nous avons du passé de l’Afrique et de l’histoire coloniale ont fait de tels progrès que la plupart des dogmes sur lesquels reposait la culture dominante ont été renversés. Cependant, le monde médiatique et la classe politique demeurent enfermés dans leurs certitudes d’hier et dans un état des connaissances obsolète : postulat de la richesse de l’Europe fondée sur l’exploitation de ses colonies ; idée que la France devrait des réparations à l’Algérie alors qu’elle s’y est ruinée durant 130 ans ; affirmation de la seule culpabilité européenne dans le domaine de la traite des Noirs quand la réalité est qu’une partie de l’Afrique a vendu l’autre aux traitants ; croyance selon laquelle, en Afrique du Sud, les Noirs sont partout chez eux alors que, sur 1/3 du pays, les Blancs ont l’antériorité de la présence ; manipulation concernant le prétendu massacre d’Algériens à Paris le 17 octobre 1961 etc. Le but de ce livre enrichi de nombreuses cartes en couleur, est de rendre accessible au plus large public le résultat de ces travaux universitaires novateurs qui réduisent à néant les 15 principaux mythes et mensonges qui nourrissent l’idéologie de la repentance.
Table des matières
Chapitre I – Nos ancêtres étaient-ils Africains ?
Chapitre II – Le « réchauffement climatique » est-il une menace pour l’Afrique Chapitre III – Les anciens Égyptiens étaient-ils des Noirs ?
Chapitre IV – La Grèce est-elle fille de l’Égypte ?
Chapitre V – Le Maghreb est-il arabe ?
Chapitre VI – Les ethnies africaines ont-elles été inventées par les Blancs ?
Chapitre VII – La Traite négrière fut-elle une « invention diabolique » de l’Europe ?
Chapitre VIII – Les Noirs sont-ils les premiers habitants de l’Afrique du Sud Chapitre IX – La colonisation est-elle de droite et l’anticolonialisme de gauche Chapitre X – L’Empire colonial a-t-il enrichi la France ?
Chapitre XI – L’Algérie fut-elle un boulet pour la France ?
Chapitre XII – Les Algériens se sont-ils unanimement dressés contre la France entre 1954 et 1962 ?
Chapitre XIII – Apartheid mérite-t-il d’être devenu un « mot-prison » ?
Chapitre XIV – Y eut-il un massacre d’Algériens le 17 octobre 1961 à Paris Chapitre XV – La France serait-elle complice du génocide du Rwanda ?
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lundi 7 janvier 2013
vendredi 4 janvier 2013
Diversité : «Les contes traditionnels sont une horreur»
En Espagne, de petites maisons d’édition rompent avec la tradition en publiant des histoires pour enfants avec des personnages homosexuels.
De nouvelles références pour les nouvelles générations.
Une petite fille qui a mis la main sur un crayon magique grâce auquel tout ce qu’elle dessine devient réalité, et une princesse que son père veut marier à quelqu’un qui n’est pas son grand amour : telles sont les héroïnes des premiers contes publiés par Nube Ocho, une nouvelle maison d’édition.
Qu’ont-elles de particulier ? Eh bien, la petite fille a deux papas et la princesse n’est pas amoureuse d’un fringant jeune homme, mais d’une courageuse étrangère.
« Ce sont les livres que notre génération n’a pas pu lire », explique Luis Amavisca, le fondateur de cette petite maison qui vient de faire paraître El lapicero mágico et La princesa Li, en collaboration avec Egales, un éditeur qui depuis vingt ans publie des ouvrages en rapport avec l’homosexualité. Nube Ocho rejoint ainsi d’autres petites maisons d’édition comme A Fortiori et Topka, qui, depuis une dizaine d’années, s’efforcent de pallier l’absence de références littéraires pour des familles de plus en plus nombreuses à sortir du schéma traditionnel, que ce soit par l’orientation sexuelle des parents ou parce qu’elles vivent le divorce, l’adoption, le handicap ou l’immigration.
Des ouvrages pour tous les publics
Luis Amavisca, un artiste plasticien qui s’est lancé dans l’édition et l’écriture, tient à préciser que ses ouvrages ne s’adressent pas seulement à la communauté LGBT (lesbienne, gay, bisexuelle et transsexuelle) « mais aussi, et peut-être plus encore, aux hétérosexuels ». « Bien des adultes auraient intérêt à les lire pour remettre en question leur propre éducation et mieux se préparer à aborder le sujet avec les nouvelles générations », estime-t-il.
« Il y a une volonté marquée de faire entrer dans la littérature jeunesse des sujets qui sont déjà une réalité dans la rue et à l’école », souligne Victoria Fernández, directrice de la revue spécialisée Clij, qui rappelle les deux premiers titres du genre publiés en Espagne, Oliver Button es una nena (1979, sorte d’ancêtre de Billy Elliot [paru en français sous le titre Olivier Bouton est une poule mouillée]) et El príncipe Ceniciento (1998 [Cendrillon au masculin, paru en français sous le titre Le Prince Gringalet]).
Productions originales
A la différence des poids lourds de l’édition, qui le plus souvent font traduire en espagnol des livres qui ont fait un tabac aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni, les petites maisons cherchent à se faire une place en publiant des productions originales, contenant parfois des textes des éditeurs eux-mêmes, et agrémentées d’illustrations soignées.
Les tirages sont faibles, et ces éditeurs ont trouvé en Internet leur meilleur allié. S’ils sont bien distribués dans les supermarchés de la culture et dans les petites librairies, ils peinent à obtenir de bons emplacements. Pour ce faire, il leur faut absolument nouer une relation privilégiée avec les libraires spécialisés afin de leur expliquer la philosophie qui sous-tend ces contes et de les convaincre de leur intérêt.
« Il y a un marché, il y a des auteurs, mais les éditeurs regardent ailleurs et ne prennent de risque que quand le livre a déjà eu du succès dans un autre pays », affirme Lucía Moreno, la créatrice de Topka, qui a publié depuis 2006 seize contes, tous bilingues anglais-espagnol, comme d’ailleurs les deux premiers de Nube Ocho. Le plus vendu, El amor de todos los colores [« L’amour de toutes les couleurs »], tiré à 2.500 exemplaires, est en passe d’être épuisé.
« Les contes traditionnels sont une horreur »
A Fortiori, née deux ans plus tôt, a déjà fait paraître quatorze contes et trois volumes de poésie, « pour toutes les familles, y compris celles qui ne sont pas défendues par les évêques », explique sa fondatrice, Natividad de la Puerta. Docteur en histoire économique et « agitatrice culturelle », l’éditrice raconte que ses livres sont nés de la volonté d’offrir à ses petits-enfants des contes d’un autre genre, qui promeuvent le respect de la diversité. « Les contes traditionnels sont une horreur. Franchement, quelles sont les valeurs prônées par Hansel et Gretel ? Les deux héros sont des imbéciles, excusez-moi, et en plus à la fin ils tuent la sorcière et la volent », plaisante-t-elle.
Tout comme cette petite maison d’édition « kamikaze », comme la qualifie Natividad de la Puerta, Nube Ocho et Topka sont nées des préoccupations personnelles de ses fondateurs, qui ne trouvaient pas ce qu’ils cherchaient en Espagne : Lucía Moreno, en tant que maman lesbienne d’enfants adoptés et handicapés, et Luis Amavisca, qui a vu les neveux de son mari libanais l’accepter sans a priori, malgré les tabous qui pèsent sur l’homosexualité dans ce pays du Moyen-Orient.
Les trois éditeurs s’accordent tous à dire que dans leurs livres la diversité, qu’elle soit sexuelle, raciale ou autre, est certes une caractéristique des personnages, mais ne constitue pas le moteur du récit ni le motif du conflit. « Nous voulons faire des livres amusants, qui plaisent aux enfants et qui transmettent les valeurs que nous défendons », insiste Lucía Moreno. Comme dit Natividad de la Puerta, « les mentalités changent, il faut donner aux enfants la possibilité de lire autre chose ».
(Cecilia Jan, El País)
source
(ndlr. il faudra bien, un jour, que tous ces salauds paient !)
De nouvelles références pour les nouvelles générations.
Une petite fille qui a mis la main sur un crayon magique grâce auquel tout ce qu’elle dessine devient réalité, et une princesse que son père veut marier à quelqu’un qui n’est pas son grand amour : telles sont les héroïnes des premiers contes publiés par Nube Ocho, une nouvelle maison d’édition.
Qu’ont-elles de particulier ? Eh bien, la petite fille a deux papas et la princesse n’est pas amoureuse d’un fringant jeune homme, mais d’une courageuse étrangère.
« Ce sont les livres que notre génération n’a pas pu lire », explique Luis Amavisca, le fondateur de cette petite maison qui vient de faire paraître El lapicero mágico et La princesa Li, en collaboration avec Egales, un éditeur qui depuis vingt ans publie des ouvrages en rapport avec l’homosexualité. Nube Ocho rejoint ainsi d’autres petites maisons d’édition comme A Fortiori et Topka, qui, depuis une dizaine d’années, s’efforcent de pallier l’absence de références littéraires pour des familles de plus en plus nombreuses à sortir du schéma traditionnel, que ce soit par l’orientation sexuelle des parents ou parce qu’elles vivent le divorce, l’adoption, le handicap ou l’immigration.
Des ouvrages pour tous les publics
Luis Amavisca, un artiste plasticien qui s’est lancé dans l’édition et l’écriture, tient à préciser que ses ouvrages ne s’adressent pas seulement à la communauté LGBT (lesbienne, gay, bisexuelle et transsexuelle) « mais aussi, et peut-être plus encore, aux hétérosexuels ». « Bien des adultes auraient intérêt à les lire pour remettre en question leur propre éducation et mieux se préparer à aborder le sujet avec les nouvelles générations », estime-t-il.
« Il y a une volonté marquée de faire entrer dans la littérature jeunesse des sujets qui sont déjà une réalité dans la rue et à l’école », souligne Victoria Fernández, directrice de la revue spécialisée Clij, qui rappelle les deux premiers titres du genre publiés en Espagne, Oliver Button es una nena (1979, sorte d’ancêtre de Billy Elliot [paru en français sous le titre Olivier Bouton est une poule mouillée]) et El príncipe Ceniciento (1998 [Cendrillon au masculin, paru en français sous le titre Le Prince Gringalet]).
Productions originales
A la différence des poids lourds de l’édition, qui le plus souvent font traduire en espagnol des livres qui ont fait un tabac aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni, les petites maisons cherchent à se faire une place en publiant des productions originales, contenant parfois des textes des éditeurs eux-mêmes, et agrémentées d’illustrations soignées.
Les tirages sont faibles, et ces éditeurs ont trouvé en Internet leur meilleur allié. S’ils sont bien distribués dans les supermarchés de la culture et dans les petites librairies, ils peinent à obtenir de bons emplacements. Pour ce faire, il leur faut absolument nouer une relation privilégiée avec les libraires spécialisés afin de leur expliquer la philosophie qui sous-tend ces contes et de les convaincre de leur intérêt.
« Il y a un marché, il y a des auteurs, mais les éditeurs regardent ailleurs et ne prennent de risque que quand le livre a déjà eu du succès dans un autre pays », affirme Lucía Moreno, la créatrice de Topka, qui a publié depuis 2006 seize contes, tous bilingues anglais-espagnol, comme d’ailleurs les deux premiers de Nube Ocho. Le plus vendu, El amor de todos los colores [« L’amour de toutes les couleurs »], tiré à 2.500 exemplaires, est en passe d’être épuisé.
« Les contes traditionnels sont une horreur »
A Fortiori, née deux ans plus tôt, a déjà fait paraître quatorze contes et trois volumes de poésie, « pour toutes les familles, y compris celles qui ne sont pas défendues par les évêques », explique sa fondatrice, Natividad de la Puerta. Docteur en histoire économique et « agitatrice culturelle », l’éditrice raconte que ses livres sont nés de la volonté d’offrir à ses petits-enfants des contes d’un autre genre, qui promeuvent le respect de la diversité. « Les contes traditionnels sont une horreur. Franchement, quelles sont les valeurs prônées par Hansel et Gretel ? Les deux héros sont des imbéciles, excusez-moi, et en plus à la fin ils tuent la sorcière et la volent », plaisante-t-elle.
Tout comme cette petite maison d’édition « kamikaze », comme la qualifie Natividad de la Puerta, Nube Ocho et Topka sont nées des préoccupations personnelles de ses fondateurs, qui ne trouvaient pas ce qu’ils cherchaient en Espagne : Lucía Moreno, en tant que maman lesbienne d’enfants adoptés et handicapés, et Luis Amavisca, qui a vu les neveux de son mari libanais l’accepter sans a priori, malgré les tabous qui pèsent sur l’homosexualité dans ce pays du Moyen-Orient.
Les trois éditeurs s’accordent tous à dire que dans leurs livres la diversité, qu’elle soit sexuelle, raciale ou autre, est certes une caractéristique des personnages, mais ne constitue pas le moteur du récit ni le motif du conflit. « Nous voulons faire des livres amusants, qui plaisent aux enfants et qui transmettent les valeurs que nous défendons », insiste Lucía Moreno. Comme dit Natividad de la Puerta, « les mentalités changent, il faut donner aux enfants la possibilité de lire autre chose ».
(Cecilia Jan, El País)
source
(ndlr. il faudra bien, un jour, que tous ces salauds paient !)
jeudi 3 janvier 2013
Redevenons des Barbares
Anniversaire: Pierre Drieu la Rochelle,est né le 3 janvier 1893 dans le Xe arrondissement de Paris.
Dans son étude sur "Drieu parmi nous", Jean Mabire écrivait, en 1963 : "J'avais juste 18 ans quand il s'est suicidé le 15 mars 1945 et je ne soupçonnais pas alors que cet homme qui avait l'âge de mon père, prendrait un jour pour moi le visage d'un frère aîné. Je préparais mon bac de philo en lisant Karl Marx et Nietzsche qui me paraissaient d'honnêtes antidotes au Descartes du programme. Un hasard me fit découvrir "Le Français d'Europe"dans une série de livres voués au pilon. Drieu me tenait. Il ne devait plus me lâcher. Je sentais bien qu'il brûlait du même feu que le solitaire de Sils-Maria. En cette année 1945, même Zarathoustra avait l'âcre saveur d'un livre défendu."
« Redevenons des Barbares, en mal de formes neuves et inconnues. Et si nous sommes à bout de souffle, nous savons que rien ne renaîtra plus de nous dans les formes que nous connaissons, que la force de création ne reprendra en Europe qu’après de terribles dissolutions. Mais nous savons aussi qu’alors que le fleuve de notre civilisation est prêt de déboucher dans la mer qui boit tout, parcourant d’un trait le cycle récurrent des évaporations, des nuages et des pluies, notre imagination se rejette vers les sources d’où sortira le fleuve nouveau. Nous rôdons autour des abîmes parce que nous savons que nous y retombons mais que nous en ressortirons. Nous sommes l’Esprit Européen ».
Pierre Drieu la Rochelle
Dans son étude sur "Drieu parmi nous", Jean Mabire écrivait, en 1963 : "J'avais juste 18 ans quand il s'est suicidé le 15 mars 1945 et je ne soupçonnais pas alors que cet homme qui avait l'âge de mon père, prendrait un jour pour moi le visage d'un frère aîné. Je préparais mon bac de philo en lisant Karl Marx et Nietzsche qui me paraissaient d'honnêtes antidotes au Descartes du programme. Un hasard me fit découvrir "Le Français d'Europe"dans une série de livres voués au pilon. Drieu me tenait. Il ne devait plus me lâcher. Je sentais bien qu'il brûlait du même feu que le solitaire de Sils-Maria. En cette année 1945, même Zarathoustra avait l'âcre saveur d'un livre défendu."
« Redevenons des Barbares, en mal de formes neuves et inconnues. Et si nous sommes à bout de souffle, nous savons que rien ne renaîtra plus de nous dans les formes que nous connaissons, que la force de création ne reprendra en Europe qu’après de terribles dissolutions. Mais nous savons aussi qu’alors que le fleuve de notre civilisation est prêt de déboucher dans la mer qui boit tout, parcourant d’un trait le cycle récurrent des évaporations, des nuages et des pluies, notre imagination se rejette vers les sources d’où sortira le fleuve nouveau. Nous rôdons autour des abîmes parce que nous savons que nous y retombons mais que nous en ressortirons. Nous sommes l’Esprit Européen ».
Pierre Drieu la Rochelle
mercredi 2 janvier 2013
Immigration-catastrophe : Merci patrons !
Merci au patronat français qui, avec une belle constance, a fait pression sur les gouvernements successifs de la Ve République pour faire ouvrir toutes grandes les portes de l’immigration de travail puis de peuplement, sans jamais en supporter les conséquences collatérales !
Merci en particulier à tous les dirigeants de l’industrie automobile française qui ont organisé dans les années 1960 des caravanes de promotion dans les pays du Maghreb, pour recruter à bas prix une main-d’œuvre destinée à concurrencer les salariés français ainsi que leurs syndicats et à éviter aussi aux entreprises d’investir dans l’innovation.
Merci à tous les patrons qui préfèrent employer des immigrés, en situation régulière ou non, en particulier dans les métiers de la restauration, du nettoyage, du gardiennage ou dans les services à la personne et les travaux publics.
Merci au MEDEF de promouvoir la « diversité » dans les entreprises et d’expliquer que notre économie a toujours plus besoin d’immigrés.
Merci à tous ces patrons du CAC 40 de chanter les vertus du métissage, eux qui habitent dans les beaux quartiers sécurisés, qui se déplacent toujours en voiture avec chauffeur et dont les enfants ne font leurs études que dans des écoles privées ou à l’étranger.
Merci aussi aux syndicats de veiller scrupuleusement au respect des droits sociaux de tous les immigrés.
Merci aux partis « républicains » !
Merci à tous les partis « républicains », de droite comme de gauche, d’avoir toujours répondu avec bienveillance aux attentes du patronat depuis 50 ans. Merci aux élus locaux de faciliter la construction de mosquées qui égayent tellement nos paysages.
Merci à Georges Pompidou d’avoir fait voter la loi Pleven qui rend illégale la préférence nationale en l’assimilant à une discrimination.
Merci à Valéry Giscard d’Estaing et à Jacques Chirac d’avoir ouvert la voie au regroupement familial.
Merci à François Mitterrand d’avoir dit que les immigrés étaient « chez eux chez nous » et d’avoir fait voter des textes réprimant pénalement toute critique des conséquences de l’immigration. Merci aussi à lui d’avoir installé les ligues de vertu « antiracistes » en gardiens vigilants de la bonne moralité publique, avec le concours zélé des juges.
Merci à Édouard Balladur d’avoir réformé le code de la nationalité pour faciliter son acquisition.
Merci à Nicolas Sarkozy d’avoir repris le concept de « discrimination positive » au bénéfice des personnes d’origine immigrée. Merci aussi à lui pour avoir fait de Mayotte un département comme les autres, au bénéfice de tous les migrants comoriens.
Merci à François Hollande de promettre de donner bientôt aux étrangers le droit de vote aux élections locales.
Merci aussi à François Mitterrand et à Jacques Chirac d’avoir fait adopter le Traité de Maastricht qui supprime les frontières de l’Europe et instaure le principe de libre circulation entre tous les États membres de l’Union européenne, au bénéfice de tous les migrants.
Merci enfin aux églises, aux ONG, aux bénévoles et aux intellectuels médiatiques, d’avoir apporté leur précieuse caution morale à la noble cause de l’immigration.
Merci les juges !
Merci à tous les juges, choisis par ces mêmes gouvernements, qu’ils siègent à la Cour européenne des droits de l’homme, au Conseil d’État, à la Cour de cassation et dans les juridictions de première instance, de veiller à ce que les droits humains des migrants, spécialement lorsqu’ils s’efforcent d’entrer sans autorisation sur notre territoire, soient scrupuleusement respectés.
Et merci aux associations de défense des droits des immigrés financées par le contribuable français et leurs avocats, de leur apporter tout leur concours.
Merci à l’Afrique !
Merci aussi aux pays africains, du Nord comme du Sud, de nous faire profiter de leur belle jeunesse, prolifique, sportive et souriante !
Merci aux élites africaines, qui ont souhaité hier que nous quittions leurs pays, de faire en sorte que leurs concitoyens cherchent aujourd’hui à s’installer dans le nôtre.
Merci en particulier aux gouvernements africains, bénéficiaires depuis les indépendances, soit depuis plus de 50 années maintenant, d’une aide internationale massive en vue du « développement » de leur pays, de ne toujours pas pouvoir réguler la croissance de leur population ni assurer sa sécurité ou sa prospérité, comme ont pourtant su faire les pays émergents, en particulier en Asie. Merci à eux de nous rappeler nos lourdes responsabilités de colonisateurs dans cette situation, en omettant les leurs par la même occasion.
Merci à eux qui testent pour nous toutes les formes possibles de gouvernements avec une belle constance – socialiste, marxiste, révolutionnaire, autoritaire, démocratique, libéral, tribal, islamique – pour aboutir toujours aux mêmes médiocres résultats.
Merci à ceux qui profitent de la rente pétrolière ou gazière, qu’ils n’ont pas réussi à valoriser sans l’assistance ou l’intervention des Occidentaux, mais sans jamais doter leur population de conditions stables de vie.
Merci aussi à toutes les institutions caritatives et à toutes les institutions internationales pour le développement, de nous présenter régulièrement des photos d’enfants sous-alimentés afin de nous mobiliser pour de justes causes : merci à eux d’omettre, par une pudeur bien compréhensible, de nous montrer les palais où habitent les dirigeants de ces pays ou bien les dépenses somptuaires qu’ils aiment faire au profit de leurs familles ou de leurs clans.
Merci à tous les chefs d’État africains qui ont tellement confiance dans l’avenir de leur pays qu’ils placent leurs modestes économies à l’étranger où ils aiment d’ailleurs prendre leur retraite.Merci à tous ces étudiants africains qui peuplent nos universités de rester chez nous, plutôt que de retourner faire profiter leur pays de leur savoir.
Merci surtout au peuple français, d’acquiescer à tout cela !
Source : Michel Geoffroy
Merci en particulier à tous les dirigeants de l’industrie automobile française qui ont organisé dans les années 1960 des caravanes de promotion dans les pays du Maghreb, pour recruter à bas prix une main-d’œuvre destinée à concurrencer les salariés français ainsi que leurs syndicats et à éviter aussi aux entreprises d’investir dans l’innovation.
Merci à tous les patrons qui préfèrent employer des immigrés, en situation régulière ou non, en particulier dans les métiers de la restauration, du nettoyage, du gardiennage ou dans les services à la personne et les travaux publics.
Merci au MEDEF de promouvoir la « diversité » dans les entreprises et d’expliquer que notre économie a toujours plus besoin d’immigrés.
Merci à tous ces patrons du CAC 40 de chanter les vertus du métissage, eux qui habitent dans les beaux quartiers sécurisés, qui se déplacent toujours en voiture avec chauffeur et dont les enfants ne font leurs études que dans des écoles privées ou à l’étranger.
Merci aussi aux syndicats de veiller scrupuleusement au respect des droits sociaux de tous les immigrés.
Merci aux partis « républicains » !
Merci à tous les partis « républicains », de droite comme de gauche, d’avoir toujours répondu avec bienveillance aux attentes du patronat depuis 50 ans. Merci aux élus locaux de faciliter la construction de mosquées qui égayent tellement nos paysages.
Merci à Georges Pompidou d’avoir fait voter la loi Pleven qui rend illégale la préférence nationale en l’assimilant à une discrimination.
Merci à Valéry Giscard d’Estaing et à Jacques Chirac d’avoir ouvert la voie au regroupement familial.
Merci à François Mitterrand d’avoir dit que les immigrés étaient « chez eux chez nous » et d’avoir fait voter des textes réprimant pénalement toute critique des conséquences de l’immigration. Merci aussi à lui d’avoir installé les ligues de vertu « antiracistes » en gardiens vigilants de la bonne moralité publique, avec le concours zélé des juges.
Merci à Édouard Balladur d’avoir réformé le code de la nationalité pour faciliter son acquisition.
Merci à Nicolas Sarkozy d’avoir repris le concept de « discrimination positive » au bénéfice des personnes d’origine immigrée. Merci aussi à lui pour avoir fait de Mayotte un département comme les autres, au bénéfice de tous les migrants comoriens.
Merci à François Hollande de promettre de donner bientôt aux étrangers le droit de vote aux élections locales.
Merci aussi à François Mitterrand et à Jacques Chirac d’avoir fait adopter le Traité de Maastricht qui supprime les frontières de l’Europe et instaure le principe de libre circulation entre tous les États membres de l’Union européenne, au bénéfice de tous les migrants.
Merci enfin aux églises, aux ONG, aux bénévoles et aux intellectuels médiatiques, d’avoir apporté leur précieuse caution morale à la noble cause de l’immigration.
Merci les juges !
Merci à tous les juges, choisis par ces mêmes gouvernements, qu’ils siègent à la Cour européenne des droits de l’homme, au Conseil d’État, à la Cour de cassation et dans les juridictions de première instance, de veiller à ce que les droits humains des migrants, spécialement lorsqu’ils s’efforcent d’entrer sans autorisation sur notre territoire, soient scrupuleusement respectés.
Et merci aux associations de défense des droits des immigrés financées par le contribuable français et leurs avocats, de leur apporter tout leur concours.
Merci à l’Afrique !
Merci aussi aux pays africains, du Nord comme du Sud, de nous faire profiter de leur belle jeunesse, prolifique, sportive et souriante !
Merci aux élites africaines, qui ont souhaité hier que nous quittions leurs pays, de faire en sorte que leurs concitoyens cherchent aujourd’hui à s’installer dans le nôtre.
Merci en particulier aux gouvernements africains, bénéficiaires depuis les indépendances, soit depuis plus de 50 années maintenant, d’une aide internationale massive en vue du « développement » de leur pays, de ne toujours pas pouvoir réguler la croissance de leur population ni assurer sa sécurité ou sa prospérité, comme ont pourtant su faire les pays émergents, en particulier en Asie. Merci à eux de nous rappeler nos lourdes responsabilités de colonisateurs dans cette situation, en omettant les leurs par la même occasion.
Merci à eux qui testent pour nous toutes les formes possibles de gouvernements avec une belle constance – socialiste, marxiste, révolutionnaire, autoritaire, démocratique, libéral, tribal, islamique – pour aboutir toujours aux mêmes médiocres résultats.
Merci à ceux qui profitent de la rente pétrolière ou gazière, qu’ils n’ont pas réussi à valoriser sans l’assistance ou l’intervention des Occidentaux, mais sans jamais doter leur population de conditions stables de vie.
Merci aussi à toutes les institutions caritatives et à toutes les institutions internationales pour le développement, de nous présenter régulièrement des photos d’enfants sous-alimentés afin de nous mobiliser pour de justes causes : merci à eux d’omettre, par une pudeur bien compréhensible, de nous montrer les palais où habitent les dirigeants de ces pays ou bien les dépenses somptuaires qu’ils aiment faire au profit de leurs familles ou de leurs clans.
Merci à tous les chefs d’État africains qui ont tellement confiance dans l’avenir de leur pays qu’ils placent leurs modestes économies à l’étranger où ils aiment d’ailleurs prendre leur retraite.Merci à tous ces étudiants africains qui peuplent nos universités de rester chez nous, plutôt que de retourner faire profiter leur pays de leur savoir.
Merci surtout au peuple français, d’acquiescer à tout cela !
Source : Michel Geoffroy
Sans-papiers : les nouvelles mesures officialisées
La loi créant une retenue pouvant aller jusqu'à 16 heures pour remplacer la garde à vue des sans-papiers, devenue illégale, et qui supprime aussi le délit de solidarité a été publiée mardi au Journal officiel, entrant ainsi en vigueur.
Le texte prévoit aussi le droit à l'assistance d'un avocat et abroge le délit de séjour irrégulier en France, ne retenant que celui d'entrée irrégulière.
Cette loi fait suite à une décision de la Cour de cassation, qui avait interdit en juillet le recours à la garde à vue pour vérifier la régularité du séjour des étrangers.
Depuis, les forces de l'ordre ne pouvaient retenir les sans-papiers plus de quatre heures pour une vérification d'identité. Ce délai avait amené le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, à proposer un nouveau cadre juridique.
Le délit de solidarité avait de son côté soulevé beaucoup d'émotion parmi les associations de défense des étrangers.
Le Parlement avait définitivement donné son feu vert à ce texte le 20 décembre.
La nouvelle loi stipule que la police ne peut contrôler quelqu'un "que si des éléments objectifs déduits de circonstances extérieures à la personne même de l'intéressé sont de nature à faire apparaître sa qualité d'étranger".
La retenue "ne peut excéder 16 heures" désormais pour un étranger ne pouvant produire de documents justificatifs. De plus, "l'étranger ne peut être soumis au port des menottes ou des entraves que s'il est considéré" comme dangereux ou susceptible de fuir.
L'entrée irrégulière en France d'une personne non ressortissante de l'Union européenne reste punissable d'une peine maximale d'un an de prison et de 3.750 euros d'amende.
La justice peut, "en outre, interdire à l'étranger condamné, pendant une durée qui ne peut excéder trois ans, de pénétrer ou de séjourner en France", et décider de l'expulser, "le cas échéant à l'expiration de la peine d'emprisonnement".
Enfin, le délit de solidarité, qui a entraîné plusieurs condamnations de personnes ayant aidé des sans-papiers, est supprimé. Le délit d'aide au séjour irrégulier est maintenu, sauf s'il s'agit d'actions "humanitaires et désintéressées".
Plus précisément, l'aide au séjour irrégulier n'est plus un délit "lorsque l'acte reproché n'a donné lieu à aucune contrepartie directe ou indirecte" et s'il "consistait à fournir des conseils juridiques ou des prestations de restauration, d'hébergement ou de soins médicaux destinées à assurer des conditions de vie dignes et décentes à l'étranger, ou bien toute autre aide visant à préserver la dignité ou l'intégrité physique de celui-ci".
(Avec AFP)
Source
Le texte prévoit aussi le droit à l'assistance d'un avocat et abroge le délit de séjour irrégulier en France, ne retenant que celui d'entrée irrégulière.
Cette loi fait suite à une décision de la Cour de cassation, qui avait interdit en juillet le recours à la garde à vue pour vérifier la régularité du séjour des étrangers.
Depuis, les forces de l'ordre ne pouvaient retenir les sans-papiers plus de quatre heures pour une vérification d'identité. Ce délai avait amené le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, à proposer un nouveau cadre juridique.
Le délit de solidarité avait de son côté soulevé beaucoup d'émotion parmi les associations de défense des étrangers.
Le Parlement avait définitivement donné son feu vert à ce texte le 20 décembre.
La nouvelle loi stipule que la police ne peut contrôler quelqu'un "que si des éléments objectifs déduits de circonstances extérieures à la personne même de l'intéressé sont de nature à faire apparaître sa qualité d'étranger".
La retenue "ne peut excéder 16 heures" désormais pour un étranger ne pouvant produire de documents justificatifs. De plus, "l'étranger ne peut être soumis au port des menottes ou des entraves que s'il est considéré" comme dangereux ou susceptible de fuir.
L'entrée irrégulière en France d'une personne non ressortissante de l'Union européenne reste punissable d'une peine maximale d'un an de prison et de 3.750 euros d'amende.
La justice peut, "en outre, interdire à l'étranger condamné, pendant une durée qui ne peut excéder trois ans, de pénétrer ou de séjourner en France", et décider de l'expulser, "le cas échéant à l'expiration de la peine d'emprisonnement".
Enfin, le délit de solidarité, qui a entraîné plusieurs condamnations de personnes ayant aidé des sans-papiers, est supprimé. Le délit d'aide au séjour irrégulier est maintenu, sauf s'il s'agit d'actions "humanitaires et désintéressées".
Plus précisément, l'aide au séjour irrégulier n'est plus un délit "lorsque l'acte reproché n'a donné lieu à aucune contrepartie directe ou indirecte" et s'il "consistait à fournir des conseils juridiques ou des prestations de restauration, d'hébergement ou de soins médicaux destinées à assurer des conditions de vie dignes et décentes à l'étranger, ou bien toute autre aide visant à préserver la dignité ou l'intégrité physique de celui-ci".
(Avec AFP)
Source
Jean Kay, le dernier aventurier
(Par Eric Martin
Un hommage de François Préval)
Il était sans doute l’un des derniers de sa catégorie et de sa génération. Il aura incarné plus que tout autre l’aventurier et le baroudeur engagé du XXe siècle. Il aura connu Roger Degueldre et Bob Denard, l’OAS et les réseaux Foccart, suscité l’admiration d’André Malraux, participé aux combats pour l’Algérie française, l’indépendance du Biafra et les phalanges chrétiennes libanaises. Voila qui est beaucoup pour un seul homme, mais sans doute peu pour un tel assoiffé d’aventures, nourri de valeurs chrétiennes et d’un anticommunisme viscéral. Lui qui aura survécu à tant de combats vient de décéder paisiblement à presque 70 ans.
Né en janvier 1943 à Miliana en Algérie, ses origines familiales le prédestinent à son futur engagement : un père militaire, une mère décédée prématurément et une éducation religieuse stricte. Cet engagement sera précoce : En 1961, alors caporal dans l’armée française en Algérie, âgé d’à peine 18 ans, il déserte pour rallier les Commandos Delta du lieutenant Degueldre et défendre l’Algérie française. Premier combat, première condamnation, premier emprisonnement. Il ne renoncera pas : alors qu’il est réintégré dans l’armée, l’année suivante, il récidive et déserte à nouveau, définitivement. Déjà un esprit libre. Entre-temps, autodidacte, il aura dévoré Drieu La Rochelle, Brasillach, Malraux, preuve de son éclectisme.
C’est dans l’Espagne de Franco qu’il se réfugie comme plusieurs autres OAS, il y rencontrera sa première femme dont il aura une fille, née alors qu’il est en mission. Dès 1964, il reprend les armes, cette fois pour le compte de l’ennemi d’hier, les notables gaullistes, en la personne de Jacques Foccard. Destination : le Yémen du nord. Objectif : sauver la monarchie de la rébellion républicaine. C’est un échec, encore. En 1967, c’est le Biafra qui tente d’imposer son indépendance au pouvoir nigérian soutenu par les Britanniques et les Soviétiques. Kay et ses compagnons luttent à un contre trois, dans un état d’écrasante infériorité numérique. David contre Goliath. Il manque cette fois d’y rester et vit un déchirement personnel en devant abandonner un enfant qu’il avait adopté. Ce sera le début de sa prise de conscience du malheur des populations civiles. À côté du guerrier, un humaniste est né. L’année suivante le retrouve au Liban aux côtés des phalanges maronites chrétiennes. Il y rencontre également sa deuxième femme qu’il épouse selon le rite orthodoxe. Entretemps, durant cette période, il a rédigé son livre-témoignage, L’arme au cœur, récit de ses extraordinaires aventures.
En 1971, c’est l’aventure du Bangladesh, la plus connue du grand public, pour qui il organisera un détournement d’avion pacifique (il n’aura pas d’arme) en vue d’obtenir des médicaments pour cette région de l’Inde qui n’était pas encore indépendante. Arrêté, il verra André Malraux témoigner en sa faveur à son procès. Condamné à du sursis, il sort en 1973. Puis, ce sera de nouveau le Liban et les phalanges chrétiennes, le Cabinda insurgé contre l’Angola où il combat aux côtés du FLEC et des portugais. En 1976, ce sera l’affaire Vathaire, du nom d’un directeur financier de Dassault, avec qui il fera chanter le grand patron au moyen de dossiers compromettants. L’argent obtenu (huit millions de francs de l’époque dont la majorité ne fut pas retrouvé) servit probablement à financer les phalanges libanaises ou à aider les anciens de l’OAS à quitter l’Espagne post-franquiste. On le soupçonne aussi d’avoir participé au casse de Nice organisé par Albert Spaggiari et pour le financement duquel aurait servi une partie de la somme. Quoiqu’il en soit, la période suivante sera celle de la fuite : on le retrouvera au Liban, en Espagne, en Suisse, à Singapour et à Miami. Le début des années 1980 le croisera en Inde où il rencontre sa troisième femme, Fiona Field. Devant quitter le pays, ils vivront essentiellement sur mer à bord du voilier de Kay qui verra naître son quatrième enfant.
La Guerre froide s’achevant dans les années 90, le moine-combattant Jean Kay prend sa retraite. Vivant entre l’Espagne et Toulouse, se consacrant à sa famille, il publie en 1997 Le guerrier de l’espoir, récit autobiographique, et, l’année suivant, L’île où l’amour est descendu sur terre, qui revient sur son séjour à Calcutta 15 ans plus tôt. Veuf depuis 2000, il vivait retiré du monde, en toute discrétion, se contentant de publier deux autres récits autobiographiques sur Internet. Il est parti tout aussi discrètement, comme beaucoup d’autres combattants méconnus des temps modernes.
Après Jean Lartéguy, Roger Faulques et Pierre Chateau-Jobert, c’est l’un des plus grands combattants de cette génération qui disparaît, sans doute la dernière à avoir compté d’authentiques guerriers en son sein. Si la vie de Jean Kay ne fut pas parfaite (vie sentimentale dissolue, lien avec des milieux du grand banditisme) elle a néanmoins été haute en couleur et incessamment placée sous le signe de la fidélité à la parole donnée, de l’honneur et du courage. Une vie unique en son genre et édifiante.
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Un hommage de François Préval)
Il était sans doute l’un des derniers de sa catégorie et de sa génération. Il aura incarné plus que tout autre l’aventurier et le baroudeur engagé du XXe siècle. Il aura connu Roger Degueldre et Bob Denard, l’OAS et les réseaux Foccart, suscité l’admiration d’André Malraux, participé aux combats pour l’Algérie française, l’indépendance du Biafra et les phalanges chrétiennes libanaises. Voila qui est beaucoup pour un seul homme, mais sans doute peu pour un tel assoiffé d’aventures, nourri de valeurs chrétiennes et d’un anticommunisme viscéral. Lui qui aura survécu à tant de combats vient de décéder paisiblement à presque 70 ans.
Né en janvier 1943 à Miliana en Algérie, ses origines familiales le prédestinent à son futur engagement : un père militaire, une mère décédée prématurément et une éducation religieuse stricte. Cet engagement sera précoce : En 1961, alors caporal dans l’armée française en Algérie, âgé d’à peine 18 ans, il déserte pour rallier les Commandos Delta du lieutenant Degueldre et défendre l’Algérie française. Premier combat, première condamnation, premier emprisonnement. Il ne renoncera pas : alors qu’il est réintégré dans l’armée, l’année suivante, il récidive et déserte à nouveau, définitivement. Déjà un esprit libre. Entre-temps, autodidacte, il aura dévoré Drieu La Rochelle, Brasillach, Malraux, preuve de son éclectisme.
C’est dans l’Espagne de Franco qu’il se réfugie comme plusieurs autres OAS, il y rencontrera sa première femme dont il aura une fille, née alors qu’il est en mission. Dès 1964, il reprend les armes, cette fois pour le compte de l’ennemi d’hier, les notables gaullistes, en la personne de Jacques Foccard. Destination : le Yémen du nord. Objectif : sauver la monarchie de la rébellion républicaine. C’est un échec, encore. En 1967, c’est le Biafra qui tente d’imposer son indépendance au pouvoir nigérian soutenu par les Britanniques et les Soviétiques. Kay et ses compagnons luttent à un contre trois, dans un état d’écrasante infériorité numérique. David contre Goliath. Il manque cette fois d’y rester et vit un déchirement personnel en devant abandonner un enfant qu’il avait adopté. Ce sera le début de sa prise de conscience du malheur des populations civiles. À côté du guerrier, un humaniste est né. L’année suivante le retrouve au Liban aux côtés des phalanges maronites chrétiennes. Il y rencontre également sa deuxième femme qu’il épouse selon le rite orthodoxe. Entretemps, durant cette période, il a rédigé son livre-témoignage, L’arme au cœur, récit de ses extraordinaires aventures.
En 1971, c’est l’aventure du Bangladesh, la plus connue du grand public, pour qui il organisera un détournement d’avion pacifique (il n’aura pas d’arme) en vue d’obtenir des médicaments pour cette région de l’Inde qui n’était pas encore indépendante. Arrêté, il verra André Malraux témoigner en sa faveur à son procès. Condamné à du sursis, il sort en 1973. Puis, ce sera de nouveau le Liban et les phalanges chrétiennes, le Cabinda insurgé contre l’Angola où il combat aux côtés du FLEC et des portugais. En 1976, ce sera l’affaire Vathaire, du nom d’un directeur financier de Dassault, avec qui il fera chanter le grand patron au moyen de dossiers compromettants. L’argent obtenu (huit millions de francs de l’époque dont la majorité ne fut pas retrouvé) servit probablement à financer les phalanges libanaises ou à aider les anciens de l’OAS à quitter l’Espagne post-franquiste. On le soupçonne aussi d’avoir participé au casse de Nice organisé par Albert Spaggiari et pour le financement duquel aurait servi une partie de la somme. Quoiqu’il en soit, la période suivante sera celle de la fuite : on le retrouvera au Liban, en Espagne, en Suisse, à Singapour et à Miami. Le début des années 1980 le croisera en Inde où il rencontre sa troisième femme, Fiona Field. Devant quitter le pays, ils vivront essentiellement sur mer à bord du voilier de Kay qui verra naître son quatrième enfant.
La Guerre froide s’achevant dans les années 90, le moine-combattant Jean Kay prend sa retraite. Vivant entre l’Espagne et Toulouse, se consacrant à sa famille, il publie en 1997 Le guerrier de l’espoir, récit autobiographique, et, l’année suivant, L’île où l’amour est descendu sur terre, qui revient sur son séjour à Calcutta 15 ans plus tôt. Veuf depuis 2000, il vivait retiré du monde, en toute discrétion, se contentant de publier deux autres récits autobiographiques sur Internet. Il est parti tout aussi discrètement, comme beaucoup d’autres combattants méconnus des temps modernes.
Après Jean Lartéguy, Roger Faulques et Pierre Chateau-Jobert, c’est l’un des plus grands combattants de cette génération qui disparaît, sans doute la dernière à avoir compté d’authentiques guerriers en son sein. Si la vie de Jean Kay ne fut pas parfaite (vie sentimentale dissolue, lien avec des milieux du grand banditisme) elle a néanmoins été haute en couleur et incessamment placée sous le signe de la fidélité à la parole donnée, de l’honneur et du courage. Une vie unique en son genre et édifiante.
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mardi 1 janvier 2013
Intérim : tout le monde descend
En novembre, le nombre des intérimaires a diminué de 17,1% par rapport au même mois de 2011, selon le baromètre mensuel du Prisme. Tous les secteurs professionnels sont concernés. Des données à rapprocher de la hausse du chômage de près de 30.000 personnes intervenue en novembre. Les fins de missions d’intérim constituant, avec les fins de CDD, le principal motif d’inscription à Pôle emploi.
Impressionant! L’emploi intérimaire a chuté de 17,1% en novembre, par rapport à novembre 2011, avec un repli particulièrement marqué dans l’industrie et dans l’est de la France, selon le baromètre mensuel du Prisme (fédération patronale de l’intérim) publié ce vendredi. Cela fait déjà plusieurs mois que l’intérim est en berne. Or, le travail temporaire, auquel a notamment recours l’industrie (près de la moitié des effectifs), est réputé précurseur des évolutions du marché de l’emploi.
Tous les secteurs professionnels et toutes les régions marquent le coup
En novembre, l’industrie est la plus frappée (-20,5%), suivie par le BTP (-16%). Les services enregistrent un repli de 13,8 %, tandis que les transports et le commerce reculent tous deux de 11,5%. Au niveau géographique, les régions de l’Est sont particulièrement touchées, avec -29% en Franche-Comté, -24,5% en Alsace et -23,6% en Champagne-Ardenne. La Haute-Normandie n’est pas plus épargnée (-24,2 %).
Les ouvriers sont les premiers touchés
Même constat quand on se concentre sur les métiers. Tout le monde est concerné mais les ouvriers sont en première ligne (-19,1% pour les non qualifiés, -18,6% pour les qualifiés). Chez les cadres et professions intermédiaires, la baisse des effectifs est de 12,3%. Pour les employés, elle est de 12,8%.
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