La loi créant une retenue pouvant aller jusqu'à 16 heures pour remplacer la garde à vue des sans-papiers, devenue illégale, et qui supprime aussi le délit de solidarité a été publiée mardi au Journal officiel, entrant ainsi en vigueur.
Le texte prévoit aussi le droit à l'assistance d'un avocat et abroge le délit de séjour irrégulier en France, ne retenant que celui d'entrée irrégulière.
Cette loi fait suite à une décision de la Cour de cassation, qui avait interdit en juillet le recours à la garde à vue pour vérifier la régularité du séjour des étrangers.
Depuis, les forces de l'ordre ne pouvaient retenir les sans-papiers plus de quatre heures pour une vérification d'identité. Ce délai avait amené le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, à proposer un nouveau cadre juridique.
Le délit de solidarité avait de son côté soulevé beaucoup d'émotion parmi les associations de défense des étrangers.
Le Parlement avait définitivement donné son feu vert à ce texte le 20 décembre.
La nouvelle loi stipule que la police ne peut contrôler quelqu'un "que si des éléments objectifs déduits de circonstances extérieures à la personne même de l'intéressé sont de nature à faire apparaître sa qualité d'étranger".
La retenue "ne peut excéder 16 heures" désormais pour un étranger ne pouvant produire de documents justificatifs. De plus, "l'étranger ne peut être soumis au port des menottes ou des entraves que s'il est considéré" comme dangereux ou susceptible de fuir.
L'entrée irrégulière en France d'une personne non ressortissante de l'Union européenne reste punissable d'une peine maximale d'un an de prison et de 3.750 euros d'amende.
La justice peut, "en outre, interdire à l'étranger condamné, pendant une durée qui ne peut excéder trois ans, de pénétrer ou de séjourner en France", et décider de l'expulser, "le cas échéant à l'expiration de la peine d'emprisonnement".
Enfin, le délit de solidarité, qui a entraîné plusieurs condamnations de personnes ayant aidé des sans-papiers, est supprimé. Le délit d'aide au séjour irrégulier est maintenu, sauf s'il s'agit d'actions "humanitaires et désintéressées".
Plus précisément, l'aide au séjour irrégulier n'est plus un délit "lorsque l'acte reproché n'a donné lieu à aucune contrepartie directe ou indirecte" et s'il "consistait à fournir des conseils juridiques ou des prestations de restauration, d'hébergement ou de soins médicaux destinées à assurer des conditions de vie dignes et décentes à l'étranger, ou bien toute autre aide visant à préserver la dignité ou l'intégrité physique de celui-ci".
(Avec AFP)
Source
mercredi 2 janvier 2013
Jean Kay, le dernier aventurier
(Par Eric Martin
Un hommage de François Préval)
Il était sans doute l’un des derniers de sa catégorie et de sa génération. Il aura incarné plus que tout autre l’aventurier et le baroudeur engagé du XXe siècle. Il aura connu Roger Degueldre et Bob Denard, l’OAS et les réseaux Foccart, suscité l’admiration d’André Malraux, participé aux combats pour l’Algérie française, l’indépendance du Biafra et les phalanges chrétiennes libanaises. Voila qui est beaucoup pour un seul homme, mais sans doute peu pour un tel assoiffé d’aventures, nourri de valeurs chrétiennes et d’un anticommunisme viscéral. Lui qui aura survécu à tant de combats vient de décéder paisiblement à presque 70 ans.
Né en janvier 1943 à Miliana en Algérie, ses origines familiales le prédestinent à son futur engagement : un père militaire, une mère décédée prématurément et une éducation religieuse stricte. Cet engagement sera précoce : En 1961, alors caporal dans l’armée française en Algérie, âgé d’à peine 18 ans, il déserte pour rallier les Commandos Delta du lieutenant Degueldre et défendre l’Algérie française. Premier combat, première condamnation, premier emprisonnement. Il ne renoncera pas : alors qu’il est réintégré dans l’armée, l’année suivante, il récidive et déserte à nouveau, définitivement. Déjà un esprit libre. Entre-temps, autodidacte, il aura dévoré Drieu La Rochelle, Brasillach, Malraux, preuve de son éclectisme.
C’est dans l’Espagne de Franco qu’il se réfugie comme plusieurs autres OAS, il y rencontrera sa première femme dont il aura une fille, née alors qu’il est en mission. Dès 1964, il reprend les armes, cette fois pour le compte de l’ennemi d’hier, les notables gaullistes, en la personne de Jacques Foccard. Destination : le Yémen du nord. Objectif : sauver la monarchie de la rébellion républicaine. C’est un échec, encore. En 1967, c’est le Biafra qui tente d’imposer son indépendance au pouvoir nigérian soutenu par les Britanniques et les Soviétiques. Kay et ses compagnons luttent à un contre trois, dans un état d’écrasante infériorité numérique. David contre Goliath. Il manque cette fois d’y rester et vit un déchirement personnel en devant abandonner un enfant qu’il avait adopté. Ce sera le début de sa prise de conscience du malheur des populations civiles. À côté du guerrier, un humaniste est né. L’année suivante le retrouve au Liban aux côtés des phalanges maronites chrétiennes. Il y rencontre également sa deuxième femme qu’il épouse selon le rite orthodoxe. Entretemps, durant cette période, il a rédigé son livre-témoignage, L’arme au cœur, récit de ses extraordinaires aventures.
En 1971, c’est l’aventure du Bangladesh, la plus connue du grand public, pour qui il organisera un détournement d’avion pacifique (il n’aura pas d’arme) en vue d’obtenir des médicaments pour cette région de l’Inde qui n’était pas encore indépendante. Arrêté, il verra André Malraux témoigner en sa faveur à son procès. Condamné à du sursis, il sort en 1973. Puis, ce sera de nouveau le Liban et les phalanges chrétiennes, le Cabinda insurgé contre l’Angola où il combat aux côtés du FLEC et des portugais. En 1976, ce sera l’affaire Vathaire, du nom d’un directeur financier de Dassault, avec qui il fera chanter le grand patron au moyen de dossiers compromettants. L’argent obtenu (huit millions de francs de l’époque dont la majorité ne fut pas retrouvé) servit probablement à financer les phalanges libanaises ou à aider les anciens de l’OAS à quitter l’Espagne post-franquiste. On le soupçonne aussi d’avoir participé au casse de Nice organisé par Albert Spaggiari et pour le financement duquel aurait servi une partie de la somme. Quoiqu’il en soit, la période suivante sera celle de la fuite : on le retrouvera au Liban, en Espagne, en Suisse, à Singapour et à Miami. Le début des années 1980 le croisera en Inde où il rencontre sa troisième femme, Fiona Field. Devant quitter le pays, ils vivront essentiellement sur mer à bord du voilier de Kay qui verra naître son quatrième enfant.
La Guerre froide s’achevant dans les années 90, le moine-combattant Jean Kay prend sa retraite. Vivant entre l’Espagne et Toulouse, se consacrant à sa famille, il publie en 1997 Le guerrier de l’espoir, récit autobiographique, et, l’année suivant, L’île où l’amour est descendu sur terre, qui revient sur son séjour à Calcutta 15 ans plus tôt. Veuf depuis 2000, il vivait retiré du monde, en toute discrétion, se contentant de publier deux autres récits autobiographiques sur Internet. Il est parti tout aussi discrètement, comme beaucoup d’autres combattants méconnus des temps modernes.
Après Jean Lartéguy, Roger Faulques et Pierre Chateau-Jobert, c’est l’un des plus grands combattants de cette génération qui disparaît, sans doute la dernière à avoir compté d’authentiques guerriers en son sein. Si la vie de Jean Kay ne fut pas parfaite (vie sentimentale dissolue, lien avec des milieux du grand banditisme) elle a néanmoins été haute en couleur et incessamment placée sous le signe de la fidélité à la parole donnée, de l’honneur et du courage. Une vie unique en son genre et édifiante.
Source
Un hommage de François Préval)
Il était sans doute l’un des derniers de sa catégorie et de sa génération. Il aura incarné plus que tout autre l’aventurier et le baroudeur engagé du XXe siècle. Il aura connu Roger Degueldre et Bob Denard, l’OAS et les réseaux Foccart, suscité l’admiration d’André Malraux, participé aux combats pour l’Algérie française, l’indépendance du Biafra et les phalanges chrétiennes libanaises. Voila qui est beaucoup pour un seul homme, mais sans doute peu pour un tel assoiffé d’aventures, nourri de valeurs chrétiennes et d’un anticommunisme viscéral. Lui qui aura survécu à tant de combats vient de décéder paisiblement à presque 70 ans.
Né en janvier 1943 à Miliana en Algérie, ses origines familiales le prédestinent à son futur engagement : un père militaire, une mère décédée prématurément et une éducation religieuse stricte. Cet engagement sera précoce : En 1961, alors caporal dans l’armée française en Algérie, âgé d’à peine 18 ans, il déserte pour rallier les Commandos Delta du lieutenant Degueldre et défendre l’Algérie française. Premier combat, première condamnation, premier emprisonnement. Il ne renoncera pas : alors qu’il est réintégré dans l’armée, l’année suivante, il récidive et déserte à nouveau, définitivement. Déjà un esprit libre. Entre-temps, autodidacte, il aura dévoré Drieu La Rochelle, Brasillach, Malraux, preuve de son éclectisme.
C’est dans l’Espagne de Franco qu’il se réfugie comme plusieurs autres OAS, il y rencontrera sa première femme dont il aura une fille, née alors qu’il est en mission. Dès 1964, il reprend les armes, cette fois pour le compte de l’ennemi d’hier, les notables gaullistes, en la personne de Jacques Foccard. Destination : le Yémen du nord. Objectif : sauver la monarchie de la rébellion républicaine. C’est un échec, encore. En 1967, c’est le Biafra qui tente d’imposer son indépendance au pouvoir nigérian soutenu par les Britanniques et les Soviétiques. Kay et ses compagnons luttent à un contre trois, dans un état d’écrasante infériorité numérique. David contre Goliath. Il manque cette fois d’y rester et vit un déchirement personnel en devant abandonner un enfant qu’il avait adopté. Ce sera le début de sa prise de conscience du malheur des populations civiles. À côté du guerrier, un humaniste est né. L’année suivante le retrouve au Liban aux côtés des phalanges maronites chrétiennes. Il y rencontre également sa deuxième femme qu’il épouse selon le rite orthodoxe. Entretemps, durant cette période, il a rédigé son livre-témoignage, L’arme au cœur, récit de ses extraordinaires aventures.
En 1971, c’est l’aventure du Bangladesh, la plus connue du grand public, pour qui il organisera un détournement d’avion pacifique (il n’aura pas d’arme) en vue d’obtenir des médicaments pour cette région de l’Inde qui n’était pas encore indépendante. Arrêté, il verra André Malraux témoigner en sa faveur à son procès. Condamné à du sursis, il sort en 1973. Puis, ce sera de nouveau le Liban et les phalanges chrétiennes, le Cabinda insurgé contre l’Angola où il combat aux côtés du FLEC et des portugais. En 1976, ce sera l’affaire Vathaire, du nom d’un directeur financier de Dassault, avec qui il fera chanter le grand patron au moyen de dossiers compromettants. L’argent obtenu (huit millions de francs de l’époque dont la majorité ne fut pas retrouvé) servit probablement à financer les phalanges libanaises ou à aider les anciens de l’OAS à quitter l’Espagne post-franquiste. On le soupçonne aussi d’avoir participé au casse de Nice organisé par Albert Spaggiari et pour le financement duquel aurait servi une partie de la somme. Quoiqu’il en soit, la période suivante sera celle de la fuite : on le retrouvera au Liban, en Espagne, en Suisse, à Singapour et à Miami. Le début des années 1980 le croisera en Inde où il rencontre sa troisième femme, Fiona Field. Devant quitter le pays, ils vivront essentiellement sur mer à bord du voilier de Kay qui verra naître son quatrième enfant.
La Guerre froide s’achevant dans les années 90, le moine-combattant Jean Kay prend sa retraite. Vivant entre l’Espagne et Toulouse, se consacrant à sa famille, il publie en 1997 Le guerrier de l’espoir, récit autobiographique, et, l’année suivant, L’île où l’amour est descendu sur terre, qui revient sur son séjour à Calcutta 15 ans plus tôt. Veuf depuis 2000, il vivait retiré du monde, en toute discrétion, se contentant de publier deux autres récits autobiographiques sur Internet. Il est parti tout aussi discrètement, comme beaucoup d’autres combattants méconnus des temps modernes.
Après Jean Lartéguy, Roger Faulques et Pierre Chateau-Jobert, c’est l’un des plus grands combattants de cette génération qui disparaît, sans doute la dernière à avoir compté d’authentiques guerriers en son sein. Si la vie de Jean Kay ne fut pas parfaite (vie sentimentale dissolue, lien avec des milieux du grand banditisme) elle a néanmoins été haute en couleur et incessamment placée sous le signe de la fidélité à la parole donnée, de l’honneur et du courage. Une vie unique en son genre et édifiante.
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mardi 1 janvier 2013
Intérim : tout le monde descend
En novembre, le nombre des intérimaires a diminué de 17,1% par rapport au même mois de 2011, selon le baromètre mensuel du Prisme. Tous les secteurs professionnels sont concernés. Des données à rapprocher de la hausse du chômage de près de 30.000 personnes intervenue en novembre. Les fins de missions d’intérim constituant, avec les fins de CDD, le principal motif d’inscription à Pôle emploi.
Impressionant! L’emploi intérimaire a chuté de 17,1% en novembre, par rapport à novembre 2011, avec un repli particulièrement marqué dans l’industrie et dans l’est de la France, selon le baromètre mensuel du Prisme (fédération patronale de l’intérim) publié ce vendredi. Cela fait déjà plusieurs mois que l’intérim est en berne. Or, le travail temporaire, auquel a notamment recours l’industrie (près de la moitié des effectifs), est réputé précurseur des évolutions du marché de l’emploi.
Tous les secteurs professionnels et toutes les régions marquent le coup
En novembre, l’industrie est la plus frappée (-20,5%), suivie par le BTP (-16%). Les services enregistrent un repli de 13,8 %, tandis que les transports et le commerce reculent tous deux de 11,5%. Au niveau géographique, les régions de l’Est sont particulièrement touchées, avec -29% en Franche-Comté, -24,5% en Alsace et -23,6% en Champagne-Ardenne. La Haute-Normandie n’est pas plus épargnée (-24,2 %).
Les ouvriers sont les premiers touchés
Même constat quand on se concentre sur les métiers. Tout le monde est concerné mais les ouvriers sont en première ligne (-19,1% pour les non qualifiés, -18,6% pour les qualifiés). Chez les cadres et professions intermédiaires, la baisse des effectifs est de 12,3%. Pour les employés, elle est de 12,8%.
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lundi 31 décembre 2012
Polémique à Surgères (17) : fallait-il interdire la crèche vivante ?
La décision du maire de Surgères de supprimer la crèche surprend et la position des libres penseurs est critiquée
À Châtelaillon, la crèche vivante a lieu sur le domaine municipal et le maire, Jean-Louis Léonard, assume. (photo archives Pascal Couillaud)
«Je suis tombé sur le dos quand j'ai lu ça ! » En vacances dans le Jura, le maire de Châtelaillon, Jean-Louis Léonard, a été surpris, hier, de découvrir dans « Sud Ouest » la décision de son homologue surgérien, Philippe Guilloteau .
Ce dernier a en effet décidé, samedi dernier, d'annuler la crèche vivante dans sa commune, à la suite d'un courrier des libres penseurs de Charente-Maritime. Ces militants l'interpellaient sur l'organisation « d'un symbole catholique » dans un lieu communal : les halles de la ville.
Or, à Châtelaillon, cela fait six ans que le maire et le curé annoncent en même temps la crèche vivante, devenue un vrai événement dans cette commune, située au sud de La Rochelle. « Près de 500 personnes chaque soir et, plus encore, le dernier soir cette année », confirme le directeur de la station balnéaire, Jean-Christophe Mercorelli.
« Le curé ne bénit personne »
« Je vous assure que l'on n'a pas 500 personnes qui viennent prier et que le curé ne bénit personne », préfère en sourire Jean-Louis Léonard, assumant son choix. Il reconnaît avoir eu des courriers l'interpellant sur ce mélange des genres. « Je les ai envoyés paître », assure l'ancien député.
Un choix que n'a pas fait son collègue de Surgères « pour éviter la polémique », nous indiquait-il, avant-hier soir, et obtenant semblait-il le résultat inverse. Sur le site Internet, sudouest.fr, ce sujet était parmi les plus lus, et même le plus débattu, hier, par les internautes. Plus de 230 commentaires - très divisés - étaient même postés, la plupart était critique vis-à-vis de la Libre pensée, jugée trop « rigide ».
Pas de quoi rassurer le curé de Surgères, à l'origine de cette idée, qui appelait au calme. « Je respecte cette association des libres penseurs mais je regrette cette issue, observe-t-il simplement. Car cela provoque les extrêmes. »
« Impliquer les enfants »
La crèche vivante était « une proposition du conseil pastoral, visant à impliquer les enfants dans l'organisation de cette crèche », regrette le père Mickaël, arrivé à Surgères il y a trois ans. Près de 120 enfants, qui s'étaient retrouvés, vendredi soir, pour répéter, avaient été réunis par le catéchisme et l'aumônerie. « C'est d'abord dommage pour eux », raconte le prêtre, désireux, comme le maire, de ne pas polémiquer. Et l'homme d'Eglise de préférer se consoler avec le repas servi le lendemain aux plus pauvres et aux personnes isolées. « Une organisation œcuménique, un vrai Noël, assure le curé. Quand on organise ce genre de manifestation, on n'est pas là pour convertir le public. »
Sud-Ouest via Gaelle Mann
(merci Xavier)
À Châtelaillon, la crèche vivante a lieu sur le domaine municipal et le maire, Jean-Louis Léonard, assume. (photo archives Pascal Couillaud)
«Je suis tombé sur le dos quand j'ai lu ça ! » En vacances dans le Jura, le maire de Châtelaillon, Jean-Louis Léonard, a été surpris, hier, de découvrir dans « Sud Ouest » la décision de son homologue surgérien, Philippe Guilloteau .
Ce dernier a en effet décidé, samedi dernier, d'annuler la crèche vivante dans sa commune, à la suite d'un courrier des libres penseurs de Charente-Maritime. Ces militants l'interpellaient sur l'organisation « d'un symbole catholique » dans un lieu communal : les halles de la ville.
Or, à Châtelaillon, cela fait six ans que le maire et le curé annoncent en même temps la crèche vivante, devenue un vrai événement dans cette commune, située au sud de La Rochelle. « Près de 500 personnes chaque soir et, plus encore, le dernier soir cette année », confirme le directeur de la station balnéaire, Jean-Christophe Mercorelli.
« Le curé ne bénit personne »
« Je vous assure que l'on n'a pas 500 personnes qui viennent prier et que le curé ne bénit personne », préfère en sourire Jean-Louis Léonard, assumant son choix. Il reconnaît avoir eu des courriers l'interpellant sur ce mélange des genres. « Je les ai envoyés paître », assure l'ancien député.
Un choix que n'a pas fait son collègue de Surgères « pour éviter la polémique », nous indiquait-il, avant-hier soir, et obtenant semblait-il le résultat inverse. Sur le site Internet, sudouest.fr, ce sujet était parmi les plus lus, et même le plus débattu, hier, par les internautes. Plus de 230 commentaires - très divisés - étaient même postés, la plupart était critique vis-à-vis de la Libre pensée, jugée trop « rigide ».
Pas de quoi rassurer le curé de Surgères, à l'origine de cette idée, qui appelait au calme. « Je respecte cette association des libres penseurs mais je regrette cette issue, observe-t-il simplement. Car cela provoque les extrêmes. »
« Impliquer les enfants »
La crèche vivante était « une proposition du conseil pastoral, visant à impliquer les enfants dans l'organisation de cette crèche », regrette le père Mickaël, arrivé à Surgères il y a trois ans. Près de 120 enfants, qui s'étaient retrouvés, vendredi soir, pour répéter, avaient été réunis par le catéchisme et l'aumônerie. « C'est d'abord dommage pour eux », raconte le prêtre, désireux, comme le maire, de ne pas polémiquer. Et l'homme d'Eglise de préférer se consoler avec le repas servi le lendemain aux plus pauvres et aux personnes isolées. « Une organisation œcuménique, un vrai Noël, assure le curé. Quand on organise ce genre de manifestation, on n'est pas là pour convertir le public. »
Sud-Ouest via Gaelle Mann
(merci Xavier)
jeudi 27 décembre 2012
Hollande salue l’Aïd-el-Fitr et oublie… Noël !
"Dans la chaleur estivale du mois d’août, notre Président normal prit la peine d’abandonner un instant sa Valérie en bikini sur la plage de Brégançon pour aller poster sur le site de l’Élysée un message à l’attention des musulmans de France.
Saluant la fin du mois de Ramadan, il leur disait :
"A l’occasion de l’Aïd-el-Fitr, j’adresse tous mes vœux de bonheur, de santé et de réussite aux musulmans de France.
Je souhaite que cette fête du pardon, du partage et du souci de l’autre, contribue à la concorde, dont notre Nation a tant besoin.
Je tiens à réaffirmer mon attachement à l’égalité républicaine, qui protège tous ses citoyens et résidents, sans discrimination. La laïcité, qui assure la liberté de conscience comme elle garantit la liberté religieuse, demeurera indéfectiblement la règle de notre République."
Sans doute distrait par une nuit de réveillon laïc et républicain chez sa nouvelle belle-mère, à Angers, François Hollande n’a pas songé à adresser ses vœux de Joyeux Noël aux chrétiens de France.
Derrière l’attitude volontairement grossière et ouvertement discriminatoire, pour le coup, on rappellera à François Hollande qu’il n’a pas seulement un physique à porter la bure pour vendre du fromage ou de la bière à la télé, mais bien des titres qui, attachés à sa fonction de président de la République, marquent les liens historiquement indéfectibles qui unissent la France et l’Église.
En effet, et l’on ne sache pas qu’il y ait renoncé, François Hollande est aujourd’hui :
– premier et unique chanoine honoraire de l’archibasilique majeure de Saint-Jean-de-Latran, à Rome
– chanoine de l’abbaye de Beauchêne, à Cerizay (Deux-Sèvres)
– proto-chanoine de la cathédrale d’Embrun (Hautes-Alpes)
– proto-chanoine de la basilique Notre-Dame de Cléry (Loiret).
– et enfin chanoine honoraire de la cathédrale de Saint-Jean-de-Maurienne, de Saint-Hilaire de Poitiers, Saint-Julien du Mans, Saint-Martin de Tours, Saint-Maurice d’Angers, Saint-Jean de Lyon, Saint-Étienne de Châlons et Saint-Germain-des-Prés, à Paris.
A ce jour, il n’est ni mufti honoraire de la Grande mosquée de Paris, ni rabbin de cérémonie à la Grande synagogue. Peut-être le regrette-t-il mais c’est ainsi, même s’il se fend d’un message officiel pour saluer la fin du Ramadan ou s’il coiffe la kippa une fois par an pour se rendre avec tout son gouvernement au déjeuner du CRIF.
La France a une histoire dont tout président de la République est l’héritier, même socialiste et bouffeur de curés.
François Hollande s’honorerait en ne l’oubliant pas."
(Marie Delarue, le 26 décembre 2012)
source
Maison de l'Histoire de France : c'est fini ...
Nous savons tous que les socialistes n’aiment pas l’Histoire de France tant qu’ils ne l’ont pas réécrite eux-mêmes. D’ailleurs, si cela ne tenait qu’à eux, il n’y aurait même plus de France du tout. Juste un petit village avec des "bobos" citoyens du monde. Le pied quoâ !...
Ainsi, l'établissement public de la « Maison de l'Histoire de France », projet de l'ancien président Nicolas Sarkozy, sera officiellement dissous au 31 décembre 2012 par décret paru le mercredi 26 décembre dans le journal officiel.
Établissement public depuis le 1er janvier 2012, cette « Maison de l'histoire de France » prévoyait notamment la création d'une « Galerie des Temps ».
L'ex-chef d'État avait choisi en septembre 2010 de l'installer sur le site parisien des Archives nationales. Une ouverture au public était prévue en 2015. Fin août, la ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti, avait annoncé l'abandon du projet, « coûteux » selon elle, de 80 millions d'euros dont 7 millions déjà dépensés pour l'avant-projet, et « daté », devant être remplacé par une mise en réseaux des différents musées d'Histoire à travers un site internet. Philippetti à la Culture… l’Histoire méritait mieux !
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