mardi 9 avril 2013

Synthèse Nationale n°31

Au sommaire :

- Au-delà de la manifestation contre le mariage homo, la lutte contre le mondialisme ! Editorial de Roland Hélie
- De la reconquête française... Marc Noé
- Le présent italien annonce-t-il le futur français ? Patrick Parment
- Italie : un entretien avec Gabriele Adinolfi
- L'Europe est-elle une grande puissance ? Bernard Bres
- Le dernier diable d'Europe... Georges Feltin-Tracol
- Les Frères musulmans et les services secrets occidentaux : un entretien avec Jean-Loup Izambert
- Un appel de 10 avocats européens en faveur de la Paix en Syrie
- Les Juifs d’Israël finiront-ils comme les Blancs d’Afrique du Sud ? Jean-Claude Rolinat
- Les bourrins ne sont pas tous dans l’assiette ! Marc Vidal
- L’Abbé Norbert Wallez et Hergé... Lionel Baland
- Notules pour servir à une théorie de la guerre idéologique et culturelle. Jacques-Yves Rossignol
- Menteurs et affabulateurs de la shoah, ou la vie rêvée des camps… à propos du nouveau livre d'Anne Kling

Retrouvez les articles de Philippe Randa, Pieter Kerstens, Francis Bergeron, du Marquis…

135 pages : 12,00 €
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Soutien : 100,00 €
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(correspondance uniquement)

vendredi 5 avril 2013

Cahuzac : et si on parlait des labos pharmaceutiques ?


Dans « l’affaire Cahuzac », il est surprenant qu’aucun média n’ait soulevé un des points essentiels de l’affaire. Il faut dire que la plupart évite soigneusement de parler des choses qui fâchent, surtout lorsqu’il s’agit de leurs annonceurs…

En effet, les 600.000 euros (excusez du peu) planqués en Suisse puis à Singapour par Jérôme Cahuzac ne sont bien évidemment pas tombés du ciel. D’après les premières informations qui sortent, ce compte aurait été ouvert et abondé au moment où Jérôme Cahuzac faisait du lobbying pour les laboratoires pharmaceutiques par le biais de son cabinet Cahuzac Conseil. Tout le monde sait qu’en termes de lobbying, les labos sont experts. Mais quand un ex-conseiller technique auprès du ministre de la Santé se lance dans ce type d’activité, le mélange des genres « interpelle ». D’autant plus que cette même industrie pharmaceutique fait à peu près ce qu’elle veut avec les pouvoirs publics, scandale du Mediator et pilules de dernière génération étant là pour en attester.

Dès lors, on peut se poser quelques questions, qui ne sont d’ailleurs pas l’apanage de la gauche… Rappelez-vous le scandale des vaccins de la grippe A H1N1. Comment expliquer que 94 millions de doses aient été commandées pour un pays comptant 65 millions d’habitants ? Comment expliquer que la commission d’enquête parlementaire créée pour instruire cette affaire n’a, en tout et pour tout, établi qu’un seul rapport et qu’aucune sanction n’a été prise contre les fautifs, à commencer contre la ministre de la Santé de l’époque, Roselyne Bachelot ?

Rappelons que Jérôme Cahuzac est chirurgien et Roselyne Bachelot pharmacien. Ces deux professions n’entretiennent évidemment aucune relation incestueuse avec les laboratoires pharmaceutiques qui, c’est de notoriété publique, ne travaillent que pour soigner les hommes et ne s’intéressent en aucun cas à leurs bénéfices.

Rappelons également que les laboratoires, véritables philanthropes, invitent pour leurs séminaires certains médecins à l’île Maurice ou la République dominicaine qui sont, c’est vrai, plus sexy que Gennevilliers ou Vénissieux. Cela leur est d’autant plus facile que ce ne sont pas les actionnaires qui payent mais les assurés sociaux… Difficile ensuite pour ces mêmes médecins de ne pas rendre la monnaie de leur pièce auxdits laboratoires… Quant aux décideurs du ministère, ils ne sont pas les plus regardants d’Europe sur les prix des médicaments.

Pas grave, la CSG-RDS a été créée pour rembourser la dette sociale !

(Philippe David)

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Une retraite très ... anticipée

Anne Hidalgo : pas la peine de la mettre à la retraite, elle y est déjà !!!


François Hollande a été catégorique  : l'allongement de la durée de la vie implique des efforts de toutes et tous et notamment que le temps passé au travail pour faire valoir ses droits à la retraite soit allongé ...

C'est beau, c'est juste, c'est responsable !

Mais enfin il y a des petit(e)s malin(e)s qui ont su dégainer plus vite ...

Ainsi Anne la Dauphine a-t-elle fait ses valises à tout juste 52 ans pour jouir d'une retraite bien méritée.

Elle peut donc cumuler sa pension avec ses indemnités d'élue et, si elle devenait - ce qu'à Paris ne plaise - maire de la ville, elle se ferait une jolie pelote !

Ah, le Journal officiel ! Peu de gens le lisent et ils ont tort.

Car, on y trouve de temps à autres des pépites comme celle-ci, perdue dans l'édition du 5 février 2011 et que nul n'a remarqué :

" Par arrêté du ministre du travail, de l'emploi et de la santé en date du 27 janvier 2011, Mme Anne HIDALGO, directrice du travail, est radiée des cadres et admise à faire valoir ses droits à la retraite, à sa demande, à compter du 1er juillet 2011."

Cette avisée personne étant née le 19 juin 1959, elle avait donc à peine 52 ans quand elle a bénéficié de cette agréable disposition.

Plus finement encore, ayant dépassé de peu les 50 ans au 1er janvier 2011, elle a pu bénéficier d'une pension calculée sur la base de la législation en vigueur avant la loi du 9 novembre 2010, fort généreuse.

Le tout est assurément légal même si on peut constater avec amusement que cette Anne calculatrice s'est empressée de sauter dans le train avant qu'il ne soit trop tard. Bien joué !

On notera quand même que ces dispositions ont été abrogées car ruineuses pour l'Etat et totalement injustes au regard du sort des femmes travaillant dans le privé.

De plus, elle vont permettre à ladite Anne, inspectrice d'un travail qu'elle aura bien vite quitté, de jouir le reste de sa vie durant d'un cumul retraite + indemnités d'élue tout à fait sympathique. Que ce dispositif ait été conçu pour des femmes qui, du fait de leurs maternités, n'ont qu'une carrière " hachée " et des droits réduits ne l'a sans doute pas émue.

Bah ... un fagot de plus sur le déficit budgétaire, qu'importe ! Toutes celles et tous ceux qui n'ont pas ou n'ont plus droit à pareilles largesses sauront lui pardonner sans le moindre sentiment d'envie.


Comment disent-ils déjà ? La République E-XEM-PLAIRE !!!!!

Source

jeudi 4 avril 2013

Voleurs, menteurs : le système des pourris

Minute de vérité : le roi est nu. Le roi, c'est-à-dire le Système gangrené par une loi du fric qui s’impose dans tous les domaines, y compris bien sur dans le monde politicien. Explosifs : le tsunami Cahuzac mais aussi, à Marseille, le scandale des frères Guérini, accusés de collusion mafieuse avec le grand banditisme. Un ministre du budget et un sénateur, président de conseil général, pris la main dans le sac : c’est beaucoup pour une gauche qui jouait les parangons de vertu.

Hollande avait déclaré, avec un superbe mouvement de menton, que son ennemi était la finance et que sa république serait exemplaire. Mais la finance règne en maitre dans les allées du pouvoir. Ce pouvoir dont Hollande est censé être le patron. Et qui n’est plus qu’un théâtre de marionnettes que les Français, à juste titre, méprisent.

Les hiérarques socialistes qui s’étaient autoproclamés professeurs de morale, donnant des leçons à tout le monde, sont soudain moins bavards. Et pour cause : l’affaire Cahuzac révèle l’étendue des dégâts qui ruinent l’édifice gouvernemental. Car de deux choses l’une : ou Hollande et Ayrault étaient au courant des turpitudes de Cahuzac et alors ils en sont complices ; ou ils n’étaient pas au courant et alors ce sont des incapables car un appareil d’Etat normalement constitué dispose de tous les moyens nécessaires pour être informé des faits et gestes de gens exerçant de hautes responsabilités. Encore faut-il le vouloir et maitriser les rouages de l’Etat.

A l’évidence nous sommes entrés dans une phase d’implosion du Système, la droite ayant elle aussi ses cadavres dans le placard (est-il nécessaire de rappeler que nous mettons droite et gauche dans le même sac ?). Depuis longtemps nous dénonçons la pourriture du Système et on nous a souvent dit : « Vous exagérez ». Les censeurs se taisent aujourd’hui.

Pierre Vial

Source via Synthèse Nationale

République bananière : la fête continue


L’affaire Cahuzac ne peut étonner que les naïfs ou les gogos pour la bonne raison que c’est le système lui-même qui se charge d’instruire les escrocs. Et puis, à côté des casseroles de Chirac, Cahuzac est un gagne petit et ne fait jamais partie que de la longue liste des élus pris la main dans le sac, toujours en liberté quand ils ne sont pas carrément réélus.

Tenez, en ce moment, ça chauffe pour Jean-Noël Guérini, toujours président du conseil général des Bouches-du-Rhône – ce qui est quand même un comble – qui a, semble-t-il, largement servi ses intérêts mais aussi – et grassement – ceux de son frangin. Hormis un Montebourg, personne ne l’a sommé de démissionner, surtout pas la rue de Solférino et encore moins la mère Aubry dont il avait servi les intérêts quand elle dirigeait le parti.

Combien d’élus, arrivés avec une valise en carton sont repartis avec un joli patrimoine ?

Le côté marrant de l’affaire Cahuzac, c’est qu’il était aux finances depuis longtemps et qu’il donnait des leçons de bonne conduite à tout le monde alors qu’il n’était jamais qu’un petit escroc (le mot est un mot fort, car après tout, c'était son pognon qu'il planquait) parmi d’autres. Et Hollande qui nous joue les vierges effarouchées ! Lui aussi, parti de rien et qui n’a jamais bossé d’ailleurs, est à la tête d’un joli patrimoine (avec Ségolène, il est vrai, autre branleuse professionnelle). Sur le fond, c’est le système qui veut ça puisqu’en démocratie, on sert d’abord son clan et que l’on profite du pouvoir pour le faire prospérer. Les intérêts de la nation viennent après. Fatal donc que les mecs mettent les deux mains dans le pot de confiture. Ledit pot qui n’est jamais que la cagnotte du contribuable.

Pas étonnant, dès lors, qu’ils veuillent tous faire de la politique, c’est quand même moins fatigant que de bosser à Florange. Le problème est que cette classe politique est un repère d’incompétents, surtout depuis que ces couilles molles d’énarques s’en sont mêlées. Tout ce petit monde a perdu ses repaires.

Quelle vision a le sieur Hollande de la France, de l’Europe, du monde ? Aucune. Est-il au fait des problèmes des Français en matière d’insécurité, d’immigration ? Guère plus. En revanche, il s’amuse à foutre le bazar dans la société avec son mariage pour tous, d’envoyer valdinguer le socialisme (paraît que ça existe quand même) pour donner à fond dans l’américano-libéralisme. L’avenir ? Quel avenir ? Quel avenir quand, comme sous Chirac ou Sarko, on ne fait que coller des rustines en espérant, bon an mal an, que le système tiendra encore un bon bout de temps faute d'avoir d’autres solutions à proposer.

La seule annonce qui nous a bien fait rigoler, c’est l’application de la taxe de 75% aux footeux dont on espère qu’ils vont tous se barrer. On n’a rien à foutre de cette bande de débiles au QI James bondesque (007).

Que pourrait-on inventer qui fasse se barrer la classe politique ?

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mercredi 3 avril 2013

Vive Rantanplan !




Depuis le mois de mai 2012 tout le monde aime Rantanplan !
Depuis qu’il est président et qu’il porte fièrement sa belle étoile au cou, tout le monde lui sourit. Même Jolly Jumper. Même Ségolène.

Et quand Rantanplan se déplace il y a toujours une vieille dame – sans doute une ancienne militante un peu sourde – qui vient l’embrasser ou une petite fille qui lui tend des fleurs pour le photographe. Et puis il y a tous ces shérifs et ces préfets, avec leurs gros Colts, qui le protègent des importuns et des méchants Daltons. Comme il est fier, Rantanplan ! Le voici enfin le héros de l’histoire.

D’ailleurs il a envoyé le 7e de Cavalerie régler leur compte aux apaches islamistes du Mali qui traitaient mal les femmes. Maintenant il promet des armes et de l’eau de feu aux pawnees de Syrie. Car c’est un dur, Rantanplan : un peu comme son vieux copain Rintintin, en somme. D’ailleurs l’ambassadeur yankee en France ne cesse de tresser des couronnes sur sa laisse : certainement un bon signe.

Car il comprend tout, Rantanplan ! Il sait que tout va pour le mieux, que tout est normal :

le chômage va baisser bientôt (1) ; la crise de l’euro se termine (2) ; la croissance va revenir et Rantanplan a donc décidé d’augmenter les impôts des pauvres. Les déficits vont donc sans doute diminuer comme le demande le berger allemand de l’autre côté du Rio Pécos et dont il aime bien renifler régulièrement le postérieur. Et puis il y a tous ces jeunes chiots qui l’aiment tant dans les banlieues : Rantanplan ne leur a-t-il pas tout promis (3) ? Aux patrons aussi d’ailleurs, car il faut leur plaire (4).

Et puis avec Rantanplan chacun se sent en sécurité (5) : dans les diligences-RER, à Marseille, dans les entreprises, les écoles ou dans les banques. Avec lui on se sait à l’abri des desperados, des Indiens et des Coyotes. Comme il a le sens de l’opportunité il promet d’ailleurs de ne pas les mettre en prison pour les empêcher de récidiver : comme c’est futé !

C’est fou comme on l’aime, Rantanplan. Voyez : il a suffi qu’il lance son projet de mariage homosexuel pour que tout le monde descende dans les rues, dans l’allégresse, avec des ballons de toutes les couleurs et des enfants. Il en pleurerait de joie. Quelle fête ce sera quand il lancera le vote des immigrés aux élections locales ou l’amputation des retraites ! Mieux que la Fête de la musique du grand Jack.

Et quand il parcourt, dans les pas de Lucky Luke, les pistes de France, ce far-west européen, il entend avec fierté tous ces pétards et ces joyeux sifflets qui le saluent gaiement, derrière les fumées lacrymogènes. Comme toutes ces couleurs égayent nos villes ! Cela lui fait chaud au cœur.

Et les Daltons Sarkozy-Copé-Fillon ne gâcheront pas la fête : ils passent leur temps à se taper dessus et à tirer sur les juges.

C’est pourquoi quand il aboie, tout le monde écoute Rantanplan avec intérêt et surtout respect.

Tiens ! Mais quelle est cette foule à l’horizon, qui agite gaiement toutes ces pancartes ? Rantanplan n’entend pas bien ce qu’elle dit : sans doute de joyeuses chansons où il est question de lanterne. On vient certainement lui apporter un bel os en cadeau…

 (Michel Geoffroy)

Notes :

(1) « J’ai fait de l’année 2013 une grande bataille pour l’emploi », François Hollande à Rungis le 26 décembre 2012.
(2) « La sortie de crise de l’euro, nous en sommes près, tout près », François Hollande, entretien au journal Le Monde (Le Monde du 18 octobre 2012).
(3) « Je vais vous donner des papiers et vous serez aussi français que les Français de souche de ce pays », François Hollande, alors candidat à la présidence de la République à Evry le 5 mars 2012.
(4) « Nous avons été entendus », Laurence Parisot, présidente du MEDEF à propos de l’annonce des mesures destinées à rétablir la compétitivité suite au Rapport Gallois (Les Echos du 7 novembre 2012).
(5) « La sécurité est non seulement une priorité mais une obligation », François Hollande à Pierrefeu-du-Var le 14 août 2012

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