Ce sont de bonnes surprises que réservent ce petit bouquin, et le fait que l'auteur soit un journaliste (en exercice!) du Nouvel Observateur n'en est pas la moindre. On se dit qu'enfin on n'est pas les seuls à voir clair et que le bon sens va peut-être, enfin, gagner du terrain. Malheureusement, on s'aperçoit bien vite que ce livre a été écrit, avant tout et même s'il véhicule des idées intéressantes et des choses bien vues, dans le but de barrer la route à la détestable « estrèèème droâââte » (qui ne possède pour notre auteur monomaniaque que le visage du Front National) et à ses « tentatives » de récupérer le « peuple » à son compte , ce qui est, bien sur, toujours pour notre auteur, une aberration !...le peuple ne pouvant bien évidemment n'être qu'une affaire « de gauche » … On voit aussi que le journaliste, consciemment ou non, ne pousse pas ses raisonnements jusqu'au bout. Évoquant par exemple, la « solidarité de classe » au sujet de l'affaire Strauss-Kahn, il n'en fait qu'un réflexe d'auto-défense d'une classe, la « gauche bobo », défendant un de ses membres envers et contre tout, par pure prolophobie. Seulement Algalarrondo s'arrête là : il ignore superbement que ce réflexe n'était pas que « de classe » et cela même en citant les noms qui auraient pu lui suggérer qu'elle était aussi et avant tout communautariste : Jean-François Kahn, Bernard-Henri Lévy, Robert Badinter … mais il y a bien sur des choses qu'il ne faut pas dire, ni même penser ...
mercredi 22 février 2012
La gauche et la préférence immigrée
« Un troc ! C'est à un véritable changement de peuple qu'a procédé la « gauche bobo » depuis Mai 1968. Hier elle était pleine de sollicitude pour la classe ouvrière censée détenir, selon Marx, les clés de la société future. Aujourd'hui, elle manifeste une « préférence immigrée » : dans les catégories populaires, ce sont les enfants des anciens peuples colonisés qui trouvent désormais grâce à ses yeux. Oubliés, relégués, les ouvriers sont accusés d'avoir sombré peu à peu dans le lepénisme, de vouloir une France coupée du reste du monde. Pour cette « gauche bobo », les immigrés représentent la « jeunesse du monde » qui, seule, peut régénérer. un vieux pays sur le déclin, la France . » (4ème de couverture)
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