Pierre Vial
Terre et peuple
Des
affaires récentes et en particulier, début octobre, le démantèlement
par la police d’un réseau islamiste, à Cannes, à Strasbourg et en région
parisienne illustrent des tendances qui s’affirment au sein du
salafisme.
Celui-ci
recrute de plus en plus de jeunes Français (Français de papiers et non
de sang puisque beaucoup sont d’origine africaine ou antillaise). Ils
sont souvent recrutés en prison (de l’aveu même des autorités, la
majorité des détenus sont musulmans…) où des militants islamistes sèment
« la bonne parole », en fournissant à des gens souvent paumés et
incultes une conscience identitaire à base religieuse et le réconfort
d’appartenir à une communauté solidaire, active, bien organisée. On sait
à quel point la prison peut être une école révolutionnaire efficace.
Pour
éviter aux nouveaux convertis de se faire repérer, il leur est parfois
conseillé d’éviter de manifester des signes extérieurs d’islamisme : pas
de prières ostentatoires, pas de respect du ramadan, pas de tenue
identifiable… et même consigne de manger du cochon et de boire de
l’alcool, pour tromper l’ennemi.
Des
responsables officiels musulmans se donnent beaucoup de peine pour nier
l’évidence, en assurant que le djihadisme « n’a rien à voir avec
l’islam »… Il suffit de lire le Coran pour comprendre l’hypocrisie de
telles affirmations.
Le
ministre de l’intérieur (et des cultes) Manuel Valls s’exerce à l’art
difficile du grand écart : devant les évidentes manifestations
d’antisémitisme des salafistes, il lui faut rassurer la communauté
juive, à laquelle appartient sa femme (sur Radio Judaica, de Strasbourg,
il a déclaré : « Par ma femme, je suis lié de manière éternelle à la
communauté juive et à Israël »). Mais, en même temps, il tend la perche
aux musulmans, en déclarant qu’il ne faut pas jeter « l’opprobre sur nos
concitoyens de confession musulmane ». Des discours chèvre chou qui
risquent de ne satisfaire ni les uns ni les autres….
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