Le 18 mars 1978, le nationaliste-révolutionnaire François Duprat meurt dans l’explosion de sa voiture piégée.
« Nous sommes le 18 mars 1978. En France, ce samedi est la veille du second tour d’élections législatives. La gauche a une possibilité de l’emporter. Sur les hauteurs du village du Trait, non loin de Rouen, l’enseignant d’histoire-géographie François Duprat s’apprête à aller faire cours au collège Victor-Hugo. Laurence, son épouse, sort leur Citroën GS bleue du garage, situé à l’arrière de la maison à colombage. L’issue donne sur une rue parallèle à celle de la façade, située 3, rue Achille-Dupuich, une voie baptisée du nom d’un ancien maire du bourg. Comme à l’accoutumée, c’est elle qui le dépose à son travail car il est trop myope pour conduire. Traditionnellement leur véhicule marque une première pause à la Poste. Laurence Duprat fait l’aller-retour pendant qu’il attend dans la voiture. Le professeur du collège de Caudebec-en-Caux envoie et reçoit en permanence journaux et paquets. Il fait de la politique. Il est le numéro deux, tendanciellement le numéro un bis, d’un parti encore méconnu, le Front national. A 8 h.40, sur le chemin départemental 982, sous un ciel sec, les Duprat ont parcouru quatre kilomètres cinq cents depuis leur domicile. Leur véhicule se transforme en boule de feu. La bombe placée sous le siège du passager propulse la voiture à une trentaine de mètres de la route. Des débris de l’automobile sont projetés à une centaine de mètres. Des tracts frappés d’une croix celtique couvrent le périmètre. François Duprat est déchiqueté sur le coup. L’état de son épouse va réclamer des heures d’intervention aux médecins. »
Nicolas Lebourg-Joseph Beauregard, François Duprat. Denoël Impacts.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire