vendredi 25 mai 2012

Acceptez-vous en mariage… (liste non-exhaustive)


Outre-atlantique, le président-candidat Obama a déclaré récemment qu’il était désormais favorable au mariage des homosexuel(le)s, non pas à cause « des vidéos de fistfucking en ligne » mais parce que quelques-uns de ses collaborateurs sont « incroyablement engagés dans des relations monogames entre personnes de même sexe et qu’ils élèvent des enfants » et aussi parce que “ces soldats, ces pilotes d’avion, ces marines ou ces marins qui se battent (pour lui) ne se sentent pas libres. »

L’impérialisme américain a bon dos, mais faut-il encore qu’il soit réélu, alors qu’en France, François Hollande ayant emporté l’élection présidentielle en début de mois, son Premier ministre Jean-Marc Ayrault a assuré ce jeudi, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie « qu’il mettrait en œuvre (son) engagement sur le mariage gay et l’adoption par des couples homosexuels. »

Qu’on le déplore ou non, gageons que cette promesse électorale sera très certainement tenue, à moins d’une défaite prochaine de la gauche aux élections législatives dans quelques jours… Et encore, même si cela advenait, il n’est pas sûr qu’une telle proposition soit repoussée, malgré les déclarations de quelques dirigeants de l’UMP et les engagements de leur ancien champion.

Quoiqu’il en soit, force est de constater, tout de même, qu’un tel changement législatif ne concernera finalement que très peu de monde, pas même la totalité voire la majorité de la population concernée. Ce n’est tout de même pas parce que la loi l’y autorise depuis 30 ans qu’on devient homosexuel pour autant. Gageons que l’autorisation de passer devant Monsieur le Maire – plus rarement sans doute devant monsieur le curé et beaucoup plus difficilement encore devant monsieur l’Imam, monsieur le Rabbin ou monsieur le Grand Gourou – n’intéressera en réalité que quelques dames ou messieurs en mal d’engagements dont la solennité ne durera que ce que dure celle des mariages terriblement conventionnels entre homme et femme, puisqu’« en France, un mariage sur trois se solde par un divorce. Aujourd’hui, la durée moyenne d’un couple est estimée à quatre ans au point que l’on parle désormais de “Couples à Durée Déterminée”…

Que la perspective d’une autorisation du mariage homosexuel choquent nombre de croyants, toutes religions confondues, qu’elle fasse la joie à venir d’une minorité de militants quasi-professionnels de la revendication, permettent à des politiciens d’espérer ainsi grappiller sans la moindre vergogne quelques suffrages électoraux, ou qu’elle fasse hausser les épaules à des millions d’autres, homo ou hétéro-sexuels, la marche du monde n’en sera guère bouleversée.

Mais attendons-nous ensuite à d’autres revendications. Non pas pour obtenir l’autorisation de se marier avec son poisson rouge ou son hamster, comme s’en sont inquiétés sans grande finesse quelques-uns, mais plus sûrement de celle de s’unir entre membres d’une même famille ou encore d’obtenir l’autorisation d’être polygame.

Car en vertu de quelle moralité, de quel tabou, de quel bon sens pourra-t-on logiquement interdire d’officialiser de la même manière que le mariage homosexuel, celui d’un frère et d’une sœur s’aimant d’amour tendre… Tout comme celui de deux frères, deux sœurs, d’un père ou d’une mère avec leurs enfants, voire plusieurs ?

Et comme lorsqu’on aime, on ne compte pas, c’est bien connu, au nom de quel principe pourrait-on interdire l’union collective ? Et puis, comme plus on est de fous, plus on rit, que c’est bien connu aussi, plus on sera de marié(e)s, moins les divorces seront douloureux. CQFD !

(Philippe Randa)

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