Beltaine « feu de Bel » est, au
1er mai, la fête du feu et des maîtres du feu et des éléments atmosphériques,
les druides. Fête sacerdotale par excellence, elle indique le début de la
saison claire et aussi le commencement de l’activité guerrière. Il n'y a pas d’équivalence
continentale attestée mais, dans toute l’Europe, y compris l’ancien domaine
celtique, le folklore de mai est immense et varié. C'est surtout celui qui a
été le plus difficilement christianisé.
Beltaine, le "feu de Bel"
Pour les Celtes, la nuit du 30 avril au 1er mai était une nuit sacrée à la veille de la saison chaude ( claire ), comme la nuit de Samain l'était à la veille de la saison froide ( sombre ). Selon ce que l'on sait de l'Irlande, des feux de joie, comparables à ceux de la Saint-Jean, étaient allumés sur les hauteurs: on s'y rendait comme à de véritables pèlerinages car, en cette nuit sacrée, le monde divin et celui des morts, qui en est indissociables, se confondaient avec celui des vivants. La fumée purifiait tout ce qu'elle enveloppait et la végétation avait des vertus magiques et protectrices : on cueillait des herbes, on se roulait dans la rosée, on recueillait "l'eau nouvelle" comme lors de la nuit de la Saint-Jean au solstice d'été.
Cette fête donne encore l'occasion dans différentes régions d'Europe, à des manifestations populaires. Une des plus remarquable est la célébration de Beltane à Edimbourg en Ecosse, la nuit du 30 avril au 1er mai. ( http://beltane.org)
Plus tard, cette nuit fut christianisée et reçut le nom de Walpurgis, d'après sainte Walburge (779), fêtée le 25 février. Encore au début du XXème siècle en Alsace et en Allemagne, cette nuit de Walpurgis, appelée "nuit des sorcières", faisait peur : on n'en parlait qu'à voix basse.
Nuit de Beltaine au Ballon d'Alsace
Au sud du Rhin supérieur les Celtes utilisaient le «Triangle des Belchen» composé des ballons de Forêt Noire (Belchen), de Suisse (Bölchen, Belchenfluh) et des Vosges (Ballon d’Alsace) comme repère temporel et spatial. Les astres, et surtout le soleil et la lune, servaient «d’indicateurs» et le paysage constituait un «cadran» à la fois topographique et astronomique. Les sommets marquants étaient des repères pour l’établissement d’un calendrier astronomique. Les «chiffres» de ce cadran portent à peu près le même nom : Belchen ou Ballon (Belenus = dieu celtique du soleil). Ce sont des plate-formes d’observation des levers de soleil tout comme les trois Blauen le sont pour les phases de la lune. Ainsi à partir du sommet du Ballon d’Alsace, on peut contempler le lever du soleil du solstice d’été sur le Belchen badois et le 21 décembre, jour du solstice d’hiver, sur le Belchenfluh suisse.
- http://www.dailymotion.com/video/xahj1a_suisse-mysterieuse-le-triangle-magi_travel
- http://www.mythische-orte.com/index.php?setLang=fr
Pour aller plus loin :
- Christian-J. Guyonvarc'h et Françoise Le Roux, Les Fêtes celtiques,Ouest France, 1995
- Pierre VIAL, Fêtes païennes des quatre saisons, les éditions de la forêt, 2008
- Nadine CRETIN, Fête des fous, Saint-Jean & Belles de mai. Une histoire du calendrier, Seuil, 2008
- Philippe WALTER, Mythologie chrétienne, Imago, 2003, 20 €
- Guy DELEURY , Les fêtes de Dieu, éditions du Félin, 1994 (épuisé)
- Yvonne de Sike, Fêtes et croyances populaires en Europe, Bordas,1995 (épuisé)
- Alain de BENOIST, Les traditions d'Europe, Le Labyrinthe, 1996
- Antoinette Glauser-Matecki, Le Premier Mai ou le Cycle du printemps : Rites, mythes et croyances, Imago, 2002
- Arnold VAN GENNEP, Le folkore français, Robert Laffont, 1999
Beltaine, le "feu de Bel"
Pour les Celtes, la nuit du 30 avril au 1er mai était une nuit sacrée à la veille de la saison chaude ( claire ), comme la nuit de Samain l'était à la veille de la saison froide ( sombre ). Selon ce que l'on sait de l'Irlande, des feux de joie, comparables à ceux de la Saint-Jean, étaient allumés sur les hauteurs: on s'y rendait comme à de véritables pèlerinages car, en cette nuit sacrée, le monde divin et celui des morts, qui en est indissociables, se confondaient avec celui des vivants. La fumée purifiait tout ce qu'elle enveloppait et la végétation avait des vertus magiques et protectrices : on cueillait des herbes, on se roulait dans la rosée, on recueillait "l'eau nouvelle" comme lors de la nuit de la Saint-Jean au solstice d'été.
Cette fête donne encore l'occasion dans différentes régions d'Europe, à des manifestations populaires. Une des plus remarquable est la célébration de Beltane à Edimbourg en Ecosse, la nuit du 30 avril au 1er mai. ( http://beltane.org)
Plus tard, cette nuit fut christianisée et reçut le nom de Walpurgis, d'après sainte Walburge (779), fêtée le 25 février. Encore au début du XXème siècle en Alsace et en Allemagne, cette nuit de Walpurgis, appelée "nuit des sorcières", faisait peur : on n'en parlait qu'à voix basse.
Nuit de Beltaine au Ballon d'Alsace
Au sud du Rhin supérieur les Celtes utilisaient le «Triangle des Belchen» composé des ballons de Forêt Noire (Belchen), de Suisse (Bölchen, Belchenfluh) et des Vosges (Ballon d’Alsace) comme repère temporel et spatial. Les astres, et surtout le soleil et la lune, servaient «d’indicateurs» et le paysage constituait un «cadran» à la fois topographique et astronomique. Les sommets marquants étaient des repères pour l’établissement d’un calendrier astronomique. Les «chiffres» de ce cadran portent à peu près le même nom : Belchen ou Ballon (Belenus = dieu celtique du soleil). Ce sont des plate-formes d’observation des levers de soleil tout comme les trois Blauen le sont pour les phases de la lune. Ainsi à partir du sommet du Ballon d’Alsace, on peut contempler le lever du soleil du solstice d’été sur le Belchen badois et le 21 décembre, jour du solstice d’hiver, sur le Belchenfluh suisse.
- http://www.dailymotion.com/video/xahj1a_suisse-mysterieuse-le-triangle-magi_travel
- http://www.mythische-orte.com/index.php?setLang=fr
Pour aller plus loin :
- Christian-J. Guyonvarc'h et Françoise Le Roux, Les Fêtes celtiques,Ouest France, 1995
- Pierre VIAL, Fêtes païennes des quatre saisons, les éditions de la forêt, 2008
- Nadine CRETIN, Fête des fous, Saint-Jean & Belles de mai. Une histoire du calendrier, Seuil, 2008
- Philippe WALTER, Mythologie chrétienne, Imago, 2003, 20 €
- Guy DELEURY , Les fêtes de Dieu, éditions du Félin, 1994 (épuisé)
- Yvonne de Sike, Fêtes et croyances populaires en Europe, Bordas,1995 (épuisé)
- Alain de BENOIST, Les traditions d'Europe, Le Labyrinthe, 1996
- Antoinette Glauser-Matecki, Le Premier Mai ou le Cycle du printemps : Rites, mythes et croyances, Imago, 2002
- Arnold VAN GENNEP, Le folkore français, Robert Laffont, 1999
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