lundi 21 mai 2012

On traque, on enchaîne, on fusille...

« Du 21 au 28 mai 1871, c'est la « Semaine Sanglante » de la Commune de Paris. Les Versaillais prennent, l'un après l'autre, les forts tenus par les communards et entrent dans Paris. Les batailles sont violentes, acharnées. Le 28 mai, on tire les derniers coups de feu. La Commune a succombé à la répression et parmi les survivants, nombreux seront les déportés en Nouvelle-Calédonie. Née de la capitulation et des souffrances des parisiens pendant le siège des Prussiens, la Commune fut d'inspiration patriotique, socialiste, anticléricales et républicaine »

(Éphémérides nationalistes)


A ceux qui, à gauche, voudraient confisquer pour leur profit exclusif cette page d'Histoire, Pierre Vial objecte que ce sont « les radicaux-socialistes de la IIIe République [qui] firent en sorte de neutraliser, en acceptant le jeu constitutionnel et électoral, les ardeurs révolutionnaires des vrais socialistes français, héritiers de Proudhon et de Blanqui, marqués par le beau rêve de la Commune de Paris. Ces hommes et ces femmes (honneur à Louise Michel !) que les bourgeois versaillais traitaient dédaigneusement de « Communards », incarnaient une tradition politique qui, comme l’a rappelé Alain de Benoist « impliquait à la fois le refus de l’exploitation du travail, de l’égoïsme prédateur et du nihilisme jouisseur, en même temps qu’un certain conservatisme moral, le sens de l’honneur et de la parole donnée, le goût de la loyauté, de l’entraide et de la solidarité ». Une telle conception, forgée dans les luttes contre la bourgeoisie louis-philipparde et héritière du compagnonnage, transcendait le clivage artificiel gauche-droite, conçu pour couper les peuples en deux – pour le plus grand profit des usuriers cosmopolites. »

Le bilan total de la Semaine sanglante est d’environ 20.000 victimes, sans compter 38.000 arrestations. C’est à peu près autant que la guillotine sous la Révolution.

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