mardi 18 septembre 2012

Derrière le droit de vote aux étrangers

75 députés, dans le journal Le monde, rappellent le président Hollande à l’une de ses promesses « le droit de vote des étrangers aux élections locales ». Ce thème provoquait dans les salles de meetings des applaudissements nourris, à chaque fois. Déjà, François Mitterrand l’avait promis mais avait reculé.
Une promesse politiquement périlleuse

Le vote des étrangers, même qu’aux élections locales, pose bien des problèmes, dont celui du lien historique entre le droit de vote et la « nationalité- citoyenneté ». Ce sujet est mobilisateur pour la droite et rompt le cordon sanitaire maintenu avec peine entre l’électorat Ump et celui du Fn.
A gauche même, il n’y a pas que des enthousiastes. Il y a un « courant Valls », modernisation du chevènementiste, qui est très important, peut-être de plus en plus important. Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur, considère, lui, que le droit de vote des étrangers n'est pas «une revendication forte». Il redoute surtout une «jonction droite-extrême droite» sur ce sujet.
Enfin chez les immigrés eux même, le vote des étrangers est vécu comme un danger au niveau des représentations et influences communautaires.
(...)
Les sénateurs communistes ont réclamé un «examen rapide» du droit de vote des étrangers aux élections locales, jugeant que «rien ne peut plus faire obstacle» à son adoption au Parlement (...) Europe Ecologie-Les Verts (Eelv) a réaffirmé «son attachement à la citoyenneté de résidence et demande au gouvernement de tout mettre en œuvre pour que la loi constitutionnelle soit menée à terme avant l'été 2013». Alain Vidalies, ministre des Relations avec le Parlement, a bien assuré lundi soir que l'engagement présidentiel serait «tenu». Il n'a pas précisé de calendrier.

Une revendication peut en cacher une autre

(...) On comprend mal la publication de cette pétition au lendemain d’une manifestation de salafistes à Paris composée en partie d’étrangers dont certains en situation irrégulière. C’est vraiment politiquement et médiatiquement un mauvais moment pour relancer la question du droit de vote des étrangers dont Manuel Valls a rappelé dans le même journal que ce n’était certes pas une priorité des français. Une erreur peut être, mais calculée surement.
En fait le but ne serait pas le droit de vote, mais la modification des conditions de naturalisation. Puisqu’on ne peut pas les faire voter en tant qu’étranger, faisons en des français. Cela perce déjà dans certains commentaires. Il faudrait naturaliser à tous bras et ainsi, les étrangers devenant français auraient le droit de vote et pas seulement aux élections locales. Quand on sait que François Hollande a obtenu 90 % du vote des français musulmans issus de l’immigration, on comprend que ce soit très intéressant au niveau électoral pour la gauche et notamment les extrêmes gauche, d’où les réticences socialistes.

On voit bien la manœuvre à courte vue électorale. On perçoit aussi ce que cela veut dire : une accélération vers une France plurielle où les français de souche serait de plus en plus minoritaires dans le paysage électoral notamment dans certaines zones urbaines.

Faire des étrangers des français pour contourner un droit de vote dont la majorité des français ne veut pas, et éviter par-dessus tout un référendum sur le sujet, c’est tout de même une démarche peu démocratique et totalement idéologique.

Source : Raoul Fougax



Soixante-quinze députés socialistes demandent à François Hollande de tenir «rapidement» sa promesse de campagne d'accorder le droit de vote aux étrangers aux élections locales.
Les voici :
Pouria Amirshahi (Français établis hors de France), Nathalie Appéré (Ille-et-Vilaine), Alexis Bachelay (Hauts-de-Seine), Serge Bardy (Maine-et-Loire), Philippe Baumel (Saône-et-Loire), Nicolas Bays (Pas-de-Calais), Karine Berger (Hautes-Alpes), Philippe Bies (Bas-Rhin), Gisèle Biémouret (Gers), Jean-Pierre Blazy (Val-d'Oise), Yves Blein (Rhône), Patrick Bloche (Paris), Isabelle Bruneau (Indre), Gwenegan Bui (Finistère), Jean-Claude Buisine (Somme), Colette Capdevielle (Pyrénées-Atlantique), Alain Calmette (Cantal), Christophe Caresche (Finistère), Nathalie Chabanne (Pyrénées-Atlantique), Marie-Anne Chapdelaine (Ille-et-Villaine), Valérie Corre (Loiret), Pascal Deguilhem (Dordogne), Sébastien Denaja (Hérault), Fanny Dombre-Coste (Hérault), Sandrine Doucet (Gironde), Jean-Pierre Dufau (Landes), Laurence Dumont (Calvados), Martine Faure (Gironde), Alain Fauré (Ariège), Mathias Fekl (Lot-et-Garonne), Richard Ferrand (Finistère), Geneviève Gaillard (Deux-Sèvres), Laurent Grandguillaume (Côte-d'Or), Estelle Grelier (Seine-Maritime), Edith Gueugneau (Saône-et-Loire), Jérôme Guedj (Essonne), Elisabeth Guigou (Seine-Saint-Denis), Razzy Hammadi (Seine-Saint-Denis), Mathieu Hanotin (Seine-Saint-Denis), Régis Juanico (Loire), Pierre-Yves Le Borgn' (Français établis hors de France), Dominique Lefebvre (Val-d'Oise), Axelle Lemaire (Français établis hors de France), Annick Lepetit (Paris), Arnaud Leroy, (Français établis hors de France), Audrey Linkenheld (Nord), Lucette Lousteau (Lot-et-Garonne), Marie-Lou Marcel (Aveyron), Jean-René Marsac (Ille-et-Vilaine), Martine Martinel (Haute-Garonne), Sandrine Mazetier (Paris), Patrick Menucci (Bouches-du-Rhône), Corinne Narassiguin, (Français établis hors de France), Philippe Noguès (Morbihan), Maud Olivier (Essonne), Christian Paul (Nièvre), Hervé Pellois (Morbihan), Elisabeth Pochon(Seine-Saint-Denis), Michel Pouzol (Essonne), Valérie Rabault (Tarn-et-Garonne), Dominique Raimbourg (Loire-Atlantique), Eduardo Rihan Cypel (Seine-et-Marne), Denys Robillard (Loir-et-Cher), Dolores Roque (Hérault), Gérard Sebaoun (Val-d'Oise), Julie Sommaruga (Hauts-de-Seine), Suzanne Tallard (Charente-Maritime), Thomas Thevenoud (Saône-et-Loire), Jean-Louis Touraine (Rhône), Cecile Untermaier (Saône-et-Loire), Jean-Jacques Urvoas (Finistère), JacquesValax (Tarn), Olivier Veran (Isère), Jean-Michel Villaumé (Haute-Saône).
Vous savez qui ils sont, nous ne les oublierons pas...

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