mercredi 10 octobre 2012
Prisons : état des lieux
Les surveillants de prison sont constamment en colère et ils ne cessent d’interpeller leur ministère de tutelle pour réclamer plus de moyens. Au début de l’année, certains avaient même dressé des barricades devant quelques établissements pénitentiaires. Rien dans les médias!
A Colmar, pendant la campagne électorale présidentielle, une soixantaine de manifestants avaient bloqué l’accès à la maison d’arrêt, une bousculade avec la police venue les déloger s’en était suivie à coups de gaz lacrymogène et avait fait un blessé parmi les gardiens, une femme tombée sur la tête, et deux parmi les policiers, blessés aux jambes. Les journaux n’en avaient pas parlé !
Les conditions de travail dans les prisons françaises sont devenues insupportables.
Ailleurs, ce sont les détenus qui commencent à prendre la parole et les premiers à le faire, ce sont précisément les détenus d’outre-mer, non seulement parce que Christiane Taubira, la garde des Sceaux en est originaire (Guyane) mais surtout parce qu’elle s’est illustrée depuis longtemps par des joutes oratoires lyriques contre l’esclavage et le bagne. Ses compatriotes la rappellent à l’ordre. La pasionaria anti-esclavagiste devenue architecte de prisons ! En Martinique, les détenus ont dénoncé dans une pétition, la « surpopulation » de la seule prison de l’île qui génère « bagarre et agressions » et oblige nombre d’entre eux à dormir sur des matelas au sol avec « cafards et souris », selon l’Observatoire International des Prisons (OIP).
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L’Islam, première religion des prisons françaises …
L’Islam est la deuxième religion en France mais, déjà, en effet, la première en prison ! L’affaire Mohamed Merah nous l’a rappelé mais c’est un constat qu’avait déjà fait le sociologue Farhad Khosrokhavar dans L’Islam dans les prisons, (Edition Balland) : « Le taux des islamistes dépasse souvent les 50% de la population carcérale, avoisinant parfois les 70%, voire les 80% dans les prisons proches des banlieues, soit huit prisonniers sur dix. Or, ces hommes et ces femmes ne représentent que 7 à 8% de la population française ».
Pendant deux ans, Khoroskhavar, directeur d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en sciences sociales, a eu le droit de mener une enquête dans trois prisons représentatives de la population carcérale française, en Ile de France et dans le Nord. Un constat se dégage : l’Islam qui n’est pas reconnu par les institutions se radicalise et l’intégrisme gagne du terrain. Le milieu carcéral est de plus propice aux conversions. Le premier contact s’établit souvent durant la promenade ou sur le terrain de sport. Puis, c’est un prêt du Coran, ou d’une cassette. Enfin, viennent les prières et surtout l’observation collective du ramadan. Ignorer l’Islam en prison et esquiver l’obstacle en plaçant la laïcité dans la constitution, c’est ouvrir le champ à une radicalisation de plus en plus dure de la question religieuse en France.
De Taubira à Copé, le racisme anti-blanc
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Pour revenir sur les prisons pleines, faute de places, on sait que de nombreux inculpés restent chez eux et que dans certains procès, on libère pour « maîtriser les flux », comme l’on dit dans le jargon ! Pourtant, tout indique au niveau sécuritaire que la situation ne cesse d’empirer. Un exemple, parmi d’autres - mais ô combien significatif ! -, 109, c’est le nombre d’arbitres agressés en moyenne, chaque semaine, sur les terrains de football amateur de l’Hexagone lors de la saison 2010-2011, soit 5 417 au total.
On nous parlera alors du « vivre ensemble », de « règles sportives incomprises » mais on a plutôt l’impression en épelant les faits divers sécuritaires de ces dernières semaines qu’un climat d’insurrection sourde, de résistance larvée s’incruste dans le paysage français, une rébellion, qui commence à prendre petit à petit une tournure raciale, un style anti-blanc que Jean-François Copé dans son arrivisme honteux a su quand même pointer du doigt sans jamais s’en prendre bien sûr à l’éducation de la repentance, à la mauvaise conscience coloniale dont il a toujours été, avec Taubira, l’un des premiers propagandistes.
Source Michel Lhomme
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