Au solstice d’été, le 21 juin, le soleil atteint le point le plus septentrional le long de l’horizon et est sur le point de faire un long voyage vers le sud jusqu’au solstice d’hiver à la mi-décembre. C’est le jour le plus long de l’année et l’événement est fêté comme une extension de Beltaine dans les mois d’été, en en reprenant certains éléments et notamment le feu. Beltaine étant la grande fête sacerdotale annuelle du 1er mai, honorant le dieu Bel, et qui débute la seconde saison celte, l’été, ou saison claire.
Le feu est à la fois un purificateur (en sanskrit, pur et feu sont un même mot) et un régénérateur (c.f. le chaudron de la résurrection sous lequel était allumé un grand feu pour que les morts renaissent), ainsi que le prolongement igné de la Lumière.
Il revêt 3 formes générales :
- le Feu de la terre qui est le nôtre
- le Feu de l’atmosphère qui est la foudre
- le Feu du Ciel qui est le soleil
A ce moment là de l’année une importance primordiale est donc accordée au pouvoir magique du Feu. On allumait des feux de joie pour célébrer le soleil au sommet de sa puissance et l’implorer de ne pas se retirer dans l’obscurité hivernale car les feux d’été, feux de jubilation et de purification sont également feux propitiatoires destinés à apaiser l’angoisse humaine devant le déclin solaire. Les feux donnaient aussi rituellement de la force au soleil pour faire mûrir les fruits et les grains, et protégeaient les hommes et le bétail des maladies . De nos jours, en cette ère vulgaire, la fête a lieu le 24 juin pour le St Jean Baptiste, fameux prêcheur du désert et grand mangeur de sauterelles et de miel sauvage, sous le nom des « feux de la St Jean ». Avec Jean l’évangéliste, fêté le 27 décembre, ils contrôlent tous les deux les « portes » solsticiales, notion construite sur l’alternance des saisons et des cycles végétaux. Comme elle ne parvenait pas à abolir ces rites coriaces, l’église a donc du les christianiser même si certaines traditions qui y sont attachées ont pu se perpétuer dans le temps. Les cérémonies druidiques du solstice , quant à elles, interviennent au lever du jour et à midi. Le rite de l’aube célèbre l’arrivée du jour le plus long (l’observance de ce rite à Stonehenge est connues de tous).Très schématiquement, on y souhaite la bienvenue au soleil en tant que symbole du bannissement des ténèbres.
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