vendredi 1 juin 2012

La mosquée de Poitiers attend son financement

Le chantier de la mosquée de Poitiers est au point mort depuis 2010, faute d’argent. Mais la communauté musulmane ne désespère pas.

Les travaux de la future mosquée de Poitiers sont arrêtés depuis 2010. - (Photo d'archives, Patrick Lavaud)

Poitiers n'est pas Blois. La communauté musulmane n'a pas reçu un don de 787.000 € comme son homologue du Loir-et-Cher dont le chèque signé du roi du Maroc, Mohamed VI, va permettre de terminer les travaux de la mosquée. Un don que l'imam de Poitiers, Boubaker El Hadj Amor, commente avec prudence. « J'ai toujours dit, depuis 2003, que je ne serai pas opposé sur le principe d'un don de l'étranger, rappelle-t-il. A condition de savoir d'où vient cet argent et s'il est conditionné à quelque chose. Si c'est donné dans le désintérêt total et sans contrepartie, pourquoi pas ? »

Il manque 600.000 € pour la terminer

Ce constat posé, le responsable de la communauté musulmane poitevine préfère tabler sur l'autofinancement local, « petit sou par petit sou », et l'aide de l'Union des organisations islamiques de France (l'UOIF, qui a financé plus de 85 % des travaux de la mosquée de Poitiers jusqu'ici). « Il faut laisser les musulmans de France s'organiser eux-mêmes, explique-t-il. Pour cela, on ne peut pas continuer à affilier les mosquées d'ici à des États étrangers. Cela nuit à la sérénité religieuse. »
Selon lui, « l'écrasante majorité des musulmans de France est prête pour un islam adapté à la laïcité française », et c'est donc à elle « de trouver les moyens de financer ses lieux de culte ». Actuellement, une quinzaine de dossiers occupent l'UOIF, certains dans des grandes villes (Mulhouse, Nantes, Reims). « La communauté y est plus nombreuse qu'ici, alors elle capte plus de dons. »
Pour la future nouvelle mosquée de Poitiers, il manque entre 400 et 600.000 € « pour deux chantiers qu'on ne peut pas découper en tranches et qu'on ne peut pas effectuer nous-mêmes pour des raisons évidentes de sécurité : chauffage et ventilation, électricité et réseaux ». Ensuite, les travaux d'aménagement intérieur, « pourront être faits par nos propres moyens ». La mosquée provisoire de la rue de la Vincenderie permet à la communauté de ne pas être dans l'urgence comme c'était le cas en 2003. « Quand il y a vraiment beaucoup de monde le vendredi, on peut installer des tapis sur le parking. » La communauté n'est plus dans le stress de l'exiguïté, « mais toujours dans l'attente de voir les travaux se conclure un jour ».
(Philippe Bonnet)

source

ndlr. une fois de plus, les arabes arrêtés à Poitiers. Damned, encore un coup de Charles Martel...

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